Chapitre 11-Anastasia
Je ne savais pas où j'étais. C'était tout petit et sombre. Devant moi il y avait quelqu'un. Elle avait deux jambes au lieu d'une longue nageoire comme nous, les sirènes. Elle devait être humaine. Je n'en avait jamais vu auparavant. Physiquement, elle était assez semblable au gens de mon peuple. Elle semblait bien mal en point. Elle était inconsciente et enchaînée. Je m'approchai, curieuse de voir si sa peau et ses cheveux avait la même texture que les miens. C'était en tout points identiques. Alors que mes doigts effleuraient son visage, celui-ci se redressa. Je reculai, effrayée. Elle me regardait droit dans les yeux et me dis :<ère-moi>>ère-moi.>
Je me réveillai, tout en sueur. Voir un humain en rêve, ce ne pouvait être bon après toutes les atrocités qu'on m'avait raconté à leur sujet. Je me levai et commençai à nager vers ma commode. Je devais m'habiller pour aller à l'école. J'allai ensuite tresser mes cheveux pour qu'ils soient impeccables. Après une bonne heure, j'étais enfin prête à partir. Je nageai vers la cuisine pour lui dire que nous pouvions partir.
Lorsqu'elle me vit rentrer, son visage se figea dans un masque d'horreur. Elle semblait avoir peur de moi. Je ne comprenais pas, je n'avais rien fait de mal. C'est alors que je suivis son regard et compris. Sur mon poignet, j'avais un cercle noir avec des symboles à l'intérieur. Je savais très bien ce que c'était, ce qu'on faisait au gens qui en avait et que c'était inutile d'essayer de s'enfuir. C'est pourquoi je restai figée alors que je voyais ma propre mère appeler la police. C'est pourquoi je ne dis pas un mot lorsque les officiers vinrent m'arrêter. C'est pourquoi je ne protestai pas lorsque mes bourreaux m'attachèrent à une table.
J'avais vu les procédures de nombreuses fois. J'étais en train de me faire renier. On me verserait un liquide dessus. Il ferait disparaître toutes mes écailles et faire apparaître deux jambes humaines. Ensuite, on me jetterait sur les rives du lac, m'abandonnant au monde extérieur et me préparant une peine de mort si jamais je revenais dans ces eaux.
Une chose que je ne savais pas, c'était à quel point ça faisait mal. Je regardais le liquide tomber sur moi et mes écailles tomber une à une. C'est comme si on m'arrachait la peau avec un fer chaud. Je sentis ma queue se déchiré en deux, comme si on m'arrachait un bras et je ne pus retenir un cri. Le tout ce faisait extrêmement tranquillement, faisant durer la douleur.
Au bout de quelques heures, ce fut enfin fini. Mes bourreaux me détachèrent de la table et j'étais bien trop épuisée pour même penser à me débattre. Je les sentis nager vers la lumière, la surface de l'eau. Au bout d'un moment, il n'y avait plus d'eau, que de l'air au dessus et du sable en dessous. Ils m'abandonnèrent là. C'était étrange comme sensation. Je n'avais jamais quitté le lac avant. L'air semblait moins peser sur mes épaules que l'eau et même la respiration était étrange ici. Le sable sous moi était très différent de celui au-quel j'étais habituée. Il restait collé à ma peau et c'était très irritant.
Je passai un bon moment là, étendue, à m'habituer aux nouvelles sensations. Lorsque le soleil avait presque atteint son zénith, je me levai. Je ne pouvais pas rester là, à ne rien faire toute la journée. Je devais faire quelque chose, aller quelque part, mais j'étais tellement perdue en dehors de l'eau... C'est alors que je me rappelai les histoires d'une elfe qui vivait sur les rives. Elle était une voyante, elle saurait me conseiller.
J'entrepris donc la courte marche vers son repère. C'était un arbre extrêmement haut avec un grand renflement à la base. Dans ce renflement, se trouvait une porte et surement la demeure de l'elfe.
Je m'approchais timidement lorsque j'entendis des voix venant de l'intérieur.
-Tu vas faire ce que je te dis ou tu meurt. C'est simple, dis une voix de femme
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Le Sauveur [En pause]
Fantasy''Il me regarda alors avec une lueur d’espoir dans les yeux. Cet homme croyait peut-être que j’allais le sauver, que j'allais tous les sauver, mais je n’étais pas un sauveur. Je voyais bien de la façon qu’il parlait qu’il s’attendait à ce que j’arrê...