Never trust a fox

Prologue

Le brun était tranquillement assis à son bureau, épluchant soigneusement les brochures universitaires, bien qu'il les avaient déjà inspecté mainte et mainte fois avec Scott plus tôt dans la journée. Bien décidé de réussir cette année, il échangea la brochure, qui s'envola légèrement à cause de la brise de sa fenêtre ouverte, contre un livre d'arithmétique qui traînait depuis quelques temps déjà sur la table étonnamment bien rangé.

La terminale. Une année déterminante. Une dernière année au lycée. Une dernière année avec ses amis.

Il grimaça. L'inquiétude de ne plus les revoir après cette année et de perdre tout contact avec eux terrifiait à son esprit troublé. Plus il essayait de ne pas y penser et plus il y pensait. Il était comme ça. Il avait peur de les perdre, encore plus depuis quelques temps.

N'arrivant pas à se concentrer sur la danse des chiffres du bouquin, il posa le manuel et s'étira en regardant par réflexe vers son lit. Malia n'était pas là. Il avait complètement oublié ! La brune était partie avec la petite amie asiatique de Scott pour un Week-End entre filles avant la rentrée; Lydia n'avait pas accepté l'invitation à ce Week-End, car elle préférait réviser avant la rentrée, de quoi être plus brillante que jamais en classe. Étonnant, sachant que la blonde vénitienne est réputée pour être la reine des soirées à Beacon Hills, mais compréhensible.

Il soupira, il aurait aimé être un peu réconforté durant cette fraîche soirée d'Août. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre pour admirer la vue sur le quartier puis l'hyperactif commença à se perdre dans ses pensées en se posant milles et une question, comme à son habitude. Ce qui le préoccupait le plus était de perdre ses amis, de n'importe quelle façon qu'il soit, l'éloignement ou la mort. Même si l'éloignement était préférable à la mort, me direz-vous. Sans trop savoir pourquoi, il pensa à Jackson, loup-garou londonien à présent; à Isaac, ex-enfant torturé devenu un sarcastique loup-garou. Il pensa aussi à Alisson. Pour sortir de ses pensées sordides, il secoua la tête.

Reprends-toi, Stiles ! Se disait-il.

Il soupira en continuant d'admirer le paysage devant lui, accoudé à sa fenêtre. Quelque chose le malmenait tout de même, cela faisait déjà quelques temps qu'il ne s'était rien passé de bizarre, d'étrange à Beacon Hills. Pour lui, cela n'annonçait rien de bon. Scott, lui, n'arrêtait pas de lui dire d'arrêter de s'inquiéter pour un rien, que, tant mieux si rien ne se passait et qu'il pouvait dormir sur ses deux oreilles. Il ne le faisait tout de même pas. Le brun savait qu'il se tramait une histoire de mauvaise augure, et qu'elle était sur le point de leur exploser à la figure dans très peu de temps. Son instinct, ou alors simplement l'habitude.

La sonnerie de son portable retentit et le fit sursauter si bien qu'il se cogna à la fenêtre. Tout en se frottant le dessus de sa tête meurtris et en grommelant un charabia de mots audibles à lui-seul, il saisit son portable, une photo et un nom transparaissaient clairement à l'écran.

Lydia.

Il décrocha.

- Lydia ? Qu'est ce qu'il se passe ? C'est pas toi qui voulait qu'on te laisse tranquille pour que tu puisses réviser ?

La douce voix de la rousse retentit, ignorant les questions du brun.

- Stiles. Tu te souviens quand tu m'avais demandé - ou plutôt ordonné - de te téléphoner à toi avant la police quand je découvrais un corps ?

Il fronça les sourcils, cela remontait à bien longtemps, avant même que l'on sache que Lydia était une créature surnaturelle, elle aussi.

- Eh bien ? L'encouragea le brun.

- Eh bien, reprit la voix tremblante de Lydia, je le fais en ce moment-même, je t'appelle Stiles.