Chapitre X

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Ça fait presque deux semaines que nous marchons. On longe un ruisseau, ce qui nous permet de ne pas manquer d'eau. Pour manger, on cueille des fruits sur les arbres et on fouille aux pieds des arbres pour les racines. Mais on n'y connaît pas grand-chose. Heureusement, j'ai réussi à tuer quelques petits oiseaux. Et nos Compagnons nous attrapent des lapins et même des poissons. Le seul défaut, c'est que nous ne pouvons pas faire de feu. Trop voyant.

Lyra partage entre nous les deux lapins et une perdrix attrapés plus tôt. Soudain, Samy prend la parole :

- Vous pensez que nos poursuivants nous ont laissé tranquille ?

Lou montre une fumée au loin.

- Je ne crois pas...

Je continue :

- Il faut qu'on trouve un endroit où... où se poser.

Tom hoche la tête :

- Oui. Mais où ? Et comment le trouver ? La meilleure solution est encore de continuer à marcher droit devant nous...

- Oui, mais pour combien de temps encore ?

C'est Antoine. Il est assit à l'écart, comme toujours. Il ne parle pas beaucoup et marche loin devant. Tom intervient :

- Allons nous coucher alors.


Je cours. Mes pieds nus s'enfoncent dans la neige glacée. Le vent me fouette le visage. Et devant moi, il y a des montagnes, seulement des montagnes. Et soudain, je tombe. Les montagnes, la neige, tout a disparut. Je ne vois plus qu'une étendue d'eau immense. A perte de vue. Puis le noir se referme sur moi. Quand j'ouvre les yeux, je ne vois que le bleu autour de moi. Puis de nouveau l'obscurité.

Mes mains attrapent des barreaux. J'ouvre les yeux. Je suis dans une cage à plusieurs mètres du sol...


- Maxime ! Réveille-toi ! Ils arrivent !

Je me réveille en sursaut, soulagé que Tom me tire de mon sommeil et me délivre de cette cage !

- Maxime ! Ils arrivent ! Dépêche-toi ! Je fourre mes affaires dans le sac de Tom, attrape mes armes, réveille Loup et court après les autres, déjà loin. Au bout d'une dizaine de minutes, je me retourne. Ils sont toujours là, et nous rattrapent. En redémarrant, je bute contre un caillou et tombe.

Maxime ! Ça va ?

Loup renifle autour de moi tandis que je me lève avec difficulté.

Loup ! Court ! Ne m'attends pas !

Si tu crois que je vais m'enfuir sans toi, tu rêves ! Et maintenant, court !

Je parviens enfin à me mettre debout et me mets à courir. Au bout de dix pas, je trébuche à nouveau. Je baisse les yeux vers ma jambe et hoquète de stupeur. Mon pantalon est couvert de sang. Je ne prends pas la peine de regarder plus longtemps, et me remet à courir. Trop tard ! Je sens une main m'attraper le bras et me tirer brusquement en arrière. J'entends les autres crier. Mes yeux se ferment malgré moi et je tombe en arrière.


L'odeur rance m'attrape à la gorge. Je tousse. Ouvre les yeux. Je ne vois rien. Quand je tends les bras, je touche une surface plate de bois. En tâtonnant, j'estime que je suis enfermée dans un cube de bois de un mètre de largeur. Il y a un petit trou au sommet que je ne peux pas voir. Pour cause, je suis toute recroquevillée et peux à peine bouger. Soudain, la voix de Loup retentit dans ma tête.

13 [En Révision Et Finition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant