Mensonge et Redécouverte de soi

7.Recherche

Les garçons sortirent de l'hôtel malgré les protestations incessantes de Ludwing qui voulait rester auprès de Céleste. Malo préférait faire le boulot maintenant pour être tranquille et puis ils rentreraient ce midi pour manger avec elle. Il comprenait qu'ils se soient beaucoup attachés à elle mais il trouvait qu'il y avait une limite quand même. Il l'appréciait mais pas assez pour la séquestrer dans l'hôtel rien que pour savoir qu'elle allait bien. Ils se séparèrent pour élargir leurs recherches. Ludwing alla du côté des commerçants, Malo des quartiers rouges et Jeepeza alla s'occuper des endroits désinfectés et abandonnés. Ludwing s'attirait la sympathie des commerçants très facilement avec son sourire enfantin. Alors que Malo et son attitude de Don Juan était très apprécié par les femmes. Dans les endroits désinfectés il n'y avait pratiquement personne à part quelques voyous en tout genre. Chacun d'eux trouvait sa place dans sa famille, ils avaient du terrain, ils ne leur restaient plus qu'à le conquérir.

Ludwing faisait ce qu'il savait le mieux faire: sourire. Il ne s'arrêtait pas mais son esprit était occupé par autre chose que sa mission, il s'inquiétait de l'état de se nouvelle amie. Il ne la connaissait que depuis peu mais elle était comme une grande-sœur pour lui. Il ressentait le besoin de prendre soin d'elle tout comme Jeepeza mais il doutait par rapport à son jumeau. Il n'était pas ainsi d'habitude avec les filles même si la femme était une parfaite inconnue il l'aurait courtisé pour être dans ses faveurs. Peut-être la considérait-il vraiment comme une grande-sœur lui aussi ? Ludwing connaissait pas mal de marchands étant déjà venu les années précédentes et hier. Mais il n'avait aucun ami, juste des connaissances. Un vendeur de pommes lui offrit de ses produits en lui disant que ça faisait plaisir de voir un jeune homme aussi en forme et en bonne santé. Apparemment personne ne se doutait de la vérité, les apparences étaient trompeuses. Il aurait fait un bon acteur à moins qu'il ne soit pas réellement inquiet pour elle. Il croqua dans l'une des pommes et se remit à la recherche du hors-la-loi.

Malo marcha longtemps avant d'arriver aux quartiers rouges. Arrivé devant les locaux, des femmes le reconnurent et se précipitèrent en le questionnant sur sa longue absence et sur son retour. Il répondit tout simplement que c'était à cause de son travail et qu'il avait un supérieur démoniaque qui ne le lâchait pas d'une semelle. Elles s'inquiétèrent pour lui, elles lui demandèrent le nom de son patron pour qu'elles aillent lui en toucher deux mots sur l'attitude à avoir avec les employés. Puis une femme sauta dans ses bras et l'embrassa à pleine bouche, certaines lui crièrent de se calmer et d'arrêter de le monopoliser. Le jeune homme assista calmement à l'échange verbal de ses dames. Elles étaient tellement naïves et si simple à manipuler, ça ne l'étonnait pas de voir des beautés ici, elles n'étaient que des proies faciles pour des hommes ambitieux. Il aimait être leur centre d'intérêt. L'une d'elle attira son attention, elle était frêle, très belle, le visage fin tout comme sa silhouette, elle avait la carrure d'une noble. Elle était aussi gracieuse que Céleste. Il se surprit à la prendre comme son modèle féminin. Les dames s'aperçurent qu'il était distrait par autre chose qu'elle alors elles le divertirent.

Jeepeza entra dans chaque bâtiment, les examina mais ne trouva rien. L'atmosphère lui sembla étrange, habituellement cette zone était légèrement plus animé que ça, très peu mais là rien, les rues étaient désertes. Il n'y avait même pas de jeunes de son âges ni de celui des jumeaux et pourtant c'était les vacances. Il refit un tour mais toujours rien. Pas de trace de vendeurs de drogue, de bagarres, de rassemblement de malfrats... Il laissa tomber, c'était sûrement son imagination et la fatigue de la nuit blanche qu'il avait subi. En marchant doucement, il vit deux hommes plus mûrs d'âge que lui menaçant un adolescent. Tout compte fait cet endroit n'était pas tout à fait désert. Il allait pouvoir se relaxer comme il le fallait. Il se battit contre les deux hommes et gagna facilement. Ses voyous n'étaient rien d'autre que des débutants, ils utilisaient juste leurs visages et des regards menaçants pour que leur victime ait peur. L'adolescent continua de pleurer même après que ses raquetteurs soient partis. Il remercia en sanglot Jeepeza de l'avoir sauvé. Il le raccompagna jusqu'au centre-ville ou plutôt l'adolescent le suivit jusqu'au centre-ville. Lorsqu'il c'était battu il ne s'était pas préoccupé de lui, il voulait juste se battre.