Et il créa Babygirl (ARRÊT PROVISOIRE)

Paris - what type of proposal ?

13:51 - Ans

Je suis de nouveau dans ce minuscule appartement. Mais cette fois, tout est différent. L'animosité ressentie hier soir a disparu et a laissé place à un calme apaisant, agréable.

Enfin, jusqu'à ce que je fasse une remarque désobligeante sur son t-shirt. Il faut dire qu'entre le pyjama grenouillère d'hier soir et ce haut quinze fois trop grand à l'effigie de Star Wars, je n'ai pu retenir une petite pique sarcastique.

Et bien sûr ça a dégénéré sur le reste, soit mon côté goujat qui, il faut l'avouer, ressort étrangement quand elle se trouve à mes côtés.

Et pourtant, même avec cet air renfrogné, ses poings plaqués sur ses hanches et son regard assassin, elle est bandante.

Je décide de ranger ces idées dans un coin de mon esprit et me recentre sur ma discussion avec Léonore.

" Pour commencer, mon but n'est pas de vous faire tourner en bourrique avec votre carnet. Pas du tout. J'ai même essayé de vous retrouver, d'où ma présence dans votre restaurant.

- Hm..

- Mais vous m'avez intrigué. Et j'ai voulu apprendre à vous connaître. Et votre Moleskine m'est apparu comme le moyen idéal, dis-je avec sincérité.

- Alors vous m'avez réservé comme un vulgaire objet.

- Je suis navré si vous l'avez perçu comme ça, ce n'était pas mon intention. Puis, vous avez fait un malaise et vous vous êtes montrée farouche vis à vis de mes approches. J'aime les défis et vous en êtes un. Alors je suis venu hier soir pour vous inviter à dîner et..

- Oui oui, nous savons tous les deux comment cette visite a fini, dit-elle en rougissant honteusement."

La voir les joues rosies par la gêne, se mordillant la lèvre et fuyant mon regard me conforte dans mon idée d'en faire ma Babygirl. Je meurs d'envie de la voir dans un ensemble rose poudré, sa jolie peau claire appelant la mienne.

J'inspire profondément pour calmer l'assaut d'idées toutes plus perverses les unes que les autres.

Je décide alors de me lever et de profiter de cet instant de relâchement dans sa garde pour l'approcher. Je laisse ma veste sur le canapé et me poste à quelques centimètres d'elle, sentant la chaleur de son corps près du mien. Je plante mon regard dans le sien.

Allez Ans, lance toi. Tu n'as rien à perdre et si tu ne le fais pas maintenant, tu regretteras longtemps de ne pas lui avoir demandé.

Je choisis alors de me lancer, on verra bien après.

" J'ai une proposition à vous faire Léonore. Et j'espère vraiment que vous accepterez.

- U... Une proposition ? "

Je la regarde faire un pas en arrière, manifestant une certaine incompréhension face à ma déclaration.

" Oui, une proposition Léonore.

- Oula.. Vous savez, vous êtes un peu flippant parfois, dit-elle, un sourire franc sur les lèvres."

Tout en disant cela, elle me contourne et se laisse tomber sur le canapé, ramenant ses jambes sous elle. Je décide alors de laisser une certaine distance entre nous, afin de ne pas envahir son espace "vital" vu la proposition que je m'apprête à formuler.

" J'aimerais, avant tout, que vous me laissiez terminer ma proposition..

- Je ne compte pas vous interrompre.