Chapitre 8

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Chapitre 8-Mathieu

Je ne savais plus quoi faire, je ne savais plus quoi dire. La police me recherchait parce que j'étais "soit trop dangereux, soit en danger". Ils ne voulaient peut-être pas que je quitte leur base après tout. Roxanne et Olivier me fixaient, attendant visiblement une réponse ou une réaction de ma part. J'essayait de leur donner ce qu'ils voulaient, mais, malgré moi, je restais figer incapable de dire quoi que ce soit. Finalement, c'est Roxanne qui rompit le silence.

-Depuis quand Edward est-il policier?

-Il ne l'est pas. Ils l'ont infiltrés pour qu'ils puissent te trouver, dit Oli en se tournant vers moi. Ils te veulent vraiment apparemment.

-Alors on fait quoi?

Personne ne savait quoi répondre à ma question. Il était évident maintenant que nous devions faire quelque chose. J'étais recherché et, si les rebelles savaient que mes amis aussi avaient des tatous, ils seraient surement recherchés.

-Il faut tout d'abord comprendre ce qui se passe ici.

Olivier avait raison. On ne pouvait rien faire tant qu'on ne comprenait pas réellement la situation, mais il n'y avait personne pour nous expliquer et c'était tellement du jamais vu qu'il était difficile de saisir la raison de tout ceci.

-Je connais quelqu'un qui pourrait savoir, continua mon ami. C'est une voyante. Elle a peut-être entrevue l'avenir et elle sait peut-être ce qui se passe ici.

Je ne croyais pas vraiment aux voyantes, mais disons que avec les évènements des derniers jours j'étais prêt à croire n'importe quoi.

-Et on va la trouver où celle-là demandai-je

-Sur les rives du lac aux sirènes

Moi et Roxanne on se regarda alors, doutant de la réalité de ses propos, mais nous n'avions pas réellement de choix. J'étais recherché et elle pourrait surement l'être aussi. Nous devions aller à quelque part et, peu importe à quel point je pensais, je ne trouvais pas de meilleur endroit. Alors, nous nous mîmes d'accord sur ce plan.

***

Nous avions regroupés nos valises assez rapidement. Olivier avait jeté un sort sur le sac à main de Roxanne pour l'agrandir jusqu'à ce qu'il puisse contenir tous nos bagages. C'était assez impressionnant à voir. Il parlait dans une langue qui semblait si ancienne, surement la langue des sorciers. Après, nous quittâmes sans arrêter pour le déjeuner. Il valait mieux ne pas trop s'attarder dans les endroits publics.

Nous nous rendîmes ensuite vers un concessionnaire Nissan. Mon ami rentra avec nous sur les talon. Il se dirigea avec assurance vers le bureau d'un des vendeur et déposa avec force quelque chose sur la table. En m'approchant, je vis que c'était de l'argent. Plus d'un million.

-L'argent est à toi si tu me donne n'importe quel char, sans contrats, sans questions, dit-il d'une voix plus qu'assuré

Le vendeur semblait si surpris qu'il resta figé pour un moment, avant de marmonner quelque mots inaudibles et de nous quitter. Une fois qu'il était sorti du bureau, Roxanne s'approcha d'Olivier.

-T'es malade où quoi? Un, d'où sort cet argent là? Deux, on aurait pu juste louer un char ou même en acheter un avec contrat, on est pas si pressé que ça! lui dit-elle de façon à ne pas se faire entendre par les gens de l'autre côté de la mince vitre.

-L'argent, eh bien, c'est payant d'être un sorcier. Et non on aurait pas pu louer un char ou acheter avec contrat. Il est recherché je te rappelle, dit d'une vois ferme Olivier en me pointant, et bientôt, crois-moi, nous aussi on risque de l'être. S'ils sont vraiment déterminer pour le retrouver, on ne peut pas se permettre de laisser des traces comme des contrat.

-Et faire une scène comme tu viens viens de faire ne laisse pas de traces? Le gars va en parler c'est sur! lui fis-je remarquer

Mes mains tremblait. Tout mon corps tremblait. Je n'aimais pas l'idée de ce que nous étions en train de faire. J'avais peur, peur qu'il y ait des complications, peur des conséquences, peur de tout.

-Un contrat rentre dans le système et est traçable pas plus que quinze minute après l'achat. D'un autre côté, Le temps que ce gars là en parle, on va avoir laissé le char loin derrière nous.

Sur ces mots, le vendeur revint accompagné d'un homme costaud et petit. Sur son chandail, il y avait une épinglette l'identifiant comme étant le gérant.

-Alors, mon employé ici m'a parlé de votre offre. Nous avons un modèle GT-R rouge prêt pour vous à l'extérieur. Nous avons déjà mis une plaque.

Il nous tendit alors la clé et nous sortîmes sans un mot de plus. Avec les clés, il y avait un petit papier avec le numéro de la plaque, ce qui facilita la recherche du véhicule. Nous montâmes à l'intérieur, Olivier â la place du conducteur, moi à ses côtés et Roxanne en arrière.

Nous primes la route, tentant de mettre le plus d'espace possible entre nous et Montréal. Nous roulâmes pour ce qui semblait être une éternité. Je ne savais pas où nous allions, mais je faisais confiance à Olivier. L'aventure était commencé.

Le Sauveur [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant