Chapitre 8

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Je me réveille en sursaut et je vu le regard interrogateur et inquiet de Maria. Elle me demanda :

« Un cauchemar ?

-          Non, pas du tout, je viens de voir ma mère dans un rêve!

-          Ah je savais bien que tes pouvoirs n'allaient pas tarder, alors comment c'était ?

-          Bah, c'était réel mais en même temps il y avait quelque chose d'étrange. Je n'en reviens toujours pas que j'ai vu ma mère dans un rêve.

-          Tu sais quand tu n'étais qu'un bébé, ta mère le faisait régulièrement, ça lui déchirait le cœur de te voir pleurer alors elle s'introduisait dans ton esprit et calmait de l'intérieur. Beaucoup plus pratique pour des parents qui ne veulent pas se lever la nuit.

-          Ouais c'est vrai. »

En repensant à la discussion que j'ai eu avec ma mère, je me rends que quand nous sommes partis mes parents adoptifs se sont fait effacer les souvenirs en rapport avec moi certes mais Claire et les gens de la ville, qui me croisaient et me connaissent, ils vont se demander ce qui se passe et pourquoi je ne suis plus là. Je repris :

« Maria, les gens de Denver qui me connaissent vont se poser des questions s'ils ne me voient plus !

-          Les deux hommes que tu as vus ont effacé les souvenirs de Claire et de tous les gens qui t'ont connu, ne t'inquiète pas de ça, dit-elle d'un ton léger, me répondit-elle.

-          D'accord.

-          Nina dans quelques minutes nous allons atterrir !

-          Déjà ? demandai-je surprise par le peu de temps que nous avons mis.

-          Et oui tu as dormi pendant 1h45 exactement donc il nous reste à peine un quart d'heure à attendre avant d'arrivé à Portland.

-          Donc si je comprends bien le centre se trouve à Portland ?

-          Non pas tout à fait, j'ai une voiture sur le parking de l'aéroport et nous aurons 2h de voiture avant d'arriver au centre, me dit-elle.

-          Ah ok, mais avant de repartir en voiture on ne pourrait pas manger un truc car j'ai trop faim.

-          C'est d'accord, on ira manger un sandwich et on prendra la route ! 

-          Super !

Quelques minutes plus tard, l'avion commença sa descente car mes oreilles sont devenues légèrement douloureuses, une sorte de gêne. Puis nous avons entendus les roues sortir par un bruit étrange. C'est mon premier voyage en avion, en fait c'est mon premier voyage tout court car du plus loin que je me souvienne je n'ai jamais quitté Denver malgré les dires de Maria. Mais ce voyage s'est plutôt bien passé à vrai dire, et j'en suis heureuse. Je n'aurai pas voulu mourir dans cet avion aussi jeune !

En sortant de l'avion, je découvre  l'aéroport de Portland c'est un espace très vaste, avec de nombreuses boutiques de parfum, ainsi que de vêtements, il y a des bancs pour ceux qui attendent leurs avions et des baies vitrées de partout ce qui illumine l'endroit. Maria me prend le bras, pour éviter que je me perde dans la foule, et me dirige vers les escaliers que nous empruntons pour rejoindre la sortie. Arrivée en bas nous passons à côté des tapis qui amènent les bagages des voyageurs. J'aperçois une jeune fille avec une tresse sur le côté, essayant de prendre sa valise mais qui n'y arrive pas, elle dérape sur le tapis roulant, sa mère la rattrape au vol et son père, lui, attrape la valise de sa fille. Je trouve cette scène mignonne et me dis que j'aurai beaucoup aimé la vivre avec mes deux vrais parents. Nous sortons de l'aéroport et devant moi s'offre un gigantesque parking, Maria s'avance dans les allées, moi je la suis, puis elle s'arrête devant une BM grise série 1. Je la regarde avec étonnement quand Maria me dit de monté.  Nous roulons pendant environ 5 minutes quand Maria tourne à gauche et se gare sur le parking d'une cafétéria d'autoroute. Elle me lança :

«  Désolé Nina ce n'est pas très classe mais il faut que je reprenne de l'essence.

-          Pas de problème, je vais aux toilettes et prend deux sandwichs.

-          J'irais aux toilettes quand tu reviendras.

-          Ok ça marche ! »

Je me dirige vers l'entrée du magasin et demanda les toilettes à une dame, aux cheveux noirs, un rouge à lèvres rouge qui ne lui va pas bien du tout, lisant un magazine people qui me lança un regard noir plein de haine. Cette femme n'est pas belle, elle a des rondeurs qui la compressent dans ses vêtements et a des boutons plein le visage. Moi qui pensais que les gens d'ici étaient accueillants et bien je me suis trompée ou bien ce n'est que celle-ci car elle me cracha à la figure :

« Au fond à droite ! » d'une voix grave avec un ton énervé. Je devinai ceux qu'elle aurait souhaité me dire « Pourquoi tu viens me faire chier ? »

Mais je répondis aimablement avec un grand sourire : « Merci beaucoup » et me dirigea dans la direction indiquée. Le magasin n'était pas très grand, il y avait un rayon sandwich et un autre chocolat/bonbons, la caisse avec madame « je ne souris pas » et les toilettes. Quand je sortis des WC je pris deux sandwichs jambon/beurre, paya et quitta le magasin. Je me redirige vers la voiture de Maria :

«  Fait attention ! La femme à la caisse n'est pas très ... aimable pour ne pas dire méprisante ! Lui fis-je remarquer.

-          Ah, dit-elle choqué par mes paroles, et bien on va faire avec... répondit-elle avec un grand sourire un peu moqueur.

-          Bonne chance, chuchotai-je en la voyant partir.

Elle se retourna et pouffa de rire et je fis de même. Quand, elle arriva à la porte du magasin elle ouvrit la porte et la referma. Puis, en me retournant j'aperçois une camionnette grise qui déboula sur le parking et deux hommes sortant de celle-ci par l'arrière, et courir vers moi. Le troisième resta au volant du véhicule comme s'il s'avait que ses compagnons n'en auraient pas pour longtemps. Je pensais qu'ils courraient vers l'entrée du magasin mais quand l'un deux me prit par le poignet avec une force surréaliste, je compris qu'ils m'en voulaient à moi. Mais pourquoi ? Qu'est-ce-que j'ai encore fais ? Que-ce passe-t-il ? L'homme qui me tenait par le poignet mit son autre main sur ma bouche. Je hurle de toutes mes forces et me débat aussi fort que je pus mais je n'arrive à rien. Le deuxième homme prépare une seringue, le liquide qui est doit contenir de la morphine, et cette seringue doit surement m'être destinée pour me calmée et m'enlevée. Je ne peux pas me laisser faire il faut que j'agisse mais pas n'importe comment, il faut que je réfléchisse à mes geste. D'un coup, une idée me traverse l'esprit, et pour ce faire je jette ma jambe vers le deuxième homme pour faire tomber la seringue et c'est exactement ce qui se passa. La seringue éclata dans un bruit de verre atterrissant sur le sol, le liquide se dispersa par terre. Les deux hommes étant en état de choc, me laissa le temps pour la seconde étape de mon plan. Je lance ma jambe en arrière, qui toucha les parties intimes du mec qui me tenait. Il poussa et un cri de douleur et au même moment les pneus d'une moto crissa sous le coup de frein. Un jeune homme descendit de sa moto qui devait être à moins de deux mètres de moi et me passa à côté pour mettre une raclée au deux gars qui ont failli m'enlever. L'inconnu mit une droite au chirurgien et un coup de pied dans le ventre de celui qui me tenait. Les deux hommes partirent en courant et sautèrent dans la camionnette, qui quitta le parking à fond les manettes. Le jeune homme se retourna vers moi, je découvris son visage, des yeux verts magnifiques, une mâchoire carrée et des lèvres... Oh mon dieu ses lèvres ! Il était juste beau, fort et musclé et en plus il venait de me sauver la vie. Il me dit d'un air préoccuper : « Tout va bien ? »

A cet instant, je sentis la douleur que me lançait mon poignet et le regarda. Il était enflé, et bleu. Il me le prit et ferma les yeux. Je le fixe d'un air peu convaincu mais quand il ouvra les yeux et enleva ses mains, j'étais choquée ! Il n'y avait aucune trace, aucun bleu comme s'il ne s'était rien passer. Puis il me dit en chuchotant :

«  Ne parle à personne de ce qui s'est passé et encore moins de moi !

-          Euh... fis-je confuse.

-          Promet-le moi !

-          M...mais tu...

-          S'il te plait, garde le secret ! Notre secret...

Le « Notre » m'a complètement déstabilisé donc je fis oui d'un signe de tête, il me fit un sourire, je me suis sentit rougir ; surtout quand il ajouta : «  J'aime bien les filles qui rougissent ». Puis il monta sur sa moto et partit à toutes vitesses.

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