Apocalypse Paradise - Point De Vue Harry ( Larry Stylinson )

Chapitre 10.

PDV HARRY

Les jours passaient uns par uns et cela devait faire une semaine que nous nous entraînions sans relâche sous le soleil Géorgien, mais surtout sous les ordres de Louis. Ça me rappelait vaguement l'armée, en moins difficile et avec un coach canon. Les douches devenaient obligatoires à cause de la sueur constante qui collait à nos corps. Le châtain avait l'air de prendre son rôle d'examinateurs de compétences très au sérieux et était bien attentif à chacun de mes mouvements, que se soit à la contraction de mes biceps ou au t-shirt blanc collant à mes abdominaux. La vision de Louis mordant tendrement sa lèvre inférieur, un de ses doigts caressant sa mâchoire de bas en haut alors qu'il me regardait faire du sport énergiquement était une chose que je pourrais qualifier de plutôt attractif et extrêmement obsédant.

Nous avions passé certains examens, sur la précision et comment on se débrouillait face à un coureur. Sachant que Louis faisait partie de la seconde catégorie j'avais, malencontreusement, eu un petit problème de précision lors du jour J. Une sourire provoquant prenait place sur mes lèvres alors que notre chef de secteur nous parlait de ce qu'il allait se passer le lendemain.

- Lors du dernier réapprovisionnement il y a deux semaines, Adrian m'a parlé d'une zone commerciale à mi-chemin de Savannah que nous n'avons pas encore fouillé. J'ai passé qu'elle pourrait être un bon entrainement pour nos nouveaux arrivants, pour voir comment ils se débrouillent et qu'ils soient prêts pour la prochaine réelle sortie en ville. C'est pour cela que cette mission se fera en petit comité : Quentin, Niall et Harry viendront avec moi. Le départ est prévu demain à l'aube. Des questions ?

Son ton était autoritaire, ses bras repliés l'un sur l'autre alors que son visage n'avait qu'une expression inspirant le respect le plus total. Les coureurs déjà formés avaient pour la plupart un rictus moqueur collé à leurs visages, ma seule réponse était un regard plus sombre que la mort. Soudain je sentis une certaine tension peser dans l'atmosphère, Louis avait tourné son visage d'habitude angélique vers celui de Zayn. Le pakistanais semblait en colère, les veines de son cou ressortaient énormément, ses poings étaient serrés alors que sa mâchoire se contractait de façon irrégulière. Je fronçais inconsciemment mes sourcils, décroisant mes bras, puis essayais d'analyser la situation.

- Zayn ? Demanda-t-il en soulevant un sourcil interrogateur.
- Et moi ?
- Et toi quoi ?
- Pourquoi je n'y vais pas avec vous ?
- Hum, laisse moi réfléchir... Peut-être est-ce parce que tu ne peux pas faire trois pas sans ton attelle ? Et que courir est hors de question dans ton état ? Je ne sais pas, n'est-ce une bonne raison pour toi ?
- Mais je sais que je peux vous être utile quand même ! Lança Zayn, désespéré.
- Comment ? En te tuant ? Désolé mais c'est trop dangereux. Déclara-t-il d'une voix ferme et sans appel, terriblement sexy. Je sais bien que tu en as marre de rester là à ne rien faire mais tu ne reviendras que quand tu seras pleinement guérit. Mon décision est prise. Point final.

Ma bouche était entre ouverte, mes bras ballants, mes sourcils haussés de surprise. Louis avait raison, certes, mais il venait d'humilier publiquement et de sûrement vexer Zayn. Ils se regardèrent quelques instants, les yeux dans les yeux, un silence de mort régnant autour d'eux. Au bout d'un certain temps le pakistanais poussa un soupir court et rempli de rage puis se retourna pour retourner vers chez lui rapidement mais clopinant alors que Louis partait discrètement vers l'autre côté de la communauté. Les conversations reprirent secs sur les derniers ragots ou sur comment allait se débrouiller les petits nouveaux, alias moi et Niall.

Je sentis une main se poser sur mon épaule carré alors que je venais de faire un pas dans la direction de Louis. Un garçon aux yeux noisettes, aux cheveux d'un noir profond et courts se tenait devant moi, les bras croisés et le torse bombé voulant m'intimider et marquer son territoire. Une véritable réaction animale.