Chapitre 1

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« Nina, il faut que tu descendes tu vas être en retard, cria ma mère excitée.

- J'arrive, répondis-je.

Je saute de mon lit en voyant l'heure de mon réveille qui indique 7h00, met un jean légèrement troué, un tee-shirt marron et j'enfile ma veste kaki préférée, enfin je prends au passage mon sac de cours que je mets sur mon épaule et descends à la cuisine où je salue mes parents en arrivant. J'ouvre le frigo et aperçois un gâteau avec mon prénom écrit dessus et je me souviens qu'aujourd'hui... c'est mon anniversaire, j'ai 16 ans. Comme chaque 16 septembre je prends un an de plus et malheureusement depuis toute petite je déteste fêter mon anniversaire, tout d'abord parce que mes parents veulent toujours faire une grosse fête avec une tonne de monde que je ne connais même pas et ensuite je n'ai aucun amis avec qui m'amusé ce jour-là alors oui cela peut paraître étrange mais je n'aime pas du tout le jour de ma naissance.

- Ah oui, c'est vrai... dis-je en murmurant et en continuant de fixer le gâteau.

- Bon anniversaire ma grande fille ! cria ma mère.

- Joyeux anniversaire ma choupinette ! souffla mon père.

- Merci beaucoup, remercie-je avec une grimace collée sur la figure pour ne pas montrer mon manque de gaieté.

- Voilà ton premier cadeau ! ma mère me tendit une enveloppe que je saisis. En l'ouvrant je découvre 3 billets de 20 dollars et je saute dans les bras de mes parents en les remerciant.

- Je te sers un verre de jus d'orange, Nina, me demanda ma mère.

- Oui, s'il te plait, répondis-je.

- Tu es sûre que tu veux aller au lycée comme c'est ton anniversaire et que tu as de bonnes notes pour une fois dans l'année tu n'y vas pas ! me dit mon père.

- Eeeuuuuh... à vrai dire je veux y aller car c'est compliqué de rattraper les cours après, répondis-je un peu gêné mais sincèrement je ne veux absolument pas resté toute une journée avec ma mère qui dirait à tous les gens que l'on croise que c'est l'anniversaire de sa fille.

- Normale elle n'a pas d'amis, du coup elle doit se débrouiller... intervint ma sœur.

- Je ne t'ai pas parlé à toi, dis-je agacé par son attitude.

- Stop les filles ! s'il vous plait, cria ma mère.

- Bon j'y vais j'en ai marre d'elle et ce soir je rentre après être allée chez Maria ! dis-je en remettant mon sac sur l'épaule et en me dirigeant vers la porte d'entrée.

- D'accord, bonne journée Nini (le surnom que ma mère me donne).

Je sors, suivi de près par Claire. Nous nous dirigeons vers l'arrêt de bus au bout de la rue. Ma sœur est bien habillée, elle est en robe rose, sa couleur préférée, avec des petites bottes noires aux pieds et une légère veste, son sac posé sur son bras est porté avec élégance mais cela doit être douloureux car tous les soirs elle se met de la pommade. Elle porte beaucoup d'importance à la manière dont les gens la regardent, elle est extrêmement vaniteuse et veut que l'attention soit autour d'elle. Elle est mon parfait contraire, je me fiche de ce que les gens peuvent penser de moi et je ne lui envie rien du tout. Certes je suis seule, mais je garde à l'esprit ce que ma psy me dit à chaque entrevue « il vaut mieux être seul, que mal accompagner », et elle a tout à fait raison. Nous arrivons à l'arrêt de bus, qui se trouve au bout de notre rue, puis nous attendons le car dans un silence de mort. Pendant que Claire assise se lime les ongles je repense aux paroles de ma mère quand j'étais petite : « Moi et ton père on t'aimera toujours quoi que tu puisses choisir, mais si tu as des problèmes il faudra que tu ailles voir Maria c'est elle qui t'aidera pour des choses que tu comprendras à tes 16 ans ton avenir en dépend. » et puis je revois mon père, lors d'un de nos entrainement au fond du jardin, me dire : « Soit forte et courageuse en toutes situations ; ne laisse personne t'orienté dans des choix qui n'appartienne qu'à toi ; pense par toi-même ,et écoute ton cœur ».

- NINA ! cria ma sœur devant le bus.

- Oui je suis là, répondis-je perdue dans mes pensées.

- Tu n'es jamais là... dit-elle d'un ton sarcastique.

Je monte dans le bus, dis bonjour au chauffeur avec un sourire forcé et m'assois seule au fond du car. A l'avant du bus ma sœur et ses deux amies, Lili et Laura, bavardent et rient ensemble. Je mets mes écouteurs dans les oreilles et ferme les yeux en me repassant les phrases de mes parents qui m'échappent. Il faut que j'en parle à Maria ce soir. Son cabinet est juste à côté du lycée où j'étudie. D'ailleurs elle m'avait déjà dit que si un jour je n'étais pas bien ou si je me faisais mal je pouvais l'appeler ce qui revient aux paroles de ma mère. Après quelques minutes de trajet nous arrivons devant le lycée. Je descends du bus la dernière et en tournant la tête vers le bâtiment de ma psy j'ai soudain un étrange mal être comme si je n'étais pas à ma place ici, dans cette ville, dans ce lycée, dans ma famille. Je mets ma main sur ma tempe et essaie de me calmer, de me rassurer, mais je n'y arrive pas je me sens mal au point de vouloir courir et de ne plus m'arrêter tant que je ne sois pas hors de cette ville. Mais ma raison l'emporta sur mon cœur, mon cerveau commanda à mes jambes d'avancer en direction de mon premier cours de la journée.


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