Autre Monde (En Pause)

Chapitre 18: Nouveau monde

Les lamias fondaient sur nous, vorace, hargneux. Leurs horribles orbites vides, me glacèrent le sang à tel point que je n'arrivais pas à bouger.
Alors qu'un lamia fondait sur moi, Tayna l'abatta grâce à son revolver.
- Mais casse toi Joe! Me hurla-t-elle. Bouge!
C'est en entendant sa voix et en apercevant le lamia à mes pieds en train de tomber en poussière, que je repris possession de mon corps. Je sortis de mon sac le 9mm que m'avait donnée Tayna, et tirait sur les lamias qui arrivaient toujours plus nombreux. Malheureusement, je ne m'étais jamais servi d'une arme et finis par épuiser mes cartouches sans avoir touché un seul lamia. Tandis que Tayna, elle, faisait mouche à chaque coup de feu.

- Rappel moi, quand on s'en sera sorti, de tuer cette naïade ! Me cria Tayna qui commençait à être à court de balle.

Je n'eus pas le temps de lui répondre qu'un lamia fondait sur moi. Il me heurta de plein fouet et me plaqua au sol. Ses mains enserrèrent mon cou, et j'avais de la peine à respirer. Tandis que je suffoquais, j'aperçus Tayna à ma droite, qui se battait contre trois lamias en même temps.
J'essayais en vain de me débattre, mais rien à faire, le lamia était beaucoup trop puissant que moi.
Tout d'un coup, le lamia ouvrit en grand la bouche et pencha son visage sombre au dessus du mien. C'est alors qu'il commença à aspirer et au fur et à mesure qu'il prenait mon ombre, mon âme, je me sentais vider de toute énergie. Le lamia lui, semblait se régaler.
"- J'ai fini par t'avoir Joe Kings." siffla-t-il dans mon esprit.
- Joe ! NOOON ! Hurla de rage Tayna.
Mais il fallait se rendre à l'évidence, ils étaient trop nombreux et moi, j'étais trop faible.
Soudain, alors que je perdais espoir, une flèche transperça le lamia au niveau de sa tête. Le processus d'absorption s'arrêta et je repris mes esprits. Néanmoins je me sentais toujours vidé, comme s'il me manquait quelque chose.
Ma vue se troubla, et je n'eus le temps que d'apercevoir deux yeux verts, avant de m'évanouir.

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Je me réveillai, la vue floue, et le corps engourdi. J'avais du mal à déglutir, puis, je sentis que quelque chose se portait à mes lèvres, et un liquide frais descendis le long de ma trachée, me faisant me sentir beaucoup mieux.

- Vous m'entendez ? Me demanda une voix inconnue.

Je regardai dans la direction de la voix, et je vus une forme humaine assise sur mon lit, un objet dans les mains. Tout d'abord elle me parût flou, puis, le contour de son visage s'affina et je réussi à dessiner avec mes yeux, le contour de ses traits.
Elle était jeune, un visage doux et aimant, serti de grands yeux violet, un nez fin et discret, en plus d'une bouche pulpeuse. Ses cheveux blond descendaient jusqu'au bas de ses reins. Mais ce qui me surpris, ce fût ses oreilles pointus qui dépassaient de ses cheveux.
- Je dois rêver... Murmurais-je.
- Ce doit être un très beau rêve alors. Dit la femme en souriant. Tenez, buvez moi ça.

Elle me tendis une cruche remplit d'un liquide vert. Je le pris et le portais à mes lèvres. Le liquide au goût sucré me revigorais instantanément. Puis soudain, mes souvenirs me reviennent.
L'attaque des lamias. La flèche. Tayna.

- Tayna. Murmurais-je. Où est elle ?
- Elle va bien.
-Où suis-je ? La questionnais- je un peu perdu.
- Dans la cité de Paraviel. Me répondit elle en se relevant.
- Quoi ? Lui dis je surpris. Mais qu'est ce qui s'est passé ?
- Reposez vous, parce que avec ce que vous avez subi, vous en avez grand besoin . Je repasserai plus tard.
- Attendez ! L'interpellai-je.

Mais elle avez déjà refermé la porte derrière elle. Me laissant seul avec mes doutes et mes questions.

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Ne trouvant pas le sommeil, je décidai de détailler ma chambre. De taille moyenne, elle ne comportait qu'un lit sur lequel j'étais allongé, une table avec deux chaises et un pot de fleur bleu. La seule sortie possible était la porte et la pièce ne comportait qu'une seule fenêtre menant sur un petit balcon. En ayant assez d'être allongé à ne rien faire, je commençais tout d'abord par relever mon torse et le plaquer contre ma tête de lit. Ensuite d'un mouvement de bassin, je sortais mes jambes du lit et restais en position assise. Je me relevais doucement mais ma tête me tourna aussitôt. Je me retenais au mur le temps que les tournis passent, et m'approchais de la fenêtre, l'ouvrit et me tint sur le balcon.
Ce que je vis me coupa le souffle: une immense citadelle ce regroupait sous mes pieds, composait de plusieurs tours. Plus bas, des toitures de maison, sûrement habitaient par les citoyens de la cité. Je tournais la tête vers la droite et trouvais une immense plaine sertie d'un immense lac d'une eau pure et claire. De ce que je voyais, il me semblait que la cité était construite dans la roche de la montagne.
Tout à coup, quelque chose d'immense passa juste devant mon balcon, verticalement au palais. Je me reculais, abasourdi par ce que je voyais: un dragon rouge, montait par un homme.
La stupeur laissa place à l'émerveillement. Dans le ciel, plusieurs dragons de différentes couleurs, volaient harmonieusement dans un ciel sans nuages.
Alors, je m'imaginais à la place des hommes qui montaient ses monstres volant. Ils étaient libres et fiers...

Toc Toc Toc

Quelqu'un venait de frapper à la porte. À la vitesse de l'éclair, je retournais dans mon lit, juste avant que mon infirmière ne rentre.

- Je vois que vous êtes réveillé. Dit-elle toujours le même sourire aux lèvres. Je vous apporte votre repas.
- Où est Tayna ? Demandais-je.
- Je ne le sais pas. Me répondit elle d'un air désolé.

Elle posa mon repas sur la table avant de venir s'asseoir au bord de mon lit.
- Qu'est ce que vous... êtes ? La questionnais je gêner.
- Je suis une elfe. Me répondit elle en souriant.
- D'accord... Lançais je dubitatif. Et est ce que quelqu'un va enfin m'expliquer ce qui m'ai arrivé et qu'est ce que je fais ici ! M'emportais-je.
- Calmez-vous Joe. Vous êtes en sécurité ici. Tenta-t-elle de me rassurer.
- Très bien si vous ne voulez rien me dire, je peux au moins savoir votre nom. Lançais je exaspéré.
- On me nomme Laurelin qui signifie rire en langue elfique. Me souffla-t-elle.
- Et bien Laurelin, pourriez vous demander à Tayna d'avoir l'obligeance de me rendre visite ! Commençais je à m'énerver.

Me voyant m'agiter de plus en plus, elle plaça ses mains sur mon front, et prononça une incantation elfique. Ses mains s'illuminèrent d'une lumière pâle et je me sentis haper par les méandres du sommeil.

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J'en avais assez de dormir. Trois jours cloué dans un lit avec pour seule visiteuse Laurelin. Non qu'elle ne soit pas agréable mais Tayna me manquait plus que je ne le pensais.
Alors, un matin dès que Laurelin était parti, je me levai et ouvrai la porte discrètement. Une fois assuré que le couloir était vide, je décidai de prendre le couloir de gauche qui me mena directement à des escaliers. Je les grimpaient quatre à quatre et atterrissais dans un autre couloir. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que j'arrive enfin dans un grand hall, où une immense arche donnait sur l'extérieur. Je me dirigeai dehors, où une immense cour donnait à ma droite, des boxes immenses. Soudain j'entendis quelqu'un me hurlait:
- Attention ! Poussez vous !

Je me retournais vers la voix et je me jetai à terre, un dragon se dirigeai vers moi. Il m'évita de justesse et atterri quelques mètres plus loin. Son maître descendit de son dragon et vint vers moi en levant les bras:
- Hey mon gars, t'es fou où quoi ?! Faut pas stationner sur la piste d'atterrissage ! 

- Désolé. Articulais je. Je ne savais pas.

- T'es nouveau ? Me demanda-t-il.

- Oui... Répondis je hésitant.

- Bon, attends moi là. Je mets Thelith dans son box et je m'occupe de toi.

L'homme se dirigea vers son dragon qu'il prit par la bride, et mena vers son box. Le dragon docile, y entra sans faire d'histoire. Quand il eût fini de s'occuper de son dragon, il revint me voir, me prit par le bras et me tira par là d'où je venais.

- Au fait, je suis Erüloki. Et toi, c'est quoi ton nom ?

- Joe. Lui répondis je.

- C'est pas un nom commun par ici. Ils t'ont recruté où ?

Je ne me décidai pas à lui répondre et l'observais du coin de l'oeil. Il était grand, élancé et musclé. Ses cheveux d'or lui atteignait les épaules, il avait également des oreilles pointus, signe qu'il était un elfe, et ses yeux verts reflétaient la sympathie, ce qui me mis tout de suite en confiance.

- Excuse moi Erüloki, mais où m'emmène tu ?

- Boire un coup en ville, j'ai faim, j'ai soif et je suis épuisé après ce vol.

Voyant mon air gêné, il m'assura qu'il payerait la note. Ainsi, nous partîmes ensemble, vers une ville qui m'étais inconnue.

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Laurelin toqua et entra dans la chambre, pour aussitôt en ressortir. Joe avait disparut.