Paris - first experience

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19:38 - Léonore

Je reste plantée là, dans l'encadrement de ma porte d'entrée à fixer cet homme que je ne voulais ABSOLUMENT pas revoir. En plus de ça il porte un costume bleu marine assorti d'une chemise blanche. J'avoue qu'il le porte plutôt bien...

C'est à ce moment là que mon cerveau fait le lien.

Cet homme en costume se trouve devant la porte de mon minable appartement tandis que moi je porte mon pyjama grenouillère assorti d'une coiffure indescriptible et d'un énorme pot de glace.

Je ferme les yeux en espérant qu'en les rouvrant, il ne sera plus là.

" Mademoiselle Rogers ? Vous allez bien ? "

Raté.

Sa voix suave me force à ouvrir les yeux. Et bien sûr il est toujours planté là, attendant je ne sais quoi. Et bien sûr je fais preuve d'une amabilité à toute épreuve.

" Quoi ? Si je vais bien ? Non mais c'est une blague. Depuis que je vous ai vu il y a 4 jours, vous êtes la source de problèmes quotidiens dans ma vie ! Et en plus de cela, vous débarquez chez moi comme une fleur dans votre costume hors de prix. Alors sincèrement : NON. Je ne vais pas bien. Et je vous conseillerai de partir. Sur le champ."

Je tente alors de lui claquer la porte au nez. C'était sans compter sur son pied qu'il a placé contre la porte afin de la bloquer. Je grogne et pose mon pot de glace sur la commode.

Que veux-t-il ? Faire de ma vie un cauchemar ? Parce que c'est plutôt bien parti...

" Écoutez Léonore. Je suis désolé si je vous ai causé des ennuis. C'est pour cela que je suis là ce soir. Je souhaiterai vous emmener diner afin de me racheter. Et puis c'est également l'occasion d'apprendre à vous connaître un peu plus.

- Un peu plus ? dis-je en haussant un sourcil.

- Et bien, même si votre Moleskine est assez détaillé il ne m....

- PARDON !? Non mais parce qu'en plus de ça vous avez lu mon carnet ? Vous ne manquez pas d'air vous ! Sérieusement, vous connaissez la vie privée ? "

J'ai dit cela en hurlant sans m'en rendre compte. Et c'est grâce à ce petit effet de surprise que j'arrive à claquer la porte et enfin ne plus voir cet homme qui m'agace au plus au point.
Une fois la porte fermée, je me laisse glisser contre cette dernière en soupirant longuement.
Cet homme me fait tourner en bourrique. Premièrement je le croise partout en un laps de temps très court; deuxièmement il me suit partout, jusque sur mon lieu de travail et me "réserve" pour tout une soirée. Et dernièrement, il trouve mon carnet et au lieu de me le rendre il en profite pour le lire avant de se ramener chez moi pour m'inviter à diner.

J'ai l'impression d'halluciner.

Je n'ai pas le temps de râler plus que des coups répétitifs sur la porte se font entendre. Je grogne une énième fois.

" Vous n'avez pas compris que je n'ai pas envie de vous voir ? J'aimerai beaucoup que vous partiez ! Maintenant par exemple.

- Vous ne voulez peut être pas me voir mais j'imagine, vu la réaction que vous avez eu quand je l'ai évoqué, que ce n'est pas le même discours quant à votre petit carnet en Moleskine. "

Je fronce les sourcils. Il n'a pas tord sur ce point là. Mon Moleskine est un bout de moi. J'ai commencé à écrire mes rêves, mes envies, mes désirs, mes craintes dans des petits carnets à la mort de mon père. Et j'ai commencé ce petit Moleskine lorsque ma mère est tombée malade il y a 3 ans.
Je soupire et me redresse. J'entrebâille la porte et dévisage ce Schmidt.

Et il créa Babygirl (ARRÊT PROVISOIRE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant