CHAPITRE 4 : Sérieux docteur ?

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Ma mère avait dit à la personne qui tapait sur la porte qu'elle pouvait entrer. Surtout ne me demande pas mon avis hein. Je soupirai d'agacement et me rallongeai doucement dans mon lit. De toute façon j'étais impuissante. Je n'avais pas le pouvoir sur ces gens, ni même sur la situation. Alors la seule chose que j'avais à faire c'était attendre qu'on m'autorise à sortir d'ici pour retrouver, peut-être, ma liberté. Puis qui savait si ma mère ne serait pas trop protectrice avec moi ? Peut-être qu'elle compte m'enfermer chez elle. Enfin peut-être que chez elle c'était aussi chez moi. Je ne savais pas.

Caroline, ma mère, salua poliment l'homme qui venait d'entrer dans cette chambre. Je le regardai, je ne savais pas qui c'était. Mais cet homme était jeune, il devait avoir mon âge ou peut- être qu'il avait quelques années de plus, je n'en savais rien. En tout cas c'est sûr il était plus jeune que Caroline. Menant ma propre petite enquête dans ma tête, j'en avais donc conclus que cela ne pouvait pas être mon père. Alors qui était-ce ? Pour le moment je n'étais pas en mesure de répondre à cette question.

Puis, le détaillant un peu plus, je me rendis compte que sa tenue n'avait rien d'une tenue que l'on porterait tous les jours. Il portait un jean slim noir, qui lui allait d'ailleurs à la perfection. Mais bon jusqu'a là il n'y avait rien d'anormal. Il avait également à ses pieds des Vans blanches. Je remarquai également qu'il ne portait pas de chaussettes. Vous allez me dire que ce n'était qu'un détail, mais je trouvais que les gens qui ne portait pas de chaussettes avec des basket étaient étranges. Je me disais qu'il devait puer des pieds, mais bon là je m'écartais carrément du sujet. Donc reprenons ma description, il était également vêtu d'un tee-shirt Adidas, mais en fait je ne pouvais pas très bien le distinguer car cet homme portait avant tout une blouse blanche. Sa blouse était entre ouverte, seulement un seul bouton était attaché. Elle avait également les manches relevées ce qui laissait entre apercevoir quelques petits tatouages sur ses bras. 

Ses cheveux étaient châtains, ils étaient un peu désordonnés. On aurait dit qu'il ne s'était pas trop coiffé, mais toutefois cela lui allait à merveille. Son visage était fin, il avait les joues légèrement creusées. Peut-être était-ce un fumeur ? Le long de sa mâchoire était parsemé d'une barbe légère. Cette petite barbe lui donnait un certain charme et le rendait plus mûre. Quand à ses yeux, il était d'un bleu gris profond. Quand je regardai ses yeux, je pouvais même y voir une sorte de transparence. Ils étaient vraiment clairs et très beaux. Toutefois il avait quand même un petit défaut. Il n'était pas très grand pour un homme et pas assez musclé à mon goût.

Pour en revenir à la blouse blanche, j'en avais déduis que s'il portait cela c'était parce qu'il était infirmier. Mais en fait j'étais complètement à côté de la plaque.

-Bonjour, je suis le docteur Léo Thomas. annonça t-il. C'est moi qui est suivi votre parcourt durant ces neuf derniers mois.

Quoi ? Lui un docteur ? Mais c'était pas possible, il ne pouvait pas être docteur. Vous vous rendez compte, pour être médecin il faut des années d'études. On ne peut pas commencer à travailler aussi jeune. Je n'avais aucune confiance en lui. Comment pouvais-je laisser ma vie entre les mains d'un docteur qui avait quasiment mon âge. ?

-Vous êtes pas beaucoup trop jeune pour être déjà docteur ? Les mots étaient sortis tous seuls de ma bouche sans que je puisse les en empêcher. Et après tout je me disais que si c'était un véritable docteur, il aurait sûrement une explication qui tienne la route à me donner.

-Eh bien... A vrai dire j'ai seulement 22 ans. Mais cela ne m'empêche pas d'être très qualifié. 

Après un instant de réflexion il ajouta. 

-Je dois avouer que c'est effectivement très jeune, mais j'ai grandi dans une famille de médecin. Je pense donc que, grâce à cela, il m'a été plus facile d'acquérir les bases et la technique rapidement. Puis si je n'étais pas doué vous ne seriez sûrement plus là. Or ce n'est pas le cas.

Il n'avait pas tord quand il disait que j'étais toujours en vie. Mais pour le point où sa famille était une famille de médecin, c'était à mon goût, une excuse un peu facile. Tout cela ne changeait rien au fait que je ne lui faisais pas confiance. J'étais très méfiante. Je ne savais pas si c'était à cause de ce que j'étais entrain de vivre ou si j'avais toujours été comme ça, méfiante et faisant très peu confiance aux gens que je rencontrais.

-Vous... Vous pouvez me détachez s'il vous plait ?

Il refléchit un instant, se passant la  main sur sa mâchoire.

-Oui d'accord.

Il sorti un objet bizarre de sa poche. C'était une sorte de ciseaux. Sauf que ceux la étaient beaucoup plus pointu que tous les ciseaux que je connaissais.

Les lames étaient tellement brillantes qu'on pouvait y voir son reflet dedans. J'étais pas rassurée. Et lorsque qu'il avait avancé les ciseaux de mon poignet, j'avais eu un mouvement de recul, ce qui m'avait valu un regard interrogateur de la part du docteur Léo Thomas. C'est à ce moment là que j'avais remarqué un tatouage particulier à son poignet. Il avait un triangle, c'était tout simple. Mais par rapport à ses autres tatouages celui-ci était différent. Enfin tout cela n'était pas très important, mais ce tatouage avait attiré mon attention. Il était à la fois très simple et sans rapport avec les autres, mais d'un autre côté il pouvait signifier tant de choses.

Malgré ma peur, si je voulais ma liberté, il fallait que je le laisse faire. Je fermai les yeux et inspirai un grand coup. Le docteur coupa alors le ruban blanc qui retenait mon poignet. Je retirai rapidement mon poignet et là je vis que je saignais. Il m'avait coupé. Je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance. Je massai doucement mon poignet quand il me tendit un mouchoir pour que j'essuie les quelques gouttes de sang qui coulaient. C'est ce que je fis.

-Je suis désolé, le noeud était un peu trop serré. Mais ce n'est rien de grave, juste une petite coupure.

Je ne lui repondis rien. Il devait sentir que je le jugeai du fait de son âge.

-Est-ce que vous savez ce qu'il m'est arrivée ? J'espèrai que cette fois j'allais pouvoir en apprendre plus.

-Tous ce que je peux vous dire, c'est que ce sont des inconnus qui vous ont ammené ici. Lorsque vous êtes arrivé dans cet hôpital, vous êtiez presque morte. Nous vous avons donc plongée dans le coma afin de pouvoir vous faire les soins nécessaire. Mais vous vous êtes très vite réveillée et êtes devenue somnambule et pour être franc vous avez même êtez un peu folle. Nous avons donc du vous attacher par simple précaution. Vous avez eu un traitement assez lourd et nous avons attendu que vous repreniez peu à peu vos esprits. Pour ce qui est de la raison pour laquelle vous avez du aller à l'hôpital, nous n'en savons rien. Nous avons donc supposé que c'était du à un accident.

Cela ne m'apprenais pas grand chose de plus. Mais peut-être bien que je devais arrêter de me prendre la tête avec mon passé. D'après ce que me disais le docteur j'avais eu de la chance d'être toujours en vie. Je n'étais pas du genre à croire au destin et tout les trucs de ce genre. Pour moi, dans la vie, rien n'arrivait par hasard. Tout était calculé à l'avance par je ne savais quelle force surnaturelle. Je me disais que peut-être la vie avais décidé de me donner une seconde chance. Après tout je ne me souvenais absolument de rien, alors je pouvais devenir qui je voulais. 

-Je peux partir maintenant ?

-Oui, vous allez pouvoir reprendre une vie normale. Cependant, je vais suivre votre évolution et nous devrions nous revoir au moins une fois par semaine. De plus vous allez devoir suivre un traitement que je vous donnerai juste avant que vous quittiez l'hôpital.

-D'accord merci.

-Je vous laisse vous préparer.

Le docteur sortit de la chambre et je me levai doucement de mon lit. Au début j'avais un peu de mal à tenir sur mes jambes et à marcher. C'était un peu comme si j'avais oublié comment faire. Mais cela m'était vite revenu. Je rassemblai toutes les affaires que je trouvais dans la chambre, les mis dans un sac. Je quittai ensuite cette fameuse chambre blanche, non sans soulagements, accompagnée de ma mère.

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Hello :) encore un nouveau chapitre j'espère qu'il va vous plaire. Voilà voilà donnez vos avis, votez, commentez c'est gratuit et ça fait toujours plaisir
Bisous bisous ❤

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