Chapitre 11

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On resta tous ensemble dans le parc, j'écoutais les conversations de mes nouveaux amis, mais je n'étais pas très attentive. Il fallait que je parle au plus vite à ce Kevin pour lui poser mes questions, je sentais son regard sur moi, il devait lui aussi vouloir me parler car il ne me lâchait pas des yeux, quand soudain une cloche sonna. Je sursautai surprise par le son sec qui se fit entendre. Peter se pencha vers moi, voyant mon étonnement, il me dit :

«A chaque repas cette cloche sonne et pour chaque cours c'est une sonnerie !

-          C'est déjà l'heure du repas ? demandai-je perplexe par le temps qui était passé.

-          Ouais elle est passée super vite cet après-midi ! Grâce à toi on va passer une année géniale tous les cinq, me fit-il remarquer enthousiasme à cette idée.

-          J'espère bien ! Et à ce moment je pris conscience de tout ce que cela pouvait insinuer.

Je me retourne pour admirer tous les élèves encore présent dans le parc qui se dirigent vers un des bâtiments, certains se pressent pour passer plus rapidement ils ont surement très faim et puis derrière il y a ceux qui vont très lentement, ceux qui n'ont pas le cœur à manger, un peu comme moi à cet instant. J'aime beaucoup cet endroit mais pour le moment j'ai envie de prendre mes jambes à mon cou et de partir, peut-être même rentrer à Denver qui sait. Il n'y a que quelques heures, que ma "famille"est devenu totalement étrangère et elle commence à me manquer, voir "ma mère" en train de s'agiter devant la télé pour que Claire et moi l'aidions à mettre la table, « mon père » qui lui reprocherait de toujours nous demander la même chose et il me ferait un clin d'œil, tandis que moi et Claire on se disputerait pour savoir qui aurait la télécommande. Quand je m'imagine cette scène, qui n'est en réalité que mon ancien quotidien, je me rends compte que ce n'est pas ses gens qui me manque mais... la stabilité. Rentrer à la maison trouvé des parents à qui raconter sa journée et se disputer avec sa sœur sur des banalités puis organiser son weekend avec des amis du lycée. Malheureusement je ne connaîtrais jamais la vie normale d'une lycéenne. En pensant à cela je sens un vide se formé au fond de moi !

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