Chapitre 1: La déscison

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Horlotopia, ma ville natale, mon chez-moi. Une ville qui accorde toute l'importance au temps. Dans ma ville, personne ne peut être en retard. Nous savons toujours quelle heure il est. Les montres ou encore horloge, qu'elles soient digitales ou a aiguilles, qu'elles soient roses ou noires, rondes ou carrés, elles se retrouvent à chaque coin de rue. Il y en a partout. Un jour, nous allons devenir fou. Enfin pour les autres. Moi, c'est fait depuis un moment déjà. Cette ville me rend folle tellement elle m'ennuie. Dans notre ville, la routine est toujours la même. Ici, les jours passent et se ressemblent. À six heures tout le monde se lève. Six heures quinze, tout le monde est habillé et assis à table pour le déjeuner. À six heures quarante-cinq nous sommes tous dans la salle de bain pour se brosser les dents, se peigner les cheveux ect. De sept heures à sept heures trente, c'est le temps libre. À sept heures trente tout les étudiants sont à l'arrêt d'autobus pour se rendre à l'école. À huit heures tout les étudiants sont dans l'école et pour finir à huit heures et quart nous sommes assis en classe pour le début du premier cours. À neuf heures trente ( c'est à dire une heure et quart plus tard) nous sortons de notre cours afin de nous rendre au deuxième. Ce dernier débute à neuf heures quarante-cinq et se termine à onze heures précise. De onze heures dix à onze heures quarante, il y a la période d'étude obligatoire. Puis de onze heures quarante-cinq à midi trente-cinq c'est le dîner. De midi quarante-cinq à quatorze heures nous avons notre troisième cours. Après nous avons notre dernière période qui est de quatorze heures dix à quinze heures vingt-cinq. Lorsque la cloche sonne, nous prenons nos choses puis nous allons à l'arrêt de bus. Quand ce dernier arrive nous montons puis descendons un peu plus tard à notre arrêt dans notre quartier respectif.

C'est parce que dans ma ville, les citoyens sont divisés en classes sociales. Tout en haut de la hiérarchie nous avons le jour. Le jour c'est le dirigeant de la ville. Ensuite, nous avons les heures. Les heures elles représentent les fonctionnaires du dirigeant. Juste en dessous, il y a moi. Une minute comme les autres. Je suis quand même grande, des cheveux longs bruns qui descendent jusqu'au bas de mon dos, un visage bien proportionné et des yeux verts. Une fille normale quoi. Enfin bref, après nous les minutes il les secondes. Les secondes elles... Elles sont comment dire... Les suicidaires de la ville. Tout à commencé un jour quand une bande d'adolescents à décider de monter sur un toit d'un immeuble vraiment haut. Je tient à préciser qu'ils étaient innocents. Puis là, je ne me souviens plus trop comment, mais ils sont tombés, puis ils sont morts. Alors voilà, ils ont eu leurs secondes d'existence! En tout cas, pour chaque classe sociale il y a un quartier respectif. je sais que c'est bizarre à dire mais le quartier des secondes est le deuxième quartier le plus peuplé de notre ville! Les secondes occupent 20% de la population, les minutes en occupent 70% puis le jour et les heures occupent 10% de la population qui forme notre ville.

Enfin bref, je suis présentement dans le bus et j'attends. Après une longue journée d'école, j'ai envie d'aller me coucher dans mon lit et de ne rien faire. mais, malheureusement, je ne pourrait pas. Il va falloir que je fasse mes devoirs et que je révise pour mon examen de mathématiques de demain. Je suis sûre que ça va être une situation problème! Je suis sûre que dans le problème on va devoir faire quelque chose qui a rapport avec le temps! Ça serait pas nouveau. En tout cas, je regarde défiler le paysage ennuyeux de ma ville ennuyante.

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Mon bus s'arrête. Je descends à l'entré de mon quartier (qui est aussi mon arrêt de bus), le quartier réservé aux minutes et aux minutes seulement. Je déteste cet endroit. Je sais que c'est chez-moi et que je suis condamné a y vivre pour le reste de mes jours. Mais, honnêtement j'aurais voulu être née ailleurs. Dans une autre ville. En fait, je sais même pas ce qu'il a derrière ces gros murs qui nous protège du monde extérieur. Pourtant, je suis sûre que dehors il y a un monde fabuleux à découvrir. Un monde avec d'autres priorités. Comme la santé, la charité, les études, l'éducation en général. Un monde qui n'est pas divisé. Enfin, un monde normal quoi. Pour eux notre ville est normale. Je ne comprends aucunement leur point de vue. Je ne vois aucune explication logique. Comment quelqu'un peut trouver que notre ville est normale? Ah oui! C'est peut-être parce que... Non, ça ne fonctionne pas... Ah! C'es peut-être parce qu'en fait... Non ça ne fonctionne pas non plus. Alors si quelqu'un a une explication logique a tout ça. Vous pouvez m'aider a comprendre ce qui se passe dans la tête de ces gens? Parce que moi... J'ai pas compris. Mais, le truc c'est que j'aimerais bien comprendre. Sauf que j'y arrive pas. Je l'aurais bien demandé à ma mère. Mais, si je lui demande elle va penser que je suis atteinte d'une maladie grave... Genre après la seconde qui va suivre ma phrase elle va m'emmener à l'hôpital en prétendant qu'il y a une urgence, que je suis atteinte d'une maladie grave parce que je veux partir de la ville. Ou sinon, elle va juste devenir parano... Elle passerait ses journées à m'appeler sur mon téléphone portable... Juste pour être sûre que je ne suis pas en train d'essayer de monter sur le dessus du mur pour pouvoir, d'une manière ou d'une autre, redescendre de l'autre côté. Ma mère est très créative... Ouais, elle a beaucoup d'imagination... Alors, pour éviter de la traumatiser, je crois que je vais éviter d'aborder le sujet avec elle. Ça serait la même chose avec tout le monde dans cette ville. Mais, la pire parmi tous serait ma mère.

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