Chapitre 10: Atterrissage et Découverte

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Silence...
J'avais fermé les yeux.
Lâcheté ? De ne pas vouloir regarder la mort en face ?

Alors que l'avion allait touché le sol où plutôt, la cime des arbres, Tayna hurla de tout son être, lâchant le manche:
- STOP PROTECTOR !
Mais il était trop tard, le choc fût brutal...

~ ~ ~ ~

Nous furent projetés violemment vers le sol et pourtant, l'avion semblait rebondir sur les arbres, traçant un sillon sur son passage.
Nous faisant rebondir, par la même occasion.
J'attrapais les accoudoirs du siège, essayant de rebondir le moins possible, car chaque chute me faisais souffrir.

Une fois l'avion calé entre deux arbres, que tout me semblais stable. Je relâchai la pression de mes muscles.
Tayna semblait quant à elle, épuisée.

- Que vient-il de se passer ?Demandais je, encore sous le choc de se scratch mystérieux.
- J'ai utilisé un sort. Très puissant et très épuisant. Je n'étais même pas sûre de le réussir...
- Un sort de quoi ? Demandais je interloqué.

Elle ne me répondit pas instantanément. Quant à moi, je réfléchis quelques peu à notre situation: Nous venions de faire atterrir un avion remplit de passager, nous avions brûler ma maison, utilisés de faux papiers. Si j'oubliais quelques choses, ah oui ! Elle utilisait une sous forme de... magie ?
Me coupant dans mes retranchements, Tayna prit la parole:

- Un sort qui a formé une bulle de protection autour de l'avion, nous empêchant de nous scratcher et de mourir. Ils seront contents les mecs de l'aéronautique, leur avion n'aura même pas une éraflure... dit elle d'un ton ironique.

Je hochai de la tête. Ne pouvant pour l'instant esquissé aucun mouvements.

~ ~ ~ ~

- Aller, relève toi moustique ! On doit filer d'ici en vitesse, sauf si tu tiens à combattre des lamias dans notre état.

Elle m'aida à me relever, me portant presque, alors qu'elle était épuisée.

- Et on fait quoi pour les passagers et les pilotes ? Demandais je inquiet.
- Ils se réveilleront avec une grosse migraine, un trou de mémoire et d'ici là, les autorités seront déjà sur place, et nous, nous serons loin d'ici.

Nous déclenchâmes le bouton qui permettait d'ouvrir et fermer la porte de l'avion. Prenant nos affaires au passage, nous descendîmes de l'engin, bras dessus, bras dessous.

~ ~ ~ ~

Nous marchâmes pendant longtemps. Le temps ne comptait plus. Trop épuisé pour continuer, et la nuit étant tomber, nous trouvâmes miraculeusement, une grotte, qui me semblais inhospitalière. Lugubre et froide mais Tayna décréta que cela ferait l'affaire.
Une fois à l'intérieur, elle commença à rassembler des morceaux de bois pour faire un feu.
- J'aurais bien fais un feu magique, mais...
Elle ne termina pas sa phrase, je le fis pour elle:
- Tu ne t'en sens pas capable.
Elle me foudroya du regard, mais n'ajouta rien, blessée dans son amour propre.
Mais après tout, ne venait elle pas de me sauver la vie ?

~ ~ ~ ~
Une fois le feu préparer, et une boîte de conserve sortit. Tayna fouilla dans son sac pour en sortir un revolver noir de calibre 9mm. Elle me le tendit:
- Prends le. Si tu entends un bruit suspect. N'hésite pas à tirer. Je ne serai pas longue. Juste quelques heures.
Voyant que je ne le prenais pas, elle me le lança, et une fois assurée que j'avais tout ce qu'il me fallais, elle s'allongea sur la terre de la caverne.
Avant de sombrer dans le sommeil, elle me lança un dernier avertissement:
- Ne fais pas de bêtises. Évite de mourir...

~ ~ ~ ~
A la fin de sa phrase, une lumière bleu se forma autour d'elle. Comme une protection.
Des filaments bleus volaient en tout sens, autour de son corps endormi.
Illuminant la grotte de cette douce fraîcheur bleu.
"-File de protection ou de régénération ?" Pensais je.

~ ~ ~ ~
La nuit me paraissait soudain dangereuse, froide. J'étais seul. A la merci de n'importe quelles créatures sanguinaires, ou simplement curieuse.
Me refusant à dormir pendant que Tayna était en transe, je gardais l'oeil et les oreilles à touts mouvements dans l'obscurité.
Quand soudain, une ombre mouvante passa dans les buissons se trouvant en face de la grotte.
Une bouffée de peur s'empara de moi, je pris le revolver à deux mains et le tendit droit devant moi.
J'entendais des bruits, venant du dehors, des pas feutrés, agile et peut être avec des griffes au bout des pattes...
Je déglutis à cette pensée, terrorisé.

Puis, plus un bruit. Le calme total.
Jusqu'au moment, où venant de l'ombre vers la lumière du feu, un animal s'approcha de la grotte, y entrant.
Une peur incontrôlable m'envahis, se tenait devant moi, le maître des forêts, un loup...

~ ~ ~ ~

Il pleuvait à flot dehors, et le loup semblait chercher un abri.
Ses yeux bleus me fixèrent intensément, jaugent du regard, l'arme pointait sur lui. Il avait une cicatrice sur sa fourrure du visage, comme une griffure.
Ne savant pas quoi faire, je ne bougeais pas, toujours l'arme pointait sur la bête.
Résignait, elle baissa la tête, attendant son heure, me mettant au défi de l'abattre.
Au fil que les minutes s'égrènent, mon doigt flanche, mes mains tremblent. Alors, par lâcheté, encore une fois, ou par pitié, je baissai mon arme et plaquais mon dos contre le mur auquel je m'étais assis.
Le loup releva la tête, je crus percevoir dans ses yeux, de la reconnaissance. Il s'approcha de moi, au point où l'on était séparé que d'un mètre.
Soudain je me rendis compte de ma stupidité. Ce n'étais qu'un loup, un carnassier, un chasseur, il allait me tuer.
Son museau à présent, à quelques mètres de mon visage me renifla. Je pouvais toujours essayais de me défendre en pointant l'arme dans son flan mais je ne le voulais pas. Autant mourir, sans être un meurtrier.
Alors que je me croyais perdu, la bête émit un grondement du fond de sa gorge, et se recula, pour enfin, s'asseoir comme un chien de garde, à l'entrée de la grotte.
J'étais éberlué par ce phénomène, le loup m'avais épargné.
La pluie coulait toujours à flot. Et malgré la présence peu rassurante de la bête, je sombrais dans le sommeil, laissant ma vie, entre les pattes du loup...

~ ~ ~ ~
Quand je me réveillais, le loup n'était plus là, et le jour s'était levé. Avais je rêver cette aventure ? Tayna n'était toujours pas sorti de son sommeil artificiel, et alors que je réfléchissais à un moyen de m'occuper, je sentis un regard dans mon dos. Je me retournais et sortais de la grotte, pour apercevoir dans les fourrés, deux yeux bleus me regarder et disparaître dans l'aube.

Autre Monde (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant