Paris - and now ?

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05:17 - Léonore

J'émerge difficilement de mon sommeil et m'étire de tout mon long. J'ouvre un il. Rien. Je fronce les sourcils et ouvre les yeux pour de bon.

L'obscurité.

Je me redresse et remarque que je suis nue et que ma petite culotte traine toujours autour d'un de mes poignets. Je l'envoie valser à travers la pièce et attrape ma couverture polaire pour me couvrir. Je me frotte les yeux et refais ma queue de cheval qui a subi quelques dommages collatéraux lors de cette partie de jambes en l'air.
D'ailleurs !
Y penser me ramène à la réalité et je me lève du canapé en m'enroulant dans ma couverture. Je scrute la pièce.

Personne.

Je me dirige vers l'interrupteur et allume la lumière, ce qui me fait plisser les yeux quelques secondes, le temps de m'habituer à la luminosité. Je regarde alors une nouvelle fois la pièce mais toujours personne en vue. Je fronce les sourcils.
C'est donc comme cela qu'il fonctionne. Monsieur tire son coup et puis s'en va.

Du-con !

Je soupire et me pince l'arête du nez, exaspérée par ce que j'ai fait la nuit dernière. Quand je pense que je suis tombée dans les bras de ce goujat qui, en plus de ça, m'est insupportable.

Il n'était plus si insupportable que ça hier soir n'est ce pas ?

Ce n'est vraiment pas le moment de jouer à ça conscience. Mais alors vraiment pas !
Je me dirige vers la cuisine, et me sers un bol de café que je place dans le micro-ondes. Dans le même temps, j'ouvre ma commode de fringues, y tire un short de pyjama et une brassière de sport grise, les enfile et m'emmitoufle de nouveau dans ma couverture polaire avant de retourner dans la cuisine. J'y prends mon bol et me laisse tomber dans le canapé. Je me penche vers la table basse pour attraper la télécommande de la télévision. Je remarque alors un petit morceau de papier sur lequel est griffonné un mot.

J'ai adoré cette nuit Babygirl. Tu es surprenante et ça m'a ravi.

J'espère que tu as pris autant de plaisir que moi.

J'ai du partir pour raisons professionnelles et je ne voulais pas te réveiller.

Je passe te prendre ce midi pour déjeuner.

Avec toute ma tendresse,

Ans.

Wow. Attendez deux minutes. Il a vraiment cru que j'allais marcher comme si tout cela me plaisait ? Et puis c'est quoi ce "Babygirl" là ? Il a fumé la moquette Du-con. Je froisse le bout de papier et le jette au sol avant de me concentrer sur la télévision. Je décide alors de lancer mon film, puisque ce Ans Schmidt si j'en crois sa signature, m'a coupé dans mon élan.


08:45 - Ans

Je suis parti comme un voleur cette nuit, la laissant là sans explications concrètes. Je suis un joli salopard sur ce coup-là. Mais je devais vraiment partir pour affaires. Et puis, c'est vrai que ça m'arrangeait aussi de ne pas me confronter à elle dès son réveil.
Je ferme les yeux et me masse les tempes.
Un lâche.
J'ai agi comme un vrai lâche, c'est déplorable.
C'est à ce moment là que j'entends toquer à ma porte.

" Entrez, criais-je.

- Bonjour Monsieur Schmidt. Je suis désolée de vous déranger mais votre père cherche à vous joindre depuis hier. Et j'ai beau lui dire que vous n'êtes pas disponible, il insiste toujours autant."

Et il créa Babygirl (ARRÊT PROVISOIRE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant