Chapitre 23 - Confrontation.

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PART 1

2 jours après...

Mercredi 2 septembre à Londres

MODEST MANAGEMENT - SALLE DE CONFÉRENCE - 8h05

-« Ils sont tous présents... Ca va aller Clémentine, tu es sûre de toi ? Tu te sens vraiment prête à affronter tout ça ? » Me demanda Simon.

-« Non, pas du tout, mais... »

-« Vous n'avez pas le choix Clémentine. Pour vous, pour les garçons, et pour Modest, vous devez rétablir la vérité. » Me coupa Maître DROC.

Je hochais la tête, et inspirais difficilement. Ma respiration étant coupée depuis quelques heures, je n'arrivais plus à me contenir, le stress étant en totale possession de mon corps. J'osais glisser la tête à travers ses immenses rideaux rouges, nous cachant de cette horde de journalistes. Ils étaient tous là, assis sur cette lignée de chaises. Tous, avec leur calepin, stylo, enregistreur, caméra ou micro en main. Ils étaient des centaines, venant des quatre coins du monde, tous là, pour enfin connaître la vérité.

Cela fessait plus de 24 heures, que des informations, toutes plus fausses les unes que les autres circulaient sur le web et autres réseaux sociaux. Au début, nous pensions que les choses allaient se dissiper. Sauf que non. Des fans obsessionnels, avaient réussi à nous trouver, et, elles m'avaient mis plus bas que terre, pour défendre les 5 hommes qu'elles idolâtrent le plus au monde... Tout a alors empiré, en trois fois pire, nuisant même à la réputation du groupe. A cause de moi.

Avec les faits qui venaient de se passer la veille, je ne pouvais plus laisser passer ça. Les garçons n'acceptaient pas mon choix. Ils refusaient que j'avoue quoique ce soit, pensant plus à ma sécurité et à ma vie privée qu'autres choses. Mais moi, je pensais à eux. Il ne méritait pas, qu'à cause de mes problèmes antérieurs, je gâche et salisse leur popularité.

-« Il est l'heure Clémentine, allons-y. » M'indiqua l'avocat.

Quand mon défenseur tira cette barrière rouge, nous affichant au grand public, les flashs se mirent à jaillir provoquant une lumière éblouissante sur nous. Simon posa une main sécurisante au bas de mon dos, et me poussa doucement vers la chaise sur laquelle je devais m'asseoir.

C'était ma première conférence de presse, qui plus est, une conférence de presse d'état d'urgence, et à l'état mondial. Nous nous trouvions sur la scène, légèrement surélevée face aux journalistes. Une table se trouvait devant nous, celle-ci comportant une dizaine de micros et quelques bouteilles d'eau. L'eau m'allait être nécessaire, ma bouche était extrêmement sèche. Simon passa devant moi et s'installa sur la gauche. Il me regarda et tira la chaise à côté de lui, m'adressant un petit sourire, se voulant être rassurant. Mais, j'étais complétement tétanisé.

-« Assieds-toi Clémentine. » Me conseilla-t-il.

Sans m'en rendre compte, mon cerveau commanda mes jambes, qui lâchèrent seule, m'asseyant de façon franche sur cette chaise.

Maître DROC, s'installa sur ma droite.

-« Bien, Clémentine. C'est à vous d'ouvrir la conférence. Dès que vous êtes prête, faite teinter cette clochette. »

Cette clochette, simple objet destiné à l'émission d'un son. Un son, que dès que je l'aurais produit, changera une partie du court de ma vie. Je n'étais pas prête, non pas encore. Je pris la bouteille d'eau qui se tenait devant moi et essaya de l'ouvrir difficilement. Mes mains étaient moites, et glissante. Simon m'ôta la bouteille des mains, et l'ouvrit pour moi.

London SyndromOù les histoires vivent. Découvrez maintenant