Mensonge et Redécouverte de soi

6.Souvenir, peur et souffrance

Les garçons venaient de sortir d'un restaurant. En 3 heures, ils avaient fait : 2 restaurants, 5 hôtels, 9 magasins... mais ils ne trouvèrent aucune trace de leur cible. Il restait encore beaucoup de bâtiments à faire cependant ils devaient rentrer maintenant ils n'avaient plus de temps. En passant devant un épicier, ils achetèrent des bonbons et des boissons fraîches. Ils n'avaient pas trouvé le criminel, ils étaient encore à sa recherche. Ils savaient qu'il était dans cette ville, des passants l'avaient vu. Ils ne pouvaient pas faire comme si de rien n'était, ils devaient en même temps s'occuper de Céleste sans éveiller le moindre soupçon. Ils rentrèrent sans s'adresser le moindre mot. Silencieusement Malo alla chercher un livre à la bibliothèque tandis que Ludwing et Jeepeza montèrent dans l'ascenseur pour aller à leur chambre.

Arrivé à la porte, l'aîné se prépara à la colère de la jeune femme. Il pensa qu'elle lui en voulait de l'avoir laissé toute seule mais en ouvrant la porte il l'a vit. Il ne put alors s'empêcher de regretter. Céleste était là mais il y avait quelque chose de différent chez elle. Du coin de l'œil il vit que Ludwing avait la bouche grande ouverte, les sourcils levés, les yeux bien écartés, il était choqué, surpris, horrifié. Elle était là dans un coin, les volets étaient fermés, aucune lumière ne passait. Elle pleurait, elle ne se rendait même pas compte de leur présence. Elle sanglotait toujours, ils ne bougèrent pas, ils la regardèrent. Ils ne savaient pas quoi faire, ils la connaissaient à peine. Elle n'était pas comme eux, après tout et c'était une fille. Ils n'avaient jamais consolé une fille, ils n'avaient jamais eu à consoler quelqu'un d'autre qu'eux.

Des pas approchaient, ils entendaient mais ils étaient absorbés par le chagrin de leur compagne. Rien n'y faisait, ils n'écoutaient qu'elle. Puis un bruit, un simple bruit, un bruit fort et soudain. Jeepeza détourna son regard pour en voir la cause. Ludwing venait d'arriver avec plusieurs livres, il les avait fait tomber, lui, un amoureux de l'écriture. Il les avait lâchés et c'était approché de Céleste. Il l'a pris dans ses bras en se baissant et lui dit que tout allait bien, qu'ils étaient là pour elle. Elle reprenait peu de temps après une respiration presque normal. Elle venait de mettre ses bras autour du cou du jeune homme inconsciemment comme s'il était sa bouée de secours. Elle avait besoin de lui ou plutôt elle avait besoin que quelqu'un l'aide, peu importait la personne. Elle n'ouvrait pas ses yeux, elle dormait toujours. Elle c'était un peu calmée mais ils ne voulaient pas la laisser seule du moins pour cette nuit.

L'aîné et Malo se rapprochèrent et s'assirent près d'eux. Ils étaient une nouvelle fois impuissants, ils ne savaient pas si prendre, alors ils apportèrent leur présence, juste leur présence. Il n'y eu plus de bruit. Céleste ne pleurait plus, Ludwing la serrait dans ses bras, sa respiration à elle était régulière, calme et posée. Elle dormait profondément. Jeepeza fit signe à son jeune frère de la mettre sur le lit pour qu'elle puisse dormir plus confortablement. Ils sortirent de la chambre et allèrent dans l'autre pour pouvoir parler tranquillement sans la réveiller. Mais aucun ne parla, ils n'avaient pas besoin de prononcer des paroles pour savoir que chacun d'eux regrettaient de ne pas être resté à ses côtés.

Les frères dormirent dans la même pièce, les jumeaux sur le lit et l'aîné sur le canapé. Malgré l'épuisement de la journée et l'avancement de la nuit, Jeepeza ne réussit pas à s'endormir. Il c'était levé plusieurs fois pour aller voir si elle dormait toujours et qu'elle ne faisait pas de cauchemars. Puis n'en pouvant plus à faire les cents pas un moment et à un autre à contempler le plafond en étant allongé sur le canapé, il sortit de l'hôtel. Il se promena tout le restant de la nuit. Il surveillait les alentours et essayait de remettre dans l'ordre dans ses pensées. Il n'avait pas compris pourquoi il avait été jaloux lorsque son petit frère avait pris Céleste dans ses bras et la douleur qu'il avait ressenti tout le long de la journée. Rien d'important ne se passait dans la ville, personne n'avait disparu. Pourtant il ne savait pas pourquoi mais ça ne lui inspirait rien de bon, cet endroit était trop calme, trop tranquille. Peut-être n'était ce que le calme avant la tempête ?