24. Giulia

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Hello ! Update posté un peu tard je l'avoue. J'avais des maths à faire :'(

Il est actuellement 19:56 !

Je suis en retarrrrd ! Pardon :s ♡ 

Vous savez comme je déteste ça ? Quelques fois j'ai envie de me tirer une balle.


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Bonne lecture xxxxxxxxx (jusqu'à l'infini)

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— Qu-qui êtes...

— Giulia ? Me coupe Kellan

Je lui jette un regard d'incompréhension alors que lui, regarde toujours ahuri la nouvelle venue.

— Berry, j'ai quelque chose à vous proposer.
Berry ? Est-ce que c'est Kellan ?
— Si c'est pour le compte de ton père. Tu sais déjà quelle va être ma réponse.
Son regard devient glacial.
— Je suis venue vous proposer mon aide.
— Il y a toujours un mais. Dit Kellan sarcastique
— Je peux vous faire sortir d'ici. Mais, en contrepartie, vous devrez m'emmener avec vous.
— Tu ne peux pas venir. C'est trop dangereux. Et puis ton père te tuera s'il te retrouve.
Kellan Berry ! Je suis assez grande pour prendre mes propres décisions. J'ai vingt-six ans !
— Je crois que je n'ai pas le choix. Et puis de toute façon, je ne suis pas en position de refuser ton aide.
— C'est bien ce que je me disais. Un sourire suffisant se dessine sur ses traits.
— Giulia, je te présente Kat.
— Kat ? J'ai beaucoup entendu parler de toi..
— Je m'en doute, vu la façon dont ils m'ont traqués.
— Tu as une mine affreuse. Tu es toute maigre. Tu ne manges pas ?
— Je ne préfère pas. Et puis ces gens me dégoûtent.
Un éclat de douleur fugace traverse son regard.
— Kat, Giulia n'est pas comme son père.
— Comment peux-tu dire ça ! Je ne la connais même pas ! On ne peut pas lui faire confiance. On risque notre vie en essayant de s'évader. Elle pourrait nous trahir au dernier moment.
— Kat, laisse là exposer son plan. Je connais Giulia, elle n'est pas comme son père. Répète-t-il une deuxième fois
— Dis nous tout. Enchaine-t-il

Nous nous asseyons en tailleurs sur le sol près du lit. Installés en cercle, nous pouvons nous écouter et nous parler les uns les autres. C'est Giulia qui parle la première.

— Les tours de garde devant votre porte changent toutes les trois heures. Il y a dix minutes d'intervalle entre celui qui part et l'arrivé du prochain. Si nous devons nous évader, il faut utiliser ce temps. C'est le seul moyen d'échapper aux hommes de mon père. Je viendrais demain soir déposer une clef sous votre porte. Ensuite je reviendrai dans la nuit vous faire part du reste du plan. Le prochain garde ne va pas tarder à arriver. Je ferai mieux d'y aller.

Elle se lève atteint la porte, puis la referme derrière elle. Kellan se lève à son tour, et va s'allonger sur le lit. Nous n'avons plus conscience du temps. La présence d'une fenêtre nous permet de nous donner une idée approximative de l'heure qu'il est, s'il fait jour ou s'il fait nuit. Mais la plupart du temps, nous l'ignorons. Nous passons nos journées à nous raconter les histoires de romans que nous avons lu en espérant faire passer le temps plus vite. Mais rien n'y fait. Les jours sont aussi long les uns que les autres. Du peu que je vois du ciel, il fait toujours aussi gris. Je rejoins Kellan et m'allonge à ses côtés.

— Kellan ? Tu penses vraiment que l'on peut faire confiance à cette.. Giulia ?
Il soupire.
— Oui. Elle a fait quelque chose pour moi que je n'aurai jamais fait pour elle.

— De-de quoi tu parles ?

Les yeux fixés au plafond il me répond d'un ton détaché.

— Je t'ai déjà raconté plusieurs fois que Barnes voulait tuer ma mère parce que j'avais désobéi. Un jour il ne la supportait plus, alors il a tenté de l'exécuter. Giulia s'est interposée entre eux risquant sa vie contre celle de ma mère.

— Oh..

— C'est pour ça que je lui voue une confiance aveugle. Je donnerai même ma vie pour rembourser ma dette.

Je reste un moment silencieuse avant de poser la question qui me taraude l'esprit depuis dix minutes.

— Dis, Berry. C'est un surnom ? Une boutade ?

Sa tête se tourne vers moi. Ses yeux ont retrouvé leur éclat joueur.

— Non, c'est mon nom de famille. Tu ne le savais pas ? Je croyais te l'avoir dit.

— Tu ne m'as presque rien dit sur toi. Mais tu connais déjà toute ma vie.

—  C'est vrai. Tu as raison. 

Il prend ma main dans la sienne et regarde nos doigts s'enlacer.

— Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis à l'école et au collège. Mon père était militaire il est mort dans un guet-apens en Irak. Je suis devenu un petit garçon isolé, et j'essayai de faire du mieux que je pouvais avec mes notes. Je voulais que ma mère continue à s'accrocher à moi au lieu de dépérir à petit feu.

Mon coeur se serre. Ma mère, elle, n'a jamais rien fait pour essayer de se ressaisir. Elle s'est laissée mourir.

— Quand j'ai eu quinze ans, j'ai commencé les petits boulots ici et là, pour essayer de soulager ma mère. Petit à petit elle a réussi à remonter la pente. Elle a retrouvé sa joie de vivre, son plaisir de la lecture. Et ça m'a rendu heureux. J'ai commencé a avoir des amis, tout reprenait sa place.

Il fait une petite pause avant de reprendre.

— J'ai du arrêter mes études après le bac. En fait, c'est cet été là que j'ai été contacté, on va dire, par Barnes. Quand je suis rentré d'une après-midi avec mes amis, je l'ai trouvé assis dans mon salon. Il avait déjà emmené ma mère. Ensuite j'ai passé le plus clair de mon temps à regarder la télé, à lire et à m'occuper de toi.

— Je...

— J'adore l'aventure, et ces mois passés à arpenter le pays avec toi. Il me sourit

Mais quelques fois, je regrette cet après-midi où j'aurai du rester à la maison. Je me dis aussi que Barnes devait nous surveiller depuis longtemps parce-que je suis sûr qu'il aurait quand même réussi à la kidnapper. Je regrette de t'avoir fait subir tout ça. Mais ma mère c'était toute ma vie. Et...Et toi je ne te connaissais pas. Je ne savais même pas que j'étais censé garder prisonnière une fille contre son gré. Ce n'est que le soir où ils t'ont amenée chez moi que j'ai compris.

Il se tait et guète ma réaction.

— Merci. Je murmure avant de resserrer la pression de nos mains.

— Quoi ?

— Tu pouvais me faire subir tout ce que tu voulais. Profiter de moi, m'obliger à faire des choses horrible. Mais tu n'as rien fait. Tu t'es contenté de t'occuper de moi. Tu n'as pas profité de la situation. C'est en me rendant compte de tout ça, que je t'appréciais depuis longtemps, que je tenais à...

Il coupe mon monologue d'un baiser fugace, brusque, mais aussi léger qu'une plume. Et c'est ce qui me fait l'aimer encore plus.

— Kat, je ferai tout pour toi. Même si je devais aller en enfer pour te sauver la vie, je le ferai.

Il me serre plus fort et prolonge notre baiser.

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↠ CaptiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant