Chapitre 3

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Pdv d'Adélia Fallen.

Je jouais avec le pendentif que j'avais trouvé dans la maison des Swyle. Il était beau. La pierre était d'un bleu assez clair. On aurait dit plus une topaze bleu qu'un saphir. C'était un superbe bijou. Je l'avais vue une photo de ma mère c'est certain. Elle le portait autour du cou. J'aurais aimé regarder les photos si je n'avais pas rêvé, le souci c'est que grand-père m'interdisait d'aller voir dans les cartons en haut. Il trouvait à chaque fois une excuse pour que je n'y aille pas, soi-disant parce que c'était trop dangereux. Il fallait que je trouve une bonne excuse pour y aller. Quelqu'un toqua à ma porte.

- Adélia, c'est moi. Je sais que tu ne veux pas me parler mais je ne veux pas que tu ailles là. Ce ne sont pas des gens fréquentables.

Je ne disais rien. Je l'écoutais juste. Je sais qu'il faisait ça pour moi mais j'étais étouffée par ses peurs. Parce que j'avais envie d'affronter aussi les miennes. La vérité sur la mort de mes parents me faisait aussi peur que lui mais je voulais affronter cette peur qui me brouillait l'esprit depuis des années. Et ça, il ne voulait pas le comprendre. J'ouvris enfin la porte non sans pousser un grand soupir.

- Je suis allée voir Adam Swyle et c'est tout. Il ne s'est rien passé d'étrange. Il m'a juste aidé pour le reportage.

- Je sais mais...

- Je vais bien. Ne t'inquiètes pas. Je t'assure que tout va bien.

Il me fit un faible sourire avant d'embrasser mon front. Je lui répondis par un câlin et il partit en bas. Il était la seule famille que j'avais maintenant. J'avais bien quelques tantes du côté de mon père mais je ne les voyais jamais. Elles m'envoyaient des cadeaux pour mes anniversaires aussi moches l'un que l'autre. Avant, je voyais mes cousins, cousines mais l'âge et surtout la distance nous avait largement séparés. Ma grand-mère, elle, est décédée avant l'accident de mes parents. Quelques années avant je crois. Un cancer l'avait emporté hélas assez jeune. Dans la famille, la durée de vie était plutôt courte. Soudain, des images de mon enfance revinrent. Quand je jouais avec Alexie avec Dusty, son chat, quand je jouais dans le jardin. Je me rendis compte que je n'avais aucun souvenirs avec mes parents. C'était une case vide de mon esprit. Les larmes me montèrent aux yeux. Ils me manquaient. Même si je n'étais pas seule, j'avais besoin d'eux. J'avais besoin d'un soutien maternel pour qu'elle m'aide à faire face à certaines choses de la vie, comme lors des premières règles, des premiers petits amis ou encore mon père qui veillerait pour que je ne rentre pas trop tard le soir, ou encore qu'il me fasse un speech sur la mise en garde contre les garçons. Plus jeune, j'imaginais ma famille parfaite avec mes deux parents à mes côtés qui s'occuperait de moi, qui me ferait découvrir la vie avec ses avantages et ses défauts. Même si mon grand-père avait toujours tout fait pour m'éviter que je ne pense trop à ça mais il savait très bien au fond de lui que rien ne pourrait remplacer mes parents. J'essuyais mes larmes de rage et quittais ma chambre en gardant le pendentif avec moi.

      J'avais entendu la voiture de mon grand-père quitter l'allée. Il devait être sûrement parti en ville chercher à manger. Je regardais une dernière fois avant de partir dans sa chambre. Je devais aller au grenier pour confirmer quelque chose. Je savais qu'il cachait les clés dans sa chambre. J'ouvris la porte et ouvris la porte. La chambre était baignée par la lumière du coucher de soleil. Je fouillais dans quelques-uns des couloirs.

Mais il n'y avait rien. Rien du tout. Juste quelques papiers sans intérêt particulier. Il avait dû la changer de place mais où... Je devais réfléchir avant qu'il ne revienne. Puis, je vis sur sa commode, une photo de ma mère. Elle devait avoir mon âge. Des longs cheveux bruns avec des reflets roux, des boucles qui tombaient en cascade sur ses épaules, des yeux bleus. Je lui ressemblais mais étant moins jolie qu'elle. Ma main effleura le cadre avec nostalgie. Julia Ann Fallen. Dans un bruit de métal, une clé glissa du cadre. Elle était assez petite avec des arabesques dessus. C'était celle-ci. Je la pris et pris soin de refermer. Je montais rapidement au grenier pour aller regarder ce qu'il y avait dans les malles. Le grenier était un endroit secret dont je ne connaissais pas l'accès. La porte grinça un peu avant de s'ouvrir. Un rayon de soleil éclairait la pièce sombre. Des malles jonchaient le sol avec des habits et tout le reste. Bon, je n'avais plus qu'à trouver le petit coffre que Grand-père m'interdisait de prendre. Je sais qu'il était en bois avec des gravures dessus. Il était joli c'est vrai, mais là, je ne le trouvais pas. Je regardais à travers les cartons pour trouver ce coffre mais il n'y avait rien. Tout à coup, je me butais les pieds dans quelque chose. Je poussais un gémissement de douleur avant de pester contre l'objet que je venais de cogner avec mon pied. C'était une boîte hyper lourde avec une serrure en fer forgé.

Before MidnightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant