III- "L'amour, frappent ceux qui s'y attendent le moins, souvent avec violence."

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Être invitée à une fête par les gens de sa classe, Neus était surprise, elle n'avait pas l'habitude.

- Neuuuuuuuuuuus.

- Bojan, tu pues l'alcool.

- C'est pas vrai, bredouilla-t-il. Tu mens.

La jeune femme leva les yeux au ciel, elle pouvait bien essayer de résonner son meilleur ami, elle n'y arriverait pas. De plus, elle avait terriblement envie de s'asseoir, ses jambes devenaient lourdes. Neus allait s'installer sur une des marches du grand escalier quand on la poussa. Deux corps visiblement bien attachés.

- Dégage, lâcha une voix masculine.

Neus reconnut la voix de Bartra rapidement. Elle riait intérieurement. Se faire pousser par lui devenait une habitude. Elle se recula et les laissa passer. La jeune femme décida de s'installer dans un coin entre le salon et le balcon. Un jeune homme d'une autre ville mais de son lycée qu'elle avait déjà croisé dans les couloirs s'installa à côté d'elle.

- Alvaro. J'ai vu comment t'as parlé Bartra, fais pas gaffe à lui.

- Neus. Et je m'en moque comme de la première fois que j'ai vu de la neige.

La jeune femme ne savait pas si c'était la voix d'Alvaro, ou l'alcool dans ses veines, mais après une demi-heure de discussion ils s'embrassaient dans leur coin. Alvaro la tira jusqu'à l'étage.

Marc claqua la port en sortant, il était à peine deux heures du matin mais il rentrait chez lui, c'en était trop ! Il avait supporté la conversation de Neus avec Vazquez, chacun murmurant à l'oreille de l'autre, il avait supporté de les voir s'embrasser. Il avait pensé à l'alcool, mais de les voir monter à l'étage tous les deux c'était trop. Il vomit dans un buisson sur le chemin du retour. Il ne se pressait pas pour rentrer chez lui, après tout il allait trouver l'appartement vide comme d'habitude, depuis que sa mère s'était trouvée un nouveau copain.

Neus s'était encore les traces brulantes des baisers d'Alvaro. Elle fermait les yeux sous les caresses du catalan sur son dos nu.

- Un peu plus et tu vas ronronner, se moqua-t-il.

- Miaaaou.

- Et en plus, elle fait le chat.

Il se redressa et la rapprocha de lui, embrassant les épaules nues de la jeune femme. Il lui demanda son numéro.

- Promet-moi juste de me rappeler.

- Je le promet.

Neus embrassa le nez couvert de tache de rousseur d'Alvaro et se leva. Enfila ses vêtements éparpillés sur le sol et sortit de la chambre. La jeune femme passa le reste de son week-end, à somnoler dans son lit, et à être sur skype à discuter avec Elisa.

Le retour en cours fut dur. Neus s'endormait en cours d'histoire-géographie. Le vieil autrefois, elle le connaissait par cœur par les récits de son arrière grand-mère, et elle n'avait pas besoin du programme du ministère trafiqué pour le connaître.

- Bientôt tu vas me baver dessus, râla Bojan. En plus tu m'as toujours pas raconté.

- Je me suis fait Vazquez, t'as pas besoin de plus de détails amour.

- Elisa, elle sait.

- Elle sait ce qu'il faut savoir, et parce qu'elle m'a demandée.

- Mais je veux tout savoir !

- KRKIC TAISEZ-VOUS ! Et changez de place tout de suite, vous perturbez mademoiselle Tello.

Neus riait derrière ses feuilles quand elle vit Bojan partir de l'autre côté de la classe en râlant.

- Reprenons, la troisième guerre mondiale est à l'origine des modifications climatiques, son origine et une crise économique très forte qui a vu de nombreux pays tomber. Comme le notre, même si aujourd'hui...

Marc allait de nouveau vomir, il entendait la conversation de Neus et Bojan. Il avait abandonné l'idée de l'oublier, de la détester. A cet instant, il avait juste envie d'envoyer son poing dans la gueule de Vazquez s'il le croisait dans les couloirs, ou à l'entrainement de l'après-midi.

~*~

Neus et Elisa étaient installées sur les gradins chauffés du stade du lycée pour voir le premier entrainement sélectif de l'année scolaire. Les deux jeunes femmes espéraient que leurs amis seraient pris.

- Oh Edgarito. J'en reviens pas, vous avez le même nom et vous n'êtes pas de la même famille, même éloignée !

- Tant mieux, sourit Elisa. Oh Vazquez. Il te regarde. Bartra va le tuer.

- Elisa, arrête de tout commenter. ALLEZ TELLO FEO !!

Crisitan voulut se cacher derrière Bojan ou Marti, mais l'entraineur siffla le début des selections.

C'était écrit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant