- XV -

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Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais allongée sur le côté, deux bras d'homme m'enlaçant tendrement. Lorsque je commence à bouger pour me réveiller, l'étreinte se resserre et je reçois un baiser sur le crâne, enfin sur les cheveux.

- Tu m'as rien fais dans mon sommeil ?
- C'est tout ce que tu trouves à dire juste après ton réveil ?
- Je me méfie.
- Tu te méfie encore ?
- On sait jamais.

Il se remet à rire, mon dieu qu'est-ce que j'aime l'entendre rire.

- C'était agréable. Dis-je finalement.
- Pour toi. T'es d'une violence au lit.
- Pardon ?
- Je me suis prit trois coups de poing, un coup de pieds dans le tibia, sans parler de tes cheveux dans mon visage et de tes ronflements.
- Je ne ronfle pas. Je frappe, certes. Mais je ne ronfle pas. Je parle en revanche.
- Je t'assure que tu ronflais.

J'écarte ses bras pour m'étirer, je le pousse en m'étirant.

- Yaah, t'en prends de la place.
- Faut t'imposer.

Je constate ensuite que je porte toujours son sweat, puis je me retourne et me blottis à nouveau contre lui.

- Tu vas faire que manger et dormir ?
- Pour le moment, j'essaye de me réveiller.
- Adam m'a dit qu'au réveil, tu demandais des câlins mais je ne pensais pas à ce point.
- Depuis quand tu lui parle ? Lui demandai-je en levant la tête.
- Oh, tu sais, il faut bien que j'ai des dossiers sur toi.
- Il t'a raconté quoi ?
- Pendant que tu dormais, et quand j'avais encore une main de libre, on a discuté. Il est marrant. Il m'a raconté la fois où tu avais vomit de façon spectaculaire dans la salle de cinéma.
- Il a pas osé ?
- Si.
- Le fils de pute.
- Qu'est-ce sa mère vient faire ici ?
- L'enculé de sa race.
- Tant de vulgarité au réveil...
- Je suis une fille entière !
- Pas entière dans ton cerveau.

Je le pince sous le bras, technique ultime de Chanel. Il crie, puis se lève, je prend alors sa place et tente de me rendormir.

- T'es violente en plus d'être vulgaire !
- Faudra t'y faire vieux singe.
- Tu sais ce qu'il te dit le vieux singe ?
- Non mais je serais curieuse de savoir ce qu'il me fait.

Sa frustration se transforme en amusement, il sourit, puis se dirige vers la cuisine, je me sens tellement bien que je n'ai ni le courage ni l'envie de partir. Puis j'entends que l'on pose quelque chose sur la table de chevet, je me retourne et vois une tasse de thé. Je marmonne.

- Merci.
- Repose-toi si tu veux, je retourne travailler.

Je me lève et bois la tasse tandis qu'il retourne à la table pour reprendre ses travaux. Je le regarde faire, il met ses lunettes sur son nez, il est trop mignon. Quoique à son âge, mignon est peut être mal approprié.

- Qu'est-ce que tu aimerais faire après ? Tu aimerais aller quelque part ?

Je me rallonge sur le ventre.

- Comme tu veux. Du moment que je vois du singe.

Il rit, puis pose son crayon en me regardant.

- Si tu veux pour aujourd'hui on peut rester là.

Je souris avant de me remettre sous la couette.

- Je te raccompagne demain ?
- Je ne dis pas non.
- Mais quand même, normalement c'est l'homme qui conduit la femme...
- Un singe ne sait pas conduire.
- Surtout un singe attardé
- Je ne te permet pas.
- Tu te reconnais ? Je ris.
- Laisse-moi travailler je te pries.

Je ris toute seule, puis je me lève pour de bon et passe derrière lui.

- Je vais prendre une douche.
- C'est horrible ce que tu me fait ! S'exclame t-il en lâchant son ordinateur.

𝟧𝟢 𝑛𝑢𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑇.𝑂.𝑃Où les histoires vivent. Découvrez maintenant