78. Poème 25 - Au milieu de la nuit

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J'aurais aimé sortir au milieu de la nuit,
Pour aller te retrouver au bout de la rue,
Juste vêtue d'un pull à capuche par dessus mon pyjama,
Pour éviter d'attraper froid.

J'aurais aimé qu'on se sourisse,
Pour se dire salut, au milieu de la nuit,
Entre une heure et demie et quatre heures du matin,
Et qu'on passe même sous la pluie.

J'aurais aimé que tu me tienne la main,
Alors que j'avais peur de rentrer,
De retrouver la réalité,
La dure et triste réalité de la vie.

J'aurais aimé partir au milieu de la nuit,
Regarder la porte d'entrée,
Sur mon dos mon sac de voyage,
Toi, qui m'attendais, à côté.

Lorsqu'on est parti,
Lorsqu'on a quitté cette vie,
Lorsqu'on s'est perdu,
Au milieu de la nuit,
Tu ne sais combien j'aurais aimé te dire,
À quel point j'étais comblée,
De pouvoir courir,
Au milieu de ces champs de blés,
Avec toi.

Lorsque je t'ai vu,
J'ai tout de suite souris,
Au milieu de la nuit, dans ma rue,
Tu as fais office de médicament sur mon coeur meurtri.

Lorsque tu m'as fait signe,
De partir avec toi,
J'ai rempli mes sacs,
Et je suis partie, comme ça.

Tu m'as tirée,
De cette vie monotone,
Et on a passé l'automne,
Comme ça, à filer.

Le temps passait,
Et au milieu de la nuit,
À l'oreille, doucement,
Tu me murmurait,
Les mots qui me rassuraient,
Ceux que j'attendais.

Au milieu de la nuit,
Je t'ai dis oui.

Au milieu de la nuit,
On est parti.

Pour une vraie vie,
Et un amour infini.

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