Chapitre 17

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Dimanche matin

Leïd est restée éveillée une bonne partie de la nuit, tenant le pendentif et relisant la lettre encore et encore. S. Ce simple initiale ramène des souvenirs douloureux et doux à la fois. Elle ferme les yeux et revoit son ancien amoureux : Samir.

Il avait été tout pour elle à une époque, son refuge, son meilleur ami, son confident. Mais il était parti, brusquement, sans un mot. Elle avait passé des mois à pleurer son absence, à essayer de comprendre ce qu'elle avait fait de mal. Et maintenant, il réapparaît. Pourquoi ? Et pourquoi sous cette forme si mystérieuse ?

Leïd se promet de ne pas se laisser emporter. Elle dépose le pendentif sur sa table de chevet, prend une grande inspiration et se prépare à affronter une nouvelle semaine.

Lundi matin

À l'université, Eudes est sur les nerfs. Il a passé tout le week-end à réfléchir à la meilleure façon d'affronter Kila. Il l'aperçoit près de la cafétéria avec leur groupe habituel et décide que c'est maintenant ou jamais.

— Kila, on peut parler ? demande-t-il sèchement, croisant les bras.

Elle sourit, sûre d'elle, et se lève.
— Bien sûr, Eudes. Je savais que tu reviendrais vers moi.

— Non, arrête ça tout de suite. Je ne suis jamais "allé vers toi" pour commencer. Pourquoi as-tu envoyé ce message horrible à Leïd ?

Son sourire disparaît.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, dit-elle en haussant les épaules.

— Ne joue pas à ça avec moi, Kila. C'est ton genre de truc. Tu es jalouse, possessive, et tu veux me contrôler. Mais ça, c'est fini. Si tu touches à Leïd encore une fois, ou si tu essaies de la menacer, je te promets que tu ne voudras plus jamais entendre parler de moi.

Kila se redresse, les yeux brillant de colère.
— Pourquoi elle ? Qu'est-ce qu'elle a que je n'ai pas ? Je t'ai toujours soutenu, Eudes, toujours ! Tu te rends compte de ce que j'ai fait pour toi ?

— Tu n'as rien fait pour moi, Kila. Rien de ce que je n'aurais pu faire seul. Alors arrête de te donner des airs et lâche-moi.

Il tourne les talons, la laissant là, furieuse. Mais en s'éloignant, une pensée lui traverse l'esprit. Et si ce n'était pas elle ?

Mardi soir

Pendant ce temps, Leïd reçoit un autre message, cette fois sans lettre ni explications, juste un endroit et une heure : "Le square, 17h. – S".

Elle hésite longtemps. Une partie d'elle veut ignorer cet appel, mais une autre, celle qui n'a jamais obtenu de réponses, a besoin de comprendre.

À l'heure indiquée, elle se rend au square. Le lieu est étrangement vide, excepté une silhouette familière qui se tient près d'un banc. Quand il se retourne, son cœur rate un battement. Samir.

Il est là, plus adulte, plus sûr de lui, mais son sourire est le même. Celui qui lui avait fait tomber la tête la première à l'époque.

— Salut, Leïd, dit-il doucement.

Elle croise les bras, essayant de masquer ses émotions.
— Qu'est-ce que tu veux, Samir ?

Il s'avance d'un pas, mais garde ses distances.
— Te voir. T'expliquer.

— Te voir ? Sérieusement ? Après tout ce temps, c'est tout ce que tu trouves à dire ? Où étais-tu passé ? Pourquoi tu es parti comme ça, sans rien dire ?

Il soupire et baisse la tête.
— Je sais que tu ne me pardonneras peut-être jamais, mais je devais partir. Je n'avais pas le choix.

— Pas le choix ? Tu aurais pu au moins m'en parler ! Tu sais ce que ça m'a fait, Samir ?

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⏰ Last updated: Jan 05 ⏰

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Leïd's StoryWhere stories live. Discover now