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Beaucoup de gens pensent qu'avoir son bureau en face de la fenêtre est une mauvaise idée. Je suis enclin à penser le contraire. Bien sûr, tu as tendance à être distrait de ton travail et à regarder l'extérieur, ce qui mène à moins de paperasse faite. Mais je préfère être distraite par la vue de Manhattan en automne que par les pensées qui me submerge quand je n'ai rien à faire - ou, comme dans la situation actuelle, quand je manque de volonté au bureau.

Je préfère regarder les grattes-ciel que de penser à la façon dont ma vie solitaire est comparée à d'autres. Un seul ami est partie. Je préfère jeter un coup d'oeil à l'obscurité, le lourd pesage de nuages sur New York que d'écoute mon adjoint Charlie se plaindre de sa petite amie ayant une coupe de Bob.

Un bruit de sonnerie me sort de la rêverie, et je regarde, agacé, le téléphone sur mon bureau en bois " Roads " Je marmonne sans enthousiasme quand je réponds

" Rude journée ? " Une voix familière pouffe de rire. Je soupire et me calme instantanément au son de sa voix, comme une pommade sur une brûlure fraîche. Je n'ai pas entendu cette voix depuis un moment ; ça m'a manqué.

Quelle question stupide, cependant. Ai-je une rude journée ? Oui. Je suis malade des documents à lires. Je sais que je suis seulement en stage et ne devrais pas m'attendre à un boulot si tôt, mais ceci devient vraiment ennuyeux. Je veux de l'action ! Et mes fesses sont douloureuses à force d'être assise sur un siège.

" Il est huit heures, j'ai oublié d'apporter le dîner et je suis sûr que je peux sentir mon estomac manger mon pancréas," répondis-je.

" Est-ce possible ? " Il demande, sérieux.

" "Um, je n'ai pas pris Biologie, mais je suis presque sûr que les organes vitaux ne commencent pas à se manger parce qu'ils le veulent " renifle-je.

Il rit. " Peu importe. Pour résoudre ton petit problème, je pourrais toujours te prendre du travail quand tu finiras et nous pourrions aller quelque part. Mon amour."

J'hésite. " En fait, je comptais me détendre un peu à la maison, je suis extrêmement fatigué " dis-je. Je n'ai pas beaucoup dormis la nuit dernière, mon nouveau voisin criait à propos de sa salope qui n'était pas rentrée à la maison. Il semblait ivre et babillait constamment qu'il allait lui donner ce qu'elle méritait quand elle rentrera. Je savais qu'il attirerait des ennuis. Il devrait réfléchir avant de dire quelque chose, parce qu'ennuyeux comme il est, mon autre voisin a une grande gueule et je n'ai pas envie d'avoir une autre personne morte dans mon entourage.

" D'accord, ça va. Alors je te vois demain matin " Il se réfère à notre petit-déjeuner quotidien. Nous y allons toujours ensemble, que se soit chez moi ou chez lui. Eh bien, à part la semaine dernière où il s'est rendu à Connecticut pour affaire.

" Très bien. Bonne nuit, Mark " Je souris

" Bonne nuit Tiff " Je ne peux p'sa voir son visage, mais je sais qu'il souriait avant de mettre fin à l'appel.

Quand je remis le téléphone à sa place, mon yeux atterrissent sur les deux cadres photos sur mon bureau. Deux opposés, tout aussi significatif.

Dans le premier, il y a une photo de ma mère debout à côté d'un pommier, avec un grand sourire face à la caméra. Sur la branche, on peut voir une petite fille heureuse et folle, cheveux crépus et une éraflure son genou - moi.

Dans le second, il y a une photo en noir et blanc que j'ai coupé du journal. Je le prends dans mes mains fragiles, mon pouce brosse légèrement à travers le verre, où le visage d'Harry est. Il fronçait les sourcils au journaliste capturant le moment. Tellement beau.

Compulsory // VF ARRÊTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant