34 fin

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Point de vue d'Harry.

« T'es nerveux. »


« Je ne suis pas nerveux. »


« Oui tu l'es. »


« Non, je ne le suis pas. »


« Harry - »


« - ta gueule, Louis. » J'explosai, me tournant pour lui donner un regard cinglant. Louis se tut en voyant mon regard, mais, il se la ferma juste un petit moment avec de murmurer :


« C'est normal d'être nerveux. »


« Tu me fais chier, mec. »


« Parce que tu sais que j'ai raison. Harry, y'a pas de honte à avoir. Tout les mecs sont nerveux le jour de leur mariage. »


Je réalisais que je tapais du pied, je me forçais à m'arrêter et me tournais pour regarder Louis de manière incertaine. « Vraiment ? »


Il souriait, le sourire du connaisseur, celui qui commençait vraiment à me faire chier. « C'est obligatoire. »


« C'est pas une putain de blague. » Je rétorquais. « Je suis tellement content que tu trouves ça amusant ; je m'en souviendrais pour quand toi et El vous vous marierez. »


« Relax, » Louis s'approcha et posa ses mains sur mes épaules pour me réconforter. « Regard-toi, t'es tendu. Comment vient cette nervosité ? »


Pourquoi j'étais nerveux putain ?


Il n'y avait même pas plein de gens assis dans les allées de chaises que nous avions installées. Peut-être que j'étais « nerveux » parce que ça allait pleuvoir à tout moment, putain de bordel de merde, pourquoi il pleut toujours au moment moment ? Le mec de la météo avait dit qu'il c'était supposé être une journée parfaite, à croire qu'on a pas la même putain de définition de parfait.


Putain.


Les gens parlaient entre eux dans le public, il y avait seulement une longue allée. Gemma était assise à côté de Zayn, alors je gardais un œil sur eux. L'autre jour j'avais failli lui faire un autre œil au beurre noir quand je l'ai attrapé en train de l'embrasser. Et c'est là que Gemma & décidé d'annoncer qu'elle voulait sortir avec lui, ce que j'aurais sans doute refuser, mais Gemma pouvait être très persuasive.


Par persuasive, je veux dire qu'elle m'a giflé. Ça n'avait pas fait mal, mais je pouvais vraiment dire qu'elle tenait assez à Zayn pour devenir violente.


Le mariage n'était pas gros et « féerique », non, c'était petit et personnel. J'avais un témoin, et Claire avait une femme d'honneur, qui était Eleanor, bien-sûr, et Louis était mon témoin. Eleanor dit quelque chose à Louis à travers l'allée, et Louis riait de ce qu'elle avait, détournant son attention loin de moi pour un petit moment.


Et je regardais l'allée, c'était vide.


Quand est-ce que c'était supposé commencer déjà ?


Je relevais ma manche noire pour regarder l'heure, mais c'est alors que je réalisais que je n'avais pas de putain de montre.


Bon sang.


Je balançais mon poids sur mes pieds, passant une main dans mes cheveux pour les ébouriffer. Mes yeux se rétrécirent lorsque je vis le tonnerre au loin. Est-ce que ce temps était putain de réel ?


Biens-sûr, il fallait qu'il pleuve le jour de mon mariage.


« Harry, tu n'as pas répondu à ma question. » Me rappela Louis par derrière, doucement.


« D'où vient cette nervosité ? Si c'est pour la pluie que tu t'inquiète, on peut juste tout ramener à l'intérieur. C'est pas une très grande affaire à régler. »


Non, c'est une putain de grande affaire.


« C'est pas la pluie, » répondis-je.


« Alors c'est quoi ? »


« Je ne sais pas. » Ma voix était profonde et irritée, et j'espérais vraiment que Louis allait arrêter de me poser des questions. Je n'avais vraiment aucune idée de pourquoi j'étais nerveux, je ne devrais même pas être nerveux. Je devrais être putain d'heureux.


Mais j'étais putain d'heureux.


« Elle va parcourir l'allée. » Murmura Louis d'une voix rassurante. « Elle va le faire. »


Elle a plutôt intérêt.


Mais même avec cette pensée déterminée, je fixais l'allée, mes traits faciaux se froncèrent lorsque le son du piano commença à jouer par la femme que nous avions embauchée, apparemment la femme de l'homme de la bijouterie où travaillait maintenant Claire. Donc même l'homme était dans le public, me souriant grandement, les garçons était au loin vers la gauche, et j'avais l'impression que Liam essayait de faire taire Niall, qui tenait la main de Perrie. Ed Sheeran et d'autre gars de l'organisation était de l'autre côté, et Ed me fit un clin d'œil en levant son pouce.


Où était-elle putain ?


Je devins de plus en plus impatient lorsque je ne vis pas encore Claire. Cependant, quand je vis ma nièce apparaître du côté de l'allée, arborant une robe blanche avec des petites fleurs accrochées dans les cheveux, je sentis mes nerfs se détendre quand elle se précipita nerveusement dans l'allée pour jeter des petites fleurs blanches sur le chemin. Elle fit son chemin jusqu'à Gemma, qui la prit sur ses genoux avant de l'embrasser sur le front.


Allez, Claire.


Ne me fais pas ça.


Sois là.


Ma respiration se bloqua dans ma gorge quand sa robe apparu dans mon champ de vision, la monde entier se stoppa autour de moi, et le son du piano ne parvint même plus à mes oreilles quand je vis Claire apparaître à la fin de l'allée.


Oh putain de bordel de merde.


J'étais figé, sans voix. Parce que devant moi se trouvait la plus belle femme que je n'avais jamais vu de toute ma vie, un ange, une femme rayonnante et ma lumière. Ses yeux étaient rivés sur le sol, timide et embarrassée, hésitante de traverse l'allée par elle-même parce que son bâtard de père n'était pas là pour elle. Elle souleva le devant de sa robe pour monter, ses cheveux courts étaient bouclés, et je pouvais voir que ses joues étaient rosées, elle rougissait. Mais ce n'était pas un choc, parce que Claire rougissait très facilement.


Mais elle était là, elle était venue.


Et c'est tout ce qui comptait pour moi.


Tout le monde se retourna sur leur chaise pour la regarder. Je ne pouvais même pas les regarder parce que toute ma concentration, toute mon âme était focalisée que la plus belle des créatures qui marchait vers moi.


Et elle était mienne.


Elle était ma femme, et bien, dans quelques minutes elle le serait officiellement.


Qu'est-ce que j'avais fait pour la mériter ? Rien. Je n'avais absolument rien fait, en fait, j'étais humble par rapport à elle. J'étais vile, avec un passé dont je ne pouvais pas être fier.


Mais il n'y avait rien d'autre dans le monde capable de comprendre et apprendre à te connaître, oublier le passé, autre que Claire. Il n'y avait personne d'autre qui était tombé amoureuse de moi.


J'étais un sacré connard chanceux, c'était la seule chose dont j'étais sûr.


Ses pâles, yeux bleus rencontrèrent les miens, et je pus sentir mon cœur battre pour elle. Je voulais qu'elle court dans l'allée, je voulais qu'elle se dépêche, et je ne voulais pas regarder autre part. J'étais ébloui par elle, complètement ébloui.


Elle dû voir ce qu'elle espérait voir car soudainement, son visage entier s'illumina en un sourire radieux, et je pu sentir mon visage faire la même chose.


Quand elle fût proche de l'allée, je tendis ma main, et sa peau douce rencontra la mienne, ses mains tremblaient, elle était nerveuse, et je murmurais, « Ne sois pas nerveuse, Claire. »Mes mots la calmèrent un peu, et elle me souri.


« Je sais, » chuchota-t-elle.


Je cachais ma nervosité parce que je voulais lui donner l'impression que j'étais complètement confiant, si je paraissais nerveux, alors elle serait encore plus nerveuse. On se retournait pour faire face au prêtre âgé, qui était la prêtre de l'église de Gemma apparemment, il paraissait finalement plutôt jeune pour un prêtre. J'avais toujours imaginé les prêtres vieux, mais j'avais tord.


Il commença à dire un speech de mariage, et depuis qu'on l'avait pratiqué plusieurs fois, je savais exactement quoi faire, et je pouvais instantanément me sentir me relaxer. Je savais ce qui allait se passer.


« Je le veux, » murmura Claire, et je glissais délicatement la bague à son bon doigt cette fois, pas comme je l'avais fait à ma demande. Elle partagea un petit sourire avec moi, et soudainement, je ne voulais rien de plus que l'embrasser de tout mon être parce qu'elle était si-


« Vous pouvez embrasser la mariée. » Confirma le prêtre soudainement. J'avais ignoré tous ce qu'il avait dit avant cette phrase, parce que j'étais absorbé par la femme devant moi.

Je savais que j'étais supposé embrasser Claire à un endroit précis, elle m'attendait, tout le monde le faisait.


Alors, je me penchais, posant mes mains délicatement sur ses joues douces, et je pressais mes lèvres sur sa joue droite, et murmurais, « Je t'aime tellement. »


Je voulais la remercier pour une certaine raison, j'imagine que je voulais la remercier pour avoir été là alors que j'étais un putain de monstre. Oh, je savais que j'étais un monstre, j'avais toujours ses démons intérieurs, je pouvais toujours le rester, mais Claire était une raison pour moi de faire de mon mieux pour les cacher, de les garder enterrés au plus profond de moi pour ne pas les laisser
reprendre le dessus.


Alors je me reculais et l'embrassais doucement, juste pour un moment. Les gens applaudissaient, criaient, voulant qu'on s'embrasse plus, mais ce mariage n'était pas supposé se baser sur un putain de baiser.


Il se basait sur le commencement de notre futur ensemble.


~


« Je voudrais porter un toast, » annonça Louis alors que tout le monde était assis, et se leva sur le podium, tapant dans son verre de vin. Il prit un moment pour ajuster le micro, et son doigt tapa un peu trop fort dessus et le son résonna fortement. J'entendis Claire gémir à côté de moi, et je tenais sa main, me penchant pour déposer un baiser sur son front.


« Et bien, pas exactement un toast, » se corrigea-t-il. « Mais j'aimerais dire quelque chose, ça concerne la mariée et le marié mais ça concerne aussi... nous. Et par nous, je veux dire One Direction. »


Je fronçais les sourcils quand je l'entendis mentionner le nom de notre gang, et quand je baissa les yeux, je vis le visage de Claire vaciller. Putain de bordel de merde, pourquoi il avait à mentionner le gang ?


« Nous sommes des gros fils de putes. » Dit soudainement Louis, et Ed lâcha quelque chose en accord, causant à Louis de rire un peu avant de redevenir sérieux. « Et nous sommes des frères, nous sommes tous une grande et heureuse famille, bizarre sous différent aspects, mais quand-même une famille dans le monde tordu où nous vivons. » Son sourire apparu et ses yeux bleus regardait tout le monde, « et je veux juste vous dire à quel point de vous aimes les gars. » Il prit une gorgée de son verre de vin et laissa la place.


Eleanor monta à son tour . Elle était bien enceinte maintenant, mais il n'y avait pas vraiment de différence dans son ventre, ça ne faisant que quelques semaines. Je me laissais choir sur ma chaise, prenant une gorgée de vin. C'était la première chose que je buvais qui était similaire à l'alcool. Je ne prévoyais pas de me bourrer la gueule, bien-sûr, mais je voulais me détendre le jour de mon mariage.


« Je savais qu'il y avait quelque chose de différent avec Claire dès le premier jour où je l'ai vu. » Dit Eleanor, ses yeux sur Claire. « Et elle est honnêtement la sœur que je n'ai jamais eu, et je l'aime plus que tout. Claire, toi et Harry faîtes le meilleur couple, si les gens savait par quelles épreuves tu es passée, il y aurait définitivement une fanbase de vous deux. » Elle rigola. « Peu importe, je vous souhaite tout le bonheur imaginable dans ce monde. » Elle prit une gorgée de son eau, car elle n'était pas autorisée à boire de l'alcool vu qu'elle était enceinte et tout.


La prochaine était Gemma, qui aidait Lottie à monter. Les lèvres de Lottie étaient rosées dû aux jus de fruit qu'elle avait bu, et Claire et moi échangèrent un regard amusé à ça.


Je n'étais pas le meilleur avec les enfants, mais je suppose que ça venait avec le temps. Qui sait ? Peut-être que Claire et moi pourront, un jour -pas maintenant c'est clair- fonder une famille.


« Et bien, on dirait que mon grand frère se marie ! »Gemma, je pouvais le dire, était un peu bourrée, et je savais que j'allais aller lui dire dans quelques minutes qu'elle n'allait plus rien boire de la soirée à part de l'eau. « Comme El l'a dit, vous êtes le plus beau couple ici. Vous êtes parfaits l'un pour l'autre vous savez ? » Elle racla sa gorge, normalement Gemma était si sophistiquée que c'était étrange de voir qu'elle ne savait pas quoi dire, spécialement devant tout le monde. « Je voulais aussi montrer à tout le monde quelque chose, si ça ne dérange pas Harry ? » Elle tenait une cassette que ma mère m'avait laissée, et pour un moment, j'étais furieux parce que pourquoi putain elle pouvait même avoir le cran de suggérer montrer ça devant tout le monde ? C'était quelque chose de personnel et putain de privé pour moi.


Mais c'était jusqu'à ce que je réalise que ce qu'avait dit Louis était vrai. Nous étions une famille, tous. Il n'y avait rien de mal à regarder ça ensemble. Mais je me sentais mal à l'aise quand Gemma ramena une télé, oui une putain de télé sur le petit podium, elle avait tout prévu. La télé n'était pas petite, elle était énorme, et nous étions tous en mesure d'avoir une image très claire de ce qu'elle allait montrer.


« C'est excitant. » Murmura Claire, me donnant un sourire encourageant. Je me forçais à sourire.
Je ne savais pas à quoi m'attendre, pour être honnête.


Le son sortit des enceintes. Soudainement, il y avait une imagine de ma maison. Ça avait l'air vieux, la pelouse était plus fraîche et les arbres moins nombreux, et la caméra tremblait un peu.


« Harry, viens là ! »


C'était elle, c'était la voix de ma mère. Elle m'appelait dans la vidéo, et un moment passa avant que ma mère n'apparaisse dans le cadre, tenant la main d'un petit garçon.


Et ce petit garçon était moi.


Ma mère était accroupie en face de moi, la caméra zoomait sur mon visage, et elle eu un tel sourire quand elle me demanda « Qu'est-ce que tu dois te dire à toi-même ? »


Je savais que c'était mon père qui filmait, mais heureusement, il restait silencieux.


La télé montrait maintenant un grand zoom sur mon visage de petit garçon, et j'étais choqué de voir à quoi je ressemblais petit. Mes yeux étaient tellement plus grand, et mes cheveux étaient plus sombres, bouclant sur ma tête. Et puis, je souriais, et d'énormes fossettes creusaient mes joues quand je hurlais «  C'est mon anniversaire ! »


Beaucoup de gens rigolaient en voyant ça, et Claire se déplaça sur sa chaise pour se pencher contre moi. Ma mère riait de bonheur, et elle me prit dans ses bras, en essayant de me faire un bisou sur le front. Mais moi, comme un gamin, j'essayais de la repousser.


« Ew, maman, non ! Stop ! »


« Le petit garçon de sa mère, pas vrai ? » ma mère rigolait. Je ne me souvenais pas du tout de
cette journée, vraiment pas, mais je souriais grandement aux images que je voyais.


C'était mon seul passé qui ne me hantait pas ou qui n'était pas mauvais, c'était le seul bonheur que j'avais eu. Mais maintenant, quand je regardais Claire et tout le monde autour de moi, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que maintenant, je pouvais continuer d'être heureux en arrêtant de vivre dans le passé.


Twisted 1 et 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant