Chapitre 2: L'Ombre Noir

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Sept ans plus tard...

- On va où ? Demandais je.
- Joe ! On ne dit pas on va où. On dit : où allons nous. Me réprimanda mon père.
- Chéri... Ce n'est qu'un enfant.
Puis ma mère, se tournant vers moi:
- Nous allons à l'anniversaire de tante Christie.
Je hochais la tête et regardais par la fenêtre de la voiture.
Le paysage défilait sous mes yeux. Mais monotone, il ne comprenait que de l'herbe, des champs à perte de vue et quelques vaches, ne se souciant guère de la voiture, passant non loin de leur pelouse. Je m'ennuyais vite, par le silence que dégageait l'ambiance de la voiture. Alors, pour passer le temps, j'observais les formes que certains nuages formaient.
Là, un lapin! Là, une fusée! Et là, un... Dragon ! Un vrai ! Le dragon rouge, sertie de rayures orangées, volait tel un majestueux prédateur. Et sur son dos, un homme assis sur une scelle, sourire au lèvres, remarqua enfin notre voiture, pour me lancer, un signe de la main.
- Maman! Maman! Regarde! Un dragon! M'exclamais-je.
Ma mère se pencha pour observer le ciel et se mit à rigoler:
- Mais non Joe, ce n'est qu'un avion. Les enfants, décidément, on beaucoup d'imagination.
Je regardais à mon tour le ciel, pour conclure qu'elle avait raison, ce n'était qu'un gros avion rouge avec des logos oranges.
"- Et pourtant, j'étais sûr d'avoir aperçu un dragon..." pensais je.

~ ~ ~ ~
Et soudain, quelques maisons commencèrent à apparaître. Ressemblant plus à des granges qu'à autres choses.
Puis, ma mère m'interpella:
- Nous voilà arrivé Joe ! Regarde le monde qu'il y a.
Effectivement, un nombre incalculable de voitures garées dans le champs de mon oncle défilaient sous mes yeux. J'en connaissais quelques unes, mais je ne saurais pas dire à qui elles appartenaient. Quand mon père réussi enfin à trouver une place, et à s'y garer. Une étrange sensation m'envahit d'un coup. Un gêne à la poitrine, mais je n'eus pas le temps d'approfondir mes recherches sur le phénomène, car mes parents déjà descendus de voiture, m'attendaient dehors. J'ouvrais la portière, pour ensuite sentir la main rassurante de ma mère dans la mienne. Et ensemble, nous partîmes à la rencontre de la demeure de mon oncle et ma tante.

~ ~ ~ ~

Le champs de mon oncle se trouvait à l'arrière de la demeure. Nous débouchames donc directement sur la fête se déroulant à l'extérieur, dans le jardin. Des tables avaient été installées, de sortes que l'on puisse profiter du beau temps. Ne voulant pas perdre mes parents et, étant de nature timide, je serrai fortement la main de ma mère, faisant attention à ne regarder personne. Quand soudain, mes parents s'arrêtèrent. Je relevais la tête pour voir ma mère faire la biz à ma tante, habillée pour l'occasion, de vêtements très colorés, qui n'allait pas forcement ensemble. Me remarquant soudain, elle se pencha vers moi et m'adressai la parole:
- Que tu as grandis Joe ! Un vrai petit homme !
Je me sentis rougir, mais ma tante amusée par ma réaction enchaîna:
- Mais dis moi. Quel âge as - tu?
Je ne lui répondit pas, me cachant dans les replis de la longue robe de ma mère, qui me vint à la rescousse:
- Il a sept ans.
- Comme ma petite Jenny! S'écria t - elle. D'ailleurs, où est elle passée ?
Finissant sa phrase, une petite fille blonde atterrit soudain dans les jambes de ma tante en s'écriant :
- Mamie! Colin n'arrête pas de m'embêter !
- Voyons ma petite fleur... lui sursura sa grand mère à l'oreille, en lui caressant les cheveux.
La petite calmée, sembla enfin s' apercevoir de notre présence. Ses yeux noisettes regardèrent d'abord mes parents, puis se posèrent enfin sur moi. Son regard s'illumina, et elle m'attrapa par la main, me traînant derrière elle. Je n'eu le temps que d'entendre ma mère dire :
- Qu'ils sont mignons.

~ ~ ~ ~

Elle me traînait à travers la foule. De temps en temps, je marchais sur un pied, poussais une jambe...
Une fois hors de la cohue, elle me lâcha la main et me demanda:
- Tu t'appelles comment ?
- Joe.
- Tu veux jouer avec moi Joe?
Je fis oui de la tête et elle s'élança au devant de la maison, me forçant cette fois ci à courir derrière elle.

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