Chapitre 4

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Quand j'arrive dans ma chambre, je prends un sac de sport, que l'on m'avait offert l'année dernière pour mes 15 ans, d'ailleurs je n'ai pas de valise. J'ouvre mon armoire, je me retrouve un peu confuse, je ne sais pas quoi prendre comme vêtement sachant que je ne sais même pas où Maria m'emmène. Je n'ai jamais quitté cette ville avant aujourd'hui, je n'ai aucun souvenir d'avoir été dans une autre ville. Je prends un tee-shirt, un pantalon, un pull, quelques sous-vêtements, ma trousse de toilette et mon ordinateur. Maria entra dans la chambre et me dit :

« - Prends tout ce que tu veux, Nina. D'une minute à l'autre une équipe de déménageur vont arriver et vont tout enlever, et deux hommes vont se charger des souvenirs de tes parents à ton propos ! me dit-elle avec un triste d'air.

-          Ce ne sont pas mes parents ! répondis-je agacée, je me retournai pour être sûr d'avoir tout ce dont j'ai besoin et comme c'était le cas je repris : je n'ai rien d'autre chose à prendre en plus.

-          Tu es sûr de toi ? me demanda-t-elle.

-          Oui ! dis-je d'un ton franc. Je ne veux plus revenir ici, ce n'est pas chez moi, je ne m'y revois plus y jouer avec mes poupée ou y faire mes devoirs le soir, c'est comme si sans les quelques affaires que j'ai pris, cette chambre n'avait jamais été la mienne.

Maria me tira de mes pensées en me disant qu'il fallait y aller. Je sors donc de mon ex chambre, je me retourne pour la voir une dernière fois. Cela m'attriste mais j'ai toujours su, au fond de moi, que ce n'était pas vraiment chez moi : une sensation étrange, jusqu'à aujourd'hui où tout devient plus clair. On revient dans le salon, et deux hommes entrèrent dans la pièce. L'un est dégarni, des yeux verts clairs, un nez bien fait, plutôt grand et maigre et l'autre est un plus petit, maigre, cheveux noirs avec les même yeux que son collègue ; ce qui me laisse penser qu'ils sont de la même famille. Ils n'ont pas l'air méchant mais au contraire calme et sympathique. Maria me confirme du regard que se sont eux qui vont m'effacer de la vie de mes parents adoptifs. Je sens ma mère me regardé avec insistance, je la regarde mais aucun mots ne sort de ma bouche, c'est au-dessus de mes forces. Une équipe de déménageurs entrent, l'un des deux hommes leur montre ma chambre et ils commencent à tous enlever. Maria et moi restons planter sur place, en les regardant. Puis, après quelques minutes le groupe part dans la camionnette blanche qui était garé tout ce temps devant la maison. Les deux hommes s'avancent vers mes parents et commencent à leur demander d'oublier tout ce qui est en rapport avec moi, qu'ils n'ont jamais adopté une deuxième fille. A ce moment les larmes me montent aux yeux, comment peut-on oublier seize ans de vie ensemble en quatre secondes ? Je ne peux pas assister plus longtemps à cette scène ce n'est pas possible pour moi. Je commence à croire que je ne suis pas assez forte pour endurer tout ceci. Je me dirige donc vers la porte, et vais m'asseoir sur le banc. Maria me rejoignit et me pris dans ses bras réconfortants. Elle dit que nous allions y aller. Alors on se leva et on monta dans la voiture direction le centre « NSB ».

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