Chapitre 32

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Mes paupières s'ouvrirent lentement mais se refermèrent automatiquement à cause de la lumière aveuglante du jour.

"Allez, lève-toi. C'est le dernier jour de cours."

Le dernier jour de cours...
MERDE.
Mon uniforme.
Je sauta sur mes pieds avant de m'exclamer :

"Il est quel heure ?
- Heu...on doit y être pour dans 30 minutes.
- Shit ! m'exclamais-je crispée
- Whooo, qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai pas mon uniforme !
- Ha putain. Bon bouge, garde mon jog' c'est pas grave, prends tes affaires et on prends la moto."

Je jurais encore en récupérant mes affaires en masse et on partit vite.
Mes cheveux me retombaient à moitié dans la gueule mais j'étais trop occupée à me concentrer sur la route que je m'en fichais complètement sur le moment.
Mark accéléra encore un coup et j'eus un petit hoquet de surprise.

"He bien ? On a peur de la vitesse, mademoiselle ? dit-il en me jetant un coup d'œil, un sourire en coin à la bouche"

Je lui fis un signe en grognant, il ricana et accéléra encore.
Quand il s'arrêta devant chez moi, je courus à tout vitesse et sonna en me mordant la lèvre nerveusement et en me maudissant d'avoir oublié ces foutues clés.
J'entendis enfin des pas au bout d'un quart d'heure d'attente et avant quoi que ce soit, dès qu'on m'ouvrit la porte, je me jeta sur les escaliers et j'ouvrais à la volée la porte de ma chambre pour en tirer mes habits et m'enfermer dans la salle de bain.
Je m'habilla et m'arrangea un peu pour paraître présentable en ce dernier jour de cours.
Mon sac n'était pas du tout prêt alors je ne pris la peine de retirer ce qu'il y avait déjà mais rajoutait seulement mes cours et tout ce dont j'avais besoin.
Je soufflais un coup avant de dévaler de nouveau les escaliers et de balancer un gros "bonne journée" et de claquer un peu trop violemment la porte d'entrée.
Mark était en train de fumer tranquillement une clope et quand il me vit arriver, il la jeta en l'écrasant et sauta sur sa moto qui était un peu ma sauveuse.

"Voilà ma belle. T'es en retard de 24 minutes précisément...bonne chance. m'annonça-t-il et il s'éclipsa"

Je pris mon sac et toqua au portail.
On me fit entrer et je récupéra ma formalité avant de monter en classe pour toquer timidement à la porte.

"Entrez ! entendis-je de l'autre côté de la porte"

Je baissais la poignée lentement comme si ma vie en dépendait, ce qui fit grincer légèrement la porte.

"Ha tiens, bonjour mademoiselle Crown. Vous avez un mot je suppose. dit mon professeur sarcastiquement en se tournant vers moi"

Il faisait le même coup à tout les retardataires, pour ceux qui avaient oublier, c'était vraiment gênant.

"Oui monsieur je l'ai. déclarais-je simplement en partant à ma place"

Je ne voulais pas faire d'histoire dès le matin alors je ne me fis pas remarquer du cours.
Pendant toute la matinée, j'étais plutôt silencieuse, je n'avais personne à qui parler alors pendant les inter cours, je restait dans mon coin.
À la pause déjeuner, Rachel m'accompagna au self.
Mark voulait rester avec ses potes pour une fois.
On mangea ensemble en parlant normalement comme deux amies auraient fait et on vira sur le sujet de la fête de fin d'année.
Apparemment, ce serait elle l'organisatrice principale et elle voulait faire un truc mémorable d'après les projets qu'elle me partageait.

"...Et tu vois, j'inviterais vraiment tout le monde avec un DJ pour l'occasion, le bar serait remplit et ce serait cool que le barman fasse genre une démonstration à un moment, non ?"

J'hochais la tête à ses explications, ne voyant pas ce que je pouvais faire d'autre.
C'est sur que ça allait être une grosse soirée.

"En plus, avec nos nouvelles tenues ohlala, on va être les plus belles ! concluait-elle"

Quelles nouvelles tenues ?!

"Hein ? m'exclamais-je en haussant un sourcil
- Bah, me dis pas que tu comptais y aller avec des habits qui traînent dans ton placard... fis ma rousse en roulant des yeux"

Je lui souris bêtement avant de baisser la tête.

"C'est ok pour les boutiques hehe. Demain matin on se rejoint où ? déclara-t-elle avec un petit sourire et des yeux pétillants
- Devant le centre commercial non ? proposais-je
- Pas de problème. A...9h30 disons ?
- Huuum, trop tôt...10h30 ça va ? répliquais-je en la suppliant du regard
- OK mais tu pars tôt de chez toi alors, pour arriver un peu avant.
- On dirait ma mère la Cookie, je pouffais puis rajoutais, ne t'inquiète pas... soufflais-je en lui souriant"

Elle sourit malicieusement et rigola.
Je crois qu'elle voulait vraiment que je porte un truc spécial.
Après avoir mangé, on marchait un peu dans la cour.
La sonnerie mît fin à notre pause et comme je n'avais pas de cour en commun avec ma meilleure amie, on de sépara.

"Bonne vacances à tous ! cria le professeur"

Mais on ne l'écoutait plus, tout le monde était pressé de rejoindre son chez-soi.
Un grand brouhaha régnait tandis qu'on s'amassait en foule à la porte de la salle.
Au delà des têtes de mes camarades, je vis la petite main, puis la tignasse rousse, de Rachel qui me faisait des signes en souriant.
Je dis au revoir à Elisa et la rejoignit rapidement en me faufilant.
On marcha jusqu'à la sortie et on allait parler encore quand l'ombre de Mark se dressa devant nous.

"Coucou les filles. dit-il avec une voix plus grave que d'habitude"

Il s'approcha de Rachel pour lui faire la bise mais il se décala furtivement avant qu'on puisse aussi se faire la bise.
Je fis une mine étonnée quand je sentis ma main vide, et je me tourna, mais elle était déjà partie, nous laissant seuls.

"Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es fâché ? demandais-je en sentant une boule dans mon ventre"

Ça ne sentait rien bon cette expression qu'il avait.

"Je...je suis désolé de ne pas t'avoir mis au courant plus tôt. Je pars."

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

"Comment ça...tu pars ? murmurais-je en craignant le pire
- Je déménage. avoua-t-il"

Bordel non...
J'ouvris la bouche mais aucun mot ne voulut sortir.
J'étais vide.
Pas lui, pas Mark.

"Mais pourquoi ?
- Je suis désolé, je suis obligé. C'est ce que je voulais te dire hier mais j'ai pas eu le courage."

Je ne l'avais jamais vu comme ça.
Il n'était pas du genre à montrer des sentiments mais j'avais l'impression qu'il voulait pleurer, qu'il n'arrivait plus à se contenir.

"Le courage hein...bien sur. ris-je amèrement"

Je le poussais pour m'enfuir au galop, me réfugier chez moi.
Il ne pouvait pas me faire ça.

Jolie fleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant