4.Un métier

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Le matin se leva, une odeur délicieuse se fit sentir dans l'habitat. Tout le monde se réveilla envouté par l'odeur. Jeepeza fut le premier à se lever. Il fut méfiant. Normalement c'était lui qui préparait le petit-déjeuner. L'aîné prit son pistolet qu'il cachait sous son oreiller pour l'avoir sous la main à tout moment. Puis il se faufila discrètement jusqu'au salon où il vit une femme portant un jean et un t-shirt jaune, faire des allés et retours entre la cuisine et la salle à manger.

Elle avait le sourire et chantonnait doucement, il ne connaissait pas l'air, ni les paroles. Le rythme était lent et la voix de la demoiselle magnifique. Sa voix semblait habituée à chanter. Il baissa son arme et l'a mis derrière son dos en mettant le pistolet vers l'extérieur pour ne pas le perdre. Il s'avança vers la fille qui était à présent dans la cuisine en train de faire des œufs sur le plat.

"-Bonjour Jeepeza, dit-elle dos à lui.
-Bonjour ça à l'air bon. Tu as bien dormi ? Lui demanda-t-il poliment en s'appuyant contre le mur.
-Oui et puis je me suis souvenue de deux, trois petites choses. J'espère que les plats auront les mêmes goûts que dans mes souvenirs, annonça-t-elle en enlevant la poêle de sur le feu et en mettant les œufs dans une grande assiette."

Céleste était à l'aise avec tous les ustensiles de cuisine. Jeepeza pouvait observer ses déplacements et tenter d'en savoir plus sur elle. Néanmoins il ne savait pas trop quoi chercher. La blanche savait tirer et avait reconnu sa présence immédiatement. Une simple civile ne le pourrait pas. Même lui avait du mal à reconnaître la présence des personnes qu'il connaissait sans entendre les pas de celles-ci. Mais elle, qui ne le connaissait que depuis la veille avait réussit à reconnaître simplement sa présence.

Céleste n'était définitivement pas une simple personne. Peut être était-elle la fille d'un militaire, d'un policier ou même d'un chasseur de prime? Il n'avait eu aucun écho d'une jeune femme aux cheveux blancs qui aurait disparue. Peut être était-elle une orpheline ou bien une enfant soldat?

"-Bonjour Céleste, bonjour Jeepeza, dirent en baillant les jumeaux qui venaient d'arriver en pyjama."

La blanche rigola en regardant les garçons, ils étaient très fatigués ou pas du tout du matin. Quant à eux, ils levèrent un sourcil interrogateur en la regardant. Ils prirent leur petits déjeuners à la grande table et en moins de deux, il n'y eu plus rien sur la table. Ils avaient tous mangés sauf les légumes ce qui doubla le rire de la demoiselle alors que les garçons sourirent de toutes leurs dents. Après quelques petites disputes, ils mangèrent la salade et autres végétaux. En faite le petit-déjeuner qu'avait préparé Céleste faisait plus office de déjeuner. Les hommes de la maison la complimentèrent sur sa cuisine. Elle posa les assiettes et les couverts dans l'évier et demanda au plus grand où se trouvait le produit pour faire la vaisselle. Il lui dit d'aller plutôt se laver et de se changer ce qu'elle refusa, elle aussi elle c'était déjà lavée. Il ne voulait pas laisser tomber et insista en lui disant que c'était une invitée.

"-Justement en échange de votre hospitalité ! Contre-attaqua-t-elle.
-Pas question ! C'est moi qui m'en occupe ! Lui dit-il tout simplement.
-Non !
-Si !"

Ils continuèrent ainsi pendant quelques minutes puis ils trouvèrent un arrangement. Jeepeza lavait et Céleste essuyait. Pendant ce temps les jumeaux se lavèrent et se changèrent. A croire qu'ils aimaient qu'on les confonde. Ils étaient identiques alors qu'ils s'étaient préparés séparément. Ils portaient un t-shirt noir et un jean bleu foncé. Céleste et Jeepeza terminèrent la vaisselle et le plus grand partit se laver. Les jumeaux et la blanche s'assirent sur le canapé et allumèrent la télévision. Ils regardèrent les informations. De nouveaux enlèvements et de disparitions avaient eu lieu à quelques kilomètres de leur maison.

"-Malo ! Ludwing ! Appela l'aîné depuis sa chambre.
-On arrive ! Dirent-ils en cœur."

Ils la laissèrent toute seule dans le salon. Elle les avait regardés sortir en silence de la pièce puis elle regarda à nouveau les informations. Ils montrèrent un lieu, une ville, une maison, elle la connaissait c'était la maison de ...

"-J'ai pris cette affiche hier, signala Jeepeza.
-On ne peut pas laisser Céleste toute seule et le savoir, dit nerveusement Ludwing."

Ils étaient tous d'accord sur ce fait. Elle ne devait pas prendre connaissance de leur métier même Malo qui était légèrement réticent à sa venue avait fini par l'apprécier. Ils ne voulaient pas l'effrayer. Leur métier de chasseurs de prime faisait que des fois ils n'avaient pas d'autre choix que de tuer. Ils ne voulaient pas qu'elle ait les mains couverts de sang. Ni même qu'elle voit quelqu'un mourir, ils voulaient la préserver de ce monde. Elle qui était si innocente mais si gentille. Tous l'accepter comme une personne chère à leurs yeux alors qu'ils ne la connaissaient que depuis peu. Ils étaient embêtés, ils devaient partir à la recherche du criminel même si elle était là mais ils ne pouvaient pas l'emmener à la chasse à l'homme. Ils essayèrent de trouver une solution, Jeepeza fut le premier à proposer une idée :
Un voyage. On peut lui dire que l'on part en voyage pour retrouver un ami de longue date.

"-Elle se reposera à l'hôtel et pendant ce temps, nous, on partira à la chasse, rajouta Malo.
-Je n'aime vraiment pas le terme de chasse, grimaça Ludwing.
-Tu voudrais que je dise quoi à la place ? On est des chasseurs de prime, ne l'oublie pas. On chasse des criminels au Japon, déclara son jumeau légèrement irrité.
-Pas de disputes ! Gronda l'aîné.
-Désolé, s'excusèrent-ils en baissant la tête."

Ils continuèrent à parler de comment faire pour cacher leur métier à Céleste tout en le pratiquant. Ils pensèrent à pleins de choses comme faire croire qu'ils allaient chercher des informations sur elle, ou encore qu'ils allaient pour des affaires commerciales. Mais ils finirent par prendre leur toute première idée. Ils soupirèrent à la fin. Qu'es-ce que c'était dur de garder un secret face à une personne qu'ils considéraient maintenant comme de leur famille !
Alors qu'ils allèrent la rejoindre, Jeepeza les interpella à nouveau. Il leur raconta qu'à la prochaine fête foraine, il achètera des kimonos. Ils furent contents d'entendre ça ce qui leur remit du baume au cœur.

Il c'était passé pratiquement 30 minutes depuis que les plus jeunes avaient rejoint leur frère. Lorsqu'ils arrivèrent dans le salon, ils retrouvèrent la jeune fille figeait devant la télévision. La main qui tenait précédemment la télécommande ouverte avec l'objet sur le sol. Ils ne surent pas ce qu'elle avait, Jeepeza fut le premier à se reprendre de son inquiétude et il l'interpella. La blanche ne répondit pas et ne bougea pas. Elle ne semblait plus être vraiment de ce monde.


Quel en sera la suite? ;)

Mensonge et Redécouverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant