CHAPITRE 3 : Telle mère telle fille ?

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Une fois de plus je me retrouvais avec ma bonne et vieille amie : la solitude. Mais vous savez quoi ? Je crois bien qu'au fond de moi j'aimais ça. Je pouvais réfléchir en paix, il n'y avait personne pour m'embêter. Je ne savais pas si la fille que j'avais pu être avant été comme ça mais pour celle que j'étais devenue c'était à présent le cas. Malgré ça j'avais un immense besoin d'en savoir plus sur moi même. J'avais besoin d'indice pour essayer de comprendre les choses. C'était assez frustrant de ne pas pouvoir se rappeler d'un seul souvenir. C'est un peu comme si je venais de vivre une seconde naissance. Sauf que contrairement aux nouveaux nés, je connaissais déjà des choses. Par exemple j'avais toujours le souvenir de ce que pouvait provoquer la colère, la tristesse, la joie. Je savais également ce que nous faisaient ressentir les douleurs, comme lorsque que l'on prend une assiette beaucoup trop chaude avec les mains et qu'on se brûle ensuite. Je savais beaucoup de choses, mais rien qui pouvait avoir un rapport avec ma vie, mon passé.

A trop être préoccupée par mes pensées, je n'avais même pas remarqué qu'une femme était entrée dans la chambre.

-Mmh... Salut. dit-elle.

Je la regardais sans rien dire. Ma position n'avait toujours pas changé. Je demeurais repliée sur moi même.
Contrairement à la dame que j'avais eu l'incroyable chance de voir juste avant, cette femme était vraiment belle. Elle avait de beaux cheveux blonds, des yeux bleus. Elle était également plutôt grande. Enfin elle n'avait rien à voir avec la vieille que j'avais vu. Puis peut-être que cette fois si j'allais pourvoir en savoir plus. Enfin c'est ce que j'espérais plus que tout.

-Qui...Qui êtes vous ? arrivai-je enfin à dire.

-Je suis ta mère Camilia.

Ma mère ? Comment ça se fait que je n'avais rien ressenti lorsque que cette femme m'avais annoncé cela. J'arrivais pas à la croire, pourtant elle n'avait sûrement pas que ça à faire de me mentir. Je m'étais dit que lorsque je verrai ma mère, ma famille, mes souvenirs reviendraient, peut être pas tous mais au moins quelques uns. Or ce ne fut absolument pas le cas. Puis elle avait dit Camilia, est-ce que Camilia était son prénom à elle ou bien le mien ? Rah c'est vraiment horrible de ne plus pouvoir se souvenir de rien, de ne même pas être fichue de reconnaitre sa mère. Je n'avais qu'une seule envie c'était pleuré. Mais je n'en fis rien.

-Camilia... C'est... c'est vous ? Ou bien c'est moi ? Je ne faisais que bagayer, j'avais du mal à trouver les mots. Je ne savais pas comment m'adresser à elle même si c'était ma mère. Pour moi cette femme restait une pure inconnue.

-Oh non ne me vouvois pas, je suis ta mère quand même. Et Camilia c'est ton prénom ma puce. Moi je m'appelle Caroline.

-Et j'ai quel âge ? Je vous l'ai dit je ne me rappelais absolument rien. Je ne savais même pas à quoi je ressemblais.

-Tu as 19 ans. Mais tu ne te rappelle vraiment rien même pas un petit truc ?

-La dernière chose dont je me souvienne c'est que juste avant votre... Enfin ta visite, une vieille dame super bizarre est venu me voir. Elle était toute tachée elle faisait vraiment peur à voir.

-Tu sûrement du rêver. Tu es restée un très long moment les yeux fermés sans jamais rien faire de tes journées. Et je n'ai jamais vu une seule vieille femme lors de mes nombreuses visites.

-Je sais ce que j'ai vu ! Cette femme, elle m'a même touché, elle m'a dit qu'elle était là pour faire son travail et c'est tout.

-Camilia il n'y a aucune vieille femme ici. Tu devais être à moitié endormie chérie. Puis tu prends beaucoup de médicaments.

M'appelle pas chérie alors que tu ne me crois pas. Si elle pensait que c'était en me prenant pour une folle que nous allions avoir une relation mère fille, disons normale, elle se trompait.

-Je suis là depuis combien de temps ? Je pense que que le mieux était de changer de sujet.

-9 mois.

Vous voyez quand je vous parlais d'une deuxième naissance j'avais pas totalement tord. 9 mois c'est le temps qu'il faut pour créer un nouvel être humain.

-Et pourquoi je suis ici ? Il s'est passé quoi ?

-Tu étais malade. Lorsque qu'elle avait dit cette phrase, elle avait tourné la tête pour regarder ailleurs. C'était peut-être signe de messonge. Mais bon si je préfèrais ne pas relever le fait qu'elle était peut-être entrain de me mentir.

-Qu'est que j'ai eu ? C'était quoi ma maladie ?

-Contente de voir que tu ailles mieux. Elle avait contourné ma question, mais pourquoi ? Ça lui faisait quoi de me le dire franchement.

-Pourquoi je suis attachée ? soupirai-je.

-Oh... Ça c'est parce que il t'arrivait d'être somnambule. Et tu devenais incontrôlable alors c'est la seule solution qu'ils aient trouvé.

Savoir que j'avais été somnambule me faisait peur. Je n'aimais pas tous ces petits phénomènes étranges du sommeil. Et de savoir que je pouvais devenir incontrôlable ne faisait qu'accentuer mon angoisse.

-C'est à dire j'étais incontrôlable ?

-Tu voulais tout casser, tout arracher. Il t'arrivait même de frapper les infirmiers, les docteurs. Alors c'était préférable que tu ne puisse plus bouger.

Je n'arrivais pas à la croire. Comment avais-je pu faire une chose pareil ? Pour moi j'avais été dans le coma ou quelque chose comme ça mais rien de plus. Alors que là c'était assez différent, je ne savais même pas comment on pouvait appeler ce que j'avais fait.

-Mais maintenant c'est fini non ? Peut-être que tu pourrais enfin me détacher, tu crois pas ? Je ne pouvais plus supporter le fait de ne pas pouvoir bouger de ce lit, de ne pas pouvoir marcher, ni même attraper ce sac que je voyais près de mon lit et qui je supposais était le mien.

-Je suis vraiment désolée mais je ne peux pas le faire. Seul le docteur pourra défaire ce noeud.

Je soupirai face à sa réponse. Il me semblait qu'ici le docteur était vraiment le roi du monde quoi. D'abord il y avait eu la vieille dame qui ne voulait rien me dire et maintenant ma mère qui ne pouvait pas m'aider.

-T'inquiète pas chérie, le docteur va très vite venir te rendre visite et on pourra rentrer. Je te le promet.

-Mmh... Je ne pensais pas que j'allais retrouver ma liberté aussi facilement. Cela m'étonnais fortement que le ou les docteurs veuillent me laisser sortir comme ça alors que ça faisais 9 mois que j'étais là. Et qu'en plus de cela j'étais amnésique.

-Alors... Tu pourrais peut-être juste me passser un miroir ? Pour que je vois à quoi je ressemble. J'ai vraiment plus aucun souvenir alors voilà... lui dis-je.

-Oh oui bien sûr Camilia. Elle me souria et me donna un petit miroir de poche.

Peut-être que vous trouvez ça débile cette envie que j'avais de me regarder. Mais quand on ne sait plus rien du tout, le simple fait de connaitre son visage peut être rassurant. Je pris donc le miroir et je me regardai. J'avais de longs cheveux châtins un peu ondulés, des yeux bleus verts. Je me regardai et je regardai ma mère à plusieurs reprises. Puis je me rendis compte que nous n'avions pas grand chose en commun. D'ailleurs je n'arrivais même pas à nous en trouver un seul. C'était bizarre, mais après tout peut-être que je ressemblais beaucoup à mon père.

-Merci. dis-je en peu froidement tout en lui rendant son miroir.

-De rien... Quelque chose ne...

Elle ne put finir sa phrase interrompue par le bruit de petits coups donnés sur la porte. Qui est-ce que ça pouvait bien être encore ?

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Hey, voilà un nouveau chapitre. J'espère qu'il vous plaira. Votez, commentez, donnez vos avis. Enfin faite tout ce que vous voulez :). N'hésitez pas à me dire s'il y a des choses à améliorer. Si j'ai fait beaucoup de fautes aussi parce que sur celui là Maëlle m'a pas aider à corriger. Voilà voilà bisous ❤

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