Enfant de Méduse

Chapitre 9

Gaël venait d'entendre une voiture s'éloigner, la laissant seule dans un endroit ou l'odeur ne lui inspirer pas confiance. Les yeux fermés, elle tâta le sol et sentit alors du ciment. Elle se leva et tenta quelques pas quand un souffle sur son cou la fit frissonner.
"Alors ma belle on est perdu? " demanda une voix en riant, puis une main vint alors se glisser sous son t-shirt, elle repoussa l'inconnu qui l'attrapa violemment par les cheveux et la jeta au sol. La rencontre violente de son crâne avec le sol, la fit pousser un petit cri de douleur, qui sembla s'être fait entendre.
- Je peux savoir se que tu fais? demanda une voix rauque.
- Désolé patron mais je...commença le criminel d'une voix tremblante.
- C'est qui elle? demanda l'homme.
- Je sais pas elle, elle était déjà la. dit le garçon apeuré.
- Eh, gamine qu'est-ce que tu fais dans un endroit pareille? demanda la voix rauque.
- Je...je...je sais pas ou je suis. répondit Gaël apeuré.

L'homme la regarda alors attentivement et la prit par le bras. Il la releva avant de la traîner avec difficulté dans son bureau. La jeune fille gardant les yeux fermés se demanda se qui se passait dans la pièce, son souffle se faisant de plus en plus rapide à chaque pas qu'elle entendait. On l'avait fait s'asseoir sur un sofa et peu de temps après elle entendit une porte se fermer.
- C'est bon tu peux ouvrir les yeux gamine, il fait noire. annonça la voix rauque.
- Comment est-ce que vous avez su pour la lumière? demanda t-elle en ouvrant les yeux.
- Moi, c'est Phil. fit l'homme en noir.

Un silence se plaça alors pendant que les deux personnes s'examinèrent l'un l'autre. L'homme semblait âgé de quarante ans, il était vêtu de noir et était fin et musclé. Phil se plongea alors sur les yeux de la gamine avant de reprendre la conversation.
- Avec une maladie pareil tes parents doivent s'inquiéter de ton absence. annonça le patron.
- Ma mère est morte quand j'étais petite et mon père nous a abandonné ma mère et moi. répondit la jeune fille avec un sourire triste.
- Mais quelqu'un doit s'occuper de toi non? demanda t'il alors surpris.
- Personne ne veut vivre comme une chauve-souris toujours dans le noir. répondit Gaël la larme a l'œil.

Une pression s'exerça alors sur sa tête, suivit d'une douce caresse de compassion dans ses cheveux. Phil regardait ses yeux qui lui rappela tant de souvenirs. Il prit alors la jeune fille sous son aile et la ramena chez elle. Une fois devant chez elle, la gamine vit Éthane souffrant adossé à la porte de son appartement. Elle se précipita alors pour voir son état et le jeune homme soupira de soulagement. Son souffle était rapide, essayant tant bien que mal de lui fournir le niveau d'oxygène nécessaire à sa survie. Alors que son cerveau ne parvenait plus à s'aérer et à réfléchir, il la serra dans ses bras aussi fort que son état lui permit et lui chuchota à l'oreille, " ne me laisse plus seul, jamais", suivit d'un murmure presque inaudible qui fit rougir la jeune fille. Il l'avait dit, ses trois mots, ceux qu'elle attendaient, ceux qu'elle voulait entendre. Ils étaient si difficile à dire mais il avait finit par le faire, " je t'aime".
Son sang ne fit qu'un tour en entendant l'annonce et son cœur se serra lorsqu'elle se défit de son éteinte. Gaël ouvrit alors la porte de son appartement et le guida jusqu'à sa chambre. Elle l'installa en douceur sur le lit et commença à partir mais il la retint d'un poigne faible. La jeune fille le regarda alors attristé et s'installa à ses côtés, sa tête contre son torse et bercer par les doux battements de son cœur.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Gaël était seule dans le lit, elle remit ses lunettes et se dirigea vers la cuisine ou elle vit le garçon cuisiner des œufs brouillés.
- Bien dormit? demanda Éthane souriant.
- Tu ferais mieux de rentrer chez toi. annonça t'elle inquiète.

Le jeune homme cessa alors tout activité et se dirigea vers son amie. Il la prit dans ses bras, son souffle frôlant son cou, la faisant frissonner. Puis il déposa un doux baiser sur son cou avant de chuchoter à son oreille, " tu veux vraiment que je parte". Son cœur accéléra la cadence et son corps rougit, se réchauffa. Aucun son ne sortit de sa bouche, ne voulant gâcher cette douceur qui lui fit des papillons dans le ventre. Son cœur se sentit alors se briser par l'acte qu'elle allait commettre et sa gorge la fit souffrir comme pour l'en empêcher. Elle se défit alors de l'étreinte avec regret et prit alors une grande inspiration avant de parler.
- Je...je ne veux plus que tu viennes ici, ni même que tu me sauve si je suis en danger, plus JAMAIS. dit elle en insistant bien sur le dernier mot.

Elle lui tourna alors le dos pour ne pas affronter son regard et sentit un baiser sur son cou avant d'entendre la porte se refermer. Se bruit brisa son cœur, délivrant le flot de larmes qu'elle essayait de retenir. Gaël l'avait vu dans un état de faiblesse qui lui avait fait mal au cœur et ne voulait plus ressentir cette douleur mais celle qu'elle ressentait maintenant était deux fois plus importante. La jeune fille se mît alors en position fœtale sur le sol et ferma les yeux, espérant que cette douleur disparaîtrait comme lorsqu'elle n'avait pas c'est lunettes et que fermer les yeux calmait la douleur. Cette fois c'était différent, elle n'allait pas disparaître aussi facilement parce que cette douleur avait atteint son point le plus sensible, la faisant souffrir à son paroxysme. Ses lèvres se décollèrent alors une seconde laissant sortir un son avant que son étreinte se sur ses jambes ne se face plus grande.
- Éthane,...je suis désolé. souffla la voix en pleure dans le froid de la pièce vide.