Chapitre 20: A cause de toi

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En fin de soirée, Erüloki vint me rendre visite.

- Alors ça va ? Me demanda-t-il en allant prendre une chaise et la placer à côté de mon lit.

Je lui répondit que cela aller.

- De toute façon, je ne m'inquiétais pas trop, le roi est un très grand mage. Il sait ce qu'il fait. Me dit il en souriant.

Il resta un moment avec moi, il débitait sans cesse un flot de parole qui me donna mal à la tête.
Alors je l'interrompit :
- Comment on devient dragonnier ?

Il se stoppa net, et parti d'un immense rire, avant d'ajouter, les larmes aux yeux:
- On ne devient pas dragonnier, on dragonnier.

- Qu'est ce que tu veux dire par là ? Le questionnais je.

- Que c'est dans ton sang, que tu le sais, tu le sens, c'est dans ta nature de pouvoir communiquer avec un dragon. Me répondit il.

- Et ça fait quoi de voler ?

Erüloki regarda par la fenêtre, puis il ferma les yeux:
- T'as l'impression d'être libre, de n'avoir aucune attache. D'être le maître du monde, pendant un instant, le maître du ciel. Et puis, un dragonnier, il communique avec son dragon, il est lié à lui. Être dragonnier est un sacrifice, car si ton dragon meurs, c'est comme si on enlevait une partie de ton âme.

Quand il rouvrit les yeux, son regard se voila pendant un cours instant, et il ajouta:

- Si ton dragon meurs, le dragonnier survie. Tandis que si le dragonnier meurs, le dragon meurs avec lui.

- Tiens, comme dans le livre Eragon. Rigolais-je.

- C'est qui Eragon ? Me demanda Erüloki.

- Un livre que ma mère lisait... Dis je avec nostalgie.

Erüloki ne répondit rien. Puis j'ajoutais :
- Tu crois que je pourrais devenir dragonnier ?

Il se leva et dès qu'il eût atteint la porte, il me répondit en souriant:
- Quand on veut, on peut.

Et il sortit.

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J'en avais assez d'être dans l'inconnu, que tout le monde me répète sans cesse que ce n'est pas à eux de me dire la vérité. Alors, quand saurai je enfin quel est mon rôle dans cette fichue histoire ?!

"-Il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui ne vient jamais..."

Et puis, ces citations qui n'arrêtaient pas. Là, s'en était trop.
Puis, quelques coups discrets, frappèrent à la porte.

- Entrez. Criais je.

Tayna entra, accompagnée d'un homme. Je ne su qui il était, que lorsque je croisais ses yeux verts. C'était lui. Lui qui, cette soirée d'été avait changé ma vie à jamais.

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Sa carrure n'avait pas changée, en revanche, ses cheveux avaient poussés, et étaient devenu vert. Ses oreilles était pointues, signe qu'il était un elfe.

- C'est vous! Criais je. C'est vous.

C'est tout ce que j'arrivais à dire, tellement j'étais en colère contre lui. C'était sa faute, si ma famille était morte, si j'ai toujours était considéré comme un monstre. Ma poitrine commença à me brûler, signe que ce qui animait mon cœur s'était allumé.

- Calme toi Joe. Essaya de me rassurer Tayna.

Mais elle aussi je la détestais, je détestais tout le monde. C'est alors, qu'une voix que je reconnue sans peine retentit dans ma tête :
"- La violence ne mène à rien Joe, car il n'existe pas de problème, juste des solutions."
Maman...
C'était une phrase que ma mère m'avait dite, alors que je mettais battu.
Je m'apaisai aussitôt, sa voix, je l'avais presque oubliée. Une larme, puis une autre, commencèrent à couler le long de mes joues.
"- Il y a du sacré dans les larmes. Ce ne sont pas des signes de faiblesse, mais de force. Ce sont les messagers de l'incommensurable chagrin, et de l'indicible amour." Washington Irving.

Je fermais les yeux, décider à ne plus jamais pleurer, séchais mes larmes du revère de la main, et je re-ouvrais les yeux, le regard déterminé.

-Très bien. Je vous écoute. Et vous avez intérêt d'avoir de bonnes raisons, pour avoir gâché ma vie.

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Dans l'ombre d'une montagne, une grotte sombre et sinueuse, menait aux entrailles de la terre sombre. Au fond de ce gouffre, une voix retentit, en colère :

- Bandes d'incapables ! Comment a-t-il pût vous échapper !

- Ô Maître tout puissant...

- Réponds moi ! Au lieu d'essayer de me flatter, vil lamia ! Cracha l'Autre entre ses dents.

- La Garde est intervenu, alors que l'un de mes sbires, tenait le gamin entre ses griffes. Nous étions si près du but...

-Tais-toi ! Tu as lamentablement écho...

Tout d'un coup, l'Autre s'arrêta net. Il l'avait sentit, il l'avait activé.

- Disparais ! Hors de ma vue ! Je te laisse la vie sauve pour l'instant !

- Ô grand Maître, merci. Dit le lamia, avant de disparaitre dans une des sorties de la pièce.

L'Autre se tourna et se dirigea vers le fond de la grotte, où se trouvait une flaque d'eau noir. Il toucha du bout du doigt l'eau, qui émit de légère vaguelettes.

- Ainsi, tu es ici, mon cœur, mon pouvoir.

Autre Monde (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant