Chapitre 5: Accident Mortel

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Un an après:

Je marchais dans la rue, sans but précis. Je venais de sécher les cours, une fois de plus. Les études ne me branchaient vraiment pas. De toute façon, je devais caché mon intelligence aux autres, alors pour cela, rien de tel que de devenir... rien. D'être lâche... De fuir... encore et toujours...

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Je me dirigeai vers les quartiers non-respectable de San Francisco, retrouver mes "potes". Sur la route, je repensai à l'accident qui s'était passé à mon collège lors de mes douze ans. Les mois qui le suivirent furent horrible. Je recevais des menaces par courrier, dans les rues, j'entendais le mot: monstre. En réalité, c'est depuis ce jour que je n'aime plus l'école. Je fus contraint, à l'époque, de changer de collège, d'oublier mes anciens amis. Depuis ce jour, je suis seul... Mais je me suis promis, depuis tous ces accidents, de ne plus jamais me laisser gagner par des émotions négative, car viendra un jour, où, je tuerai quelqu'un...

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Une fois la rue repérée, je mis faufile, en toute discrétion et remarque les gars cachés derrière une ben.
- Joe ! Te voilà enfin, on avait cru que tu ne viendrais pas. S'exclama Bufford.
Je l'ai rencontré dans la rue lui aussi, comme tous ceux ici.
- T'en veux ? Me proposa t-il, en me tendant une cigarette.
Pour ne pas me dégonfler, je l'acceptais. Après en avoir tiré deux trois bouffé, je la lui rendit. Il la récupéra. Dans la rue, on partageait tout.

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Je rentrai chez moi assez tard.
Une fois la porte d'entrée passée, mon père me bloqua le passage à l'étage:
- T'en a pas marre de rien foutre ?! Explosa t-il.
- Laisse moi passer. Répondis je calmement.
- Ne prend pas ce ton avec moi ! T'étais où ?! Hein ! Encore avec tes potes de rue ? Plutôt que d'aller en cours ?
- J'ai pas le temps là ! J'chui crevé. On en parle plus tard.
Je voulus le pousser mais il me barra le passage encore une fois.
- Mais... Tu pus le tabac ! S'exclama t-il en sentant mes vêtements.
- Et alors ? Commençais je à m'énerver. C'est ma vie !
- Justement ! J'essaye de t'éviter de la gâcher !
- Qui te dit que je la gâche ?!
Mon torse me brûla soudainement.
"Non, non, non... " pensais je.
Mais mon corps ne m'appartenait plus. Mon père recula sous la menace de la peur, que j'émmanais. Ma mère rentra dans le couloir à ce moment là. Elle se dirigea vers moi, malgré mon torse illuminait. Alors qu'elle s'approchait, un vase se cassa, et une vitre se brisa.
- Arrête Joe... Calme toi... me dit elle doucement.
Sa voix m'apaise tout de suite. Je fermais les yeux et couru en bousculant mes parents...

~ ~ ~ ~
J'étais assis sur mon lit, dos à ma porte et face à ma fenêtre, quand quelqu'un frappa. Ma mère glissa sa tête dans l'entre bâillement de la porte, avant de demander:
- Je peux entrer ?
Pour toute réponse, je soupirai. Elle entra et referma la porte derrière elle. Elle vint s'asseoir à côté de moi, et elle glissa sa main autour de mes épaules:

- Joe... Si ton père est stricte avec toi...
- Je sais m'man... Je suis désolé pour la vitre et.. pour ton vase.
- De toute façon, il ne me plaisait pas celui là. Dit elle en riant.

Son rire contagieux, m'attrapai au coeur. Et je sentis un doux sentiment naître en son sein. Moi qui ne connaissais que la haine dans ce coeur...
Quand on se fut calmer, elle me demanda:
- Je veux que tu me promette de ne plus traîner avec ses gars là. Promis ?
-...
Je soufflai.
- Oui. C'est promis.
- Et de retourner au lycée, et de ne plus sécher ?
- Je vais voir ce que je peux faire...
- Joe... me dit-elle d'un ton de reproche. Promets moi. À moi. Pour moi...
Je relevai la tête de mes baskets et la regardait dans les yeux. Nous avions les même et surtout et avant tout, c'était les seuls qui ne me regardaient pas avec crainte. Alors, je lui promis...

~ ~ ~ ~
Le lendemain, je commençais les cours à huit heure, donc pas le temps d'être en retard. Sur mon passage, certains élèves me dévisageaient.
"Tu as promis Joe. Tu as promis... " me répétait une petite voix dans ma tête.
J'entrai dans ma salle de classe, pour mon cours de philosophie, qui se passais dans l'amphithéâtre. Quand le prof me vu, il s'exclama de joie:
- Monsieur Kings ! Me fais l'honneur d'assister à mon cours !
Plusieurs élèves rigolèrent de sa remarque. Je pris une place et retorquai:
- Tout le monde peut prendre de bonne résolution !
- Absolument Monsieur Kings. Absolument ! Bon, commençons...
J'ai jamais aimé la philo.
Mais là, quand j'aperçu l'image de présentation, affichait sur l'écran géant, je fus tout de suite intéresser.
- Satan, sous toutes ses formes ! S'exclama le prof.
Les élèves prirent en notes le titre, je fis de même.
- Bon. Qui peut me dire, qui est Satan ? Demanda le prof.
Une main se lève. Le prof l'interroge:
- Satan est une invention des gens de L'Eglise. Entre autre, c'est le Diable, Lucifer. On le dit gardien des enfers pour ceux qui auraient péchés.
- Bien, très bien. Qui d'autres ?
Une autre main:
- Dans la mythologie grecque et romaine, il est représenté comme Pluton ou Hadés. Dieu des enfers.
- Intéressant. Dites moi les ados. Qu'est ce que la haine ? Tiens, Monsieur Kings ? Un avis peut-être ?
L'assistance braqua ses yeux sur moi. Le prof attendait une réponse. Mais que répondre ? Et puis, pourquoi moi ?
- La haine... c'est un sentiment très lourd. Très mauvais...
- Mouais... dit le prof dubitatif. Peu faire mieux. Quelqu'un d'autres ?
Une nouvelle main:
- On associe habituellement le mot haine à l'idée d'une dangereuse malédiction qu'il faudrait éloigner aussi vite que possible. On entend aussi souvent dire que la haine serait pour l'individu un poison qui rendrait quasiment impossible la guérison des blessures reçues dans l'enfance.
- Beaucoup mieux !
Flash back:
"La haine ressentie dans ce grenier..."
" Rends le moi. Rends le moi ! "
Je levai la main:
- La haine est une hostilité très profonde, une exécration et une aversion intenses envers quelqu'un ou quelque chose. Calculée, froide et systématique, la haine se distingue de la simple inimitié, plus spontanée, impulsive et affective.
- Voilà qui est mieux monsieur Kings ! Quand on veut, on peut !
Puis, soudain, cette sensation. Ce malaise. Cette... haine...
Celle de l'ombre noir...

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Elle m'a suivie, depuis ce jour, elle ne m'a pas oublié. Le brouillard noir s'insinu partout. Puis d'un coup, les lumières s'éteignent, les images sur l'écran géant s'effacent. Et moi, j'ai peur...
Je me lève, sentant ma poitrine me brûler. Je me cognai dans une fille, qui après avoir vu la lumière que dégager mon torse, partit en criant. Je ne sais pas ce qui ma pris, je ne voulais pas...
J'ai tendu les mains vers elle, en ayant assez d'être pris pour un monstre, ayant peur de l'ombre noir, l'entendant me répéter:
- Rends le moi !
Sa voix glaciale...
Trop, c'est trop...
Un jet de lumière partit de mes mains et fauchea la fille au niveau de ses jambes...

~ ~ ~ ~
Après cet accident, l'ombre noir disparut.
Elle venait de gagner la partie...

~ ~ ~ ~
PIN-PON. PIN-PON. PIN-PON.
Le bruit assourdissant des sirènes de pompiers me faisait mal à la tête. Mon jet mortelle, avait atteint la fille. Elle était emmenée d'urgence à l'hôpital. Personne ne savait ce qui s'était passé, n'y pourquoi cette pauvre fille avait les jambes brûlaient...
Moi. Je savais pourquoi...
Flash back:
Cette phrase que j'ai prononcé:
"Car viendra un jour, où, je tuerai quelqu'un. "
Qu'ai je fais ? Pourquoi moi ! Bon sang ! Pourquoi moi !?

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Après quelques semaines d'enquêtes, les policiers en conclurent qu'une nappe de gaz c'était échappé d'un tuyau, d'un briquet allumé et d'une étincelle. D'un mauvais moment, d'un pas de chance. Mais on sentait que eux même n'y croyaient pas...

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- Tu l'as connais cette gamine ? Me demanda un soir mon père.
- Non. Lui répondis-je.
Il lisait les journaux, pendant que ma mère préparerait le repas:
- Elle s'appelle Cassie Wills. Pauvre gamine. Ils disent que les médecins ont dû amputer l'une de ses deux jambes, tellement elle était brûlée... Je me demande comment cela est arrivée...
Il releva la tête, l'air suspicieux.
- Ce n'est pas moi si tu veux savoir !
- Joe... ton père n'a pas dit ça ! Répliqua ma mère.
- Non, mais il le pense tellement fort, que je l'entend ! J'ai pas faim, je vais me coucher !

Voilà, ce fut l'accident le plus horrible de toute ma vie. Car j'avais privée une personne de marcher. Je lui avais sûrement brisés ses rêves...
Je suis un monstre...

~ ~ ~ ~
Non loin de là, caché derrière un arbre, notre inconnu observait Joe:
- Pauvre gosse... mais qu'ai je fais ?

Autre Monde (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant