Chapitre 48

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"Hey, réveille-toi. Dark Flow' ? je grognais en battant des bras dans le vide, allez. Debout ! Je dois y aller moi, il gloussa puis je n'entendis plus rien"

Je n'avais pas la moindre envie de me lever mais Mark en décida autrement.
Un oreiller s'abattit sur mon visage.

"Maaaaark.
- Ouuuuuuuuii ? il m'imita et je pouvais sentir son sourire stupide même les yeux fermés"

Je murmurais quelque chose d'incompréhensible tout en me redressant puis me frottant les yeux, je baillais.

"Il faut que j'y aille, on m'attend, reprit-il avec plus de sérieux
- Merde, je laissais échapper, j'ai pas envie que tu partes.
- Moi non plus, j'ai pas envie de partir. Mais...je suis obligé, soupira-t-il"

Il me serra dans ses gros bras et m'embrassa sur le front.

"Je t'aime Dark Flow'.
- Je t'aime Marcus, répondis-je en souriant
- Ahhh par contre, ne m'appelle plus jamais comme ça."

Je rigolai et il fit une grimace.

"Bon allez, faut vraiment y aller. Avec tes conneries je vais finir par être tard et devoir rester encore chez toi.
- Ça m'arrangerait moi, gloussais-je"

Il sourit et se leva.
Je restais derrière lui en traînant des pieds pendant qu'il descendait les escaliers.
Ma mère nous croisa et elle salua Mark en le complimentant, lequel la remercia pour son accueil avec un sourire reconnaissant.
Je vis mon père sur le canapé à l'opposé qui nous fixait avec un regard noir.
Ça me mettait en rogne mais je l'ignorai et me concentrai à nouveau sur mon ami et ma mère.

"Encore merci, je vais y aller.
- Tu n'as pas d'affaires ? questionna ma mère avec tendresse
- Oh non, tout est dans ma voiture.
- Maman, je l'accompagne ok ? Je reviens après, dis-je en lui embrassant la joue
- Pas de problème. Au revoir Mark, reviens quand tu veux.
- Je n'y manquerais pas, assura ce dernier"

On sortit de ma maison pour aller à sa voiture.
Le silence s'invita entre nous pendant tout le trajet.
Je n'étais pas d'humeur à parler.

"Tu vas me manquer, dit Mark à mes côtés pendant un feu rouge"

Je ne répondis pas, le regard toujours rivé vers la vitre.

"Oh ne pleure pas, dit-il en remarquant les gouttes de tristesses qui coulaient sur mon visage"

Il se pencha vers moi et me prit dans ses bras.
Je reniflais bruyamment contre son t-shirt.
Il me caressa le crâne et se décala légèrement en voyant que les autres voitures redémarraient.
Toujours sans mot, on alla au fast food dans lequel on avait prévu de manger avant qu'il reparte.
Il commanda pendant que je réservais nos places.
Il revint avec un sourire, chargé de deux plateaux.

"S'il-te-plaît, ne penses pas à mon départ, il s'assit à côté de moi, je reviendrais vite, ok ? Et puis, on se parlera par message ou appel !
- Tu vas me manquer Mark.
- Toi aussi princesse, dit-il en me prenant dans ses bras"

On se décida à manger avant que la nourriture soit froide, et le midi se passa dans une bonne ambiance.
Mark me faisait rire avec ses blagues un peu nulles et on parlait de sujets différents.

"Bon je vais devoir y aller."

L'après-midi était déjà bien entamée, et je ne protestais pas, comprenant que ça ne servirais à rien.
Je le pris une dernière fois dans mes bras, une fois sortis, et le regarda dans les yeux.

"Tu ne veux pas que je te ramène ? me demanda-t-il en m'enlevant des mèches rebelles qui retombaient sur mon front
- Non, je vais rentrer à pied, ça ira. Merci d'être venu Mark. Ça m'a fait énormément plaisir.
- Moi aussi, ça m'a fait plaisir de te revoir, Dark Flow'."

Je lui souris et il déposa ses lèvres sur mon front avant de s'en aller.
Après l'avoir regarder partir, je marchai dans la direction opposée pour rejoindre ma maison.
Je me sentais vide sans Mark à mes côtés.
Le vent me donnait quelques frissons et j'accélérai ma vitesse pour ne pas traîner dehors.
En arrivant devant la porte d'entrée, je toquai même si j'avais les clés et ma mère vint m'ouvrir.

"Alors ? Ça s'est bien passé ?
- Mmh, oui, marmonnais-je d'un air détaché"

Elle soupira en me fixant et repartit à ses activités.
Je retirai mes chaussures et les pris à la main avant de monter les escaliers.
Un peu mélancolique, je finis quand même par m'endormir.
Un bruit lointain de bris de verre me fit réveiller en sursaut.
La voix grave de mon père dit qu'il s'en allait et ma mère réprima qu'il ne faisait que fuir sans cesse.
J'enfilais mes chaussons posés au bord de mon lit et descendis l'escalier.
Ma mère était plantée devant la porte d'entrée, le regard vide et elle semblait fébrile et tellement désemparée.
Elle releva lentement son regard et ouvrit sa bouche, mais ne dit rien.

"Je vous ai entendu, toi et...papa. N'essaie pas de me dire que ça va bien."

A ces mots, elle se jeta dans mes bras tout en laissant les larmes dévaler ses joues.
Mon père n'ouvrait ses lèvres que pour nous détruire.
Avait-il conscience de cela ?

"Merci. J'en avais besoin, elle renifla en se détachant de mon étreinte et se tourna vers la cuisine derrière nous"

Je restai à sa suite et elle me prévînt qu'elle allait préparer le petit déjeuner.
Étant prêt seulement dans 10 minutes, je remontai et m'habillai confortablement.
Mon portable affichait 9:00.
Je mis de l'ordre dans mes vêtements et mes chaussures et sortis en fermant la porte de ma chambre.
En arrivant dans la cuisine, une odeur agréable atteint mes narines et je souris.

"Tu es une cuisinière fabuleuse maman, lui soufflais-je en déposant ma tête sur son épaule"

Je sentis ses lèvres s'étirer.
Elle éteint la plaque sur laquelle chauffait des pancakes et prit la poêle pour en mettre dans les assiettes.
Je sortis du sucre, de la confiture et diverses autres choses pour leur donner du goût et me mis à table.
Ma mère déposa la poêle vide et la louche, avec laquelle elle avait versé la pâte à pancake, dans l'évier et s'installa en face de moi.
Je me servis de miel et tartinai tout en parlant à ma mère, en tentant de lui faire oublier l'incident de ce matin.
Nous avons fini de manger et je l'ai aidé à débarrasser en annonçant que j'allais faire un tour après.
Quand on finit, je pris des chaussures et un pull plus chaud et sortis dehors.
Je marchai inconsciemment jusqu'au parc.
Très cliché vous diriez peut-être.
Je n'en sais trop rien.
Mais j'étais bien au parc.
Je respirais l'air frais du matin qui allait bientôt partir.
Et j'oubliais mes problèmes en pensant à un autre monde où tout serais mieux.
Mais est-ce qu'il pourrait vraiment exister ?

Jolie fleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant