Chapitre 23

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L'être humain est il normal ? La vie en elle même est elle un but précis ? La personnalité de chacun est elle déterminé par ce que l'on montre ou par ce que l'on est réellement ?

Jake était comme la vie très compliqué mais tout en moins fascinant. Il pouvait être un véritable con mais les quelques moments qu'il m'avaient montré, les moments où il était lui me faisait me demander si je le détestai réellement. Ou du moins si je ne l'aimais point.
Je ne dirais pas non plus que je l'adorais mais est-ce que le fait de penser constamment à lui faisait de moi une personne qui... l'appréciait.
J'avais pris une certaine habitude depuis quelques jours voir même depuis quelques semaines. Je l'observais constemment. J'allais le voir les soirs où je n'avais pas musique, au stade. Je me levais dix minutes avant que les entraînements finissent puis je rentrais chez moi.

Je ne le lâchais pas du regard quand je le croisais dans les couloirs ou dans la cantine.
Je ne pense pas qu'il l'avait remarqué... Enfin je l'esperai.

Nous nous étions pas approché depuis la dernière fois. Il n'avait pas répondu à mon message où je lui demandais pourquoi il se comportait comme un con et il n'avait plus osé me regarder dans les yeux.
Il prenait de moins en moins le bus, la neige et le verglas étaient parti donc il pouvait de nouveau rouler sans danger.

Même si on ne s'adressait pas la parole, je n'étais pas déçu.
Je ne voulais pas lui parler, lui aussi j'imagine... Mais je savais qu'il allait revenir vers moi comme il le faisait tout le temps.
Ce moment je ne l'attendais pas vraiment, je préférai l'observer discrètement et me dire qu'on sera tous les deux protégés ainsi.
Quoique je pense que je me protègeais, moi, plus qu'autre chose. Ça a toujours été moi qui finissait blessée mentalement à la fin de nos disputes. Lui, il ne le montrait pas et je ne comprenais pas... Peut être que toutes ces années lui ont fait découvrir que je n'étais plus la même fille qu'avant, je n'avais plus le même caractère.

Aujourd'hui comme presque toutes les fins d'après midi, je faisais du violon. La fenêtre de ma chambre était grande ouverte. Et je laissai le vent balayait mes cheveux alors que mes mains dansaient sur les cordes.
La musique me permettait de faire le vide en moi et de ne penser qu'au rythme de la mélodie.

- Sienna ! cria ma mère depuis les escaliers.

Je soupira et descendit les escaliers pour la rejoindre. Elle se tenait debout en robe et avait mit un manteau ainsi que des talons. Mon père était assis sur une chaise devant la table en bois de la cuisine. Lui aussi habillé.

- Vous sortez ? leur demandais-je.

Ma mère hocha la tête.

- Tu viens avec nous bien sûr. C'est toi qui choisi où on mange ce soir.

- Cool, je reviens.

Je montais à l'étage. Pris mon portable dans ma main et descendit.
Je pris mon manteau qui était suspendu sur le porte manteau noir à l'entrée, pris une paire de botte ainsi qu'une écharpe et les rejoignis dans la voiture.

- Ce soir c'est pizza ! criais-je quand la voiture demarra.

- On aurait pu les commander, ça n'aurait rien changer, dit mon père.

- Tututu on a dit que c'était moi qui choisissait.

Il rigola légèrement et augmenta le son de la radio.

- I'm so sick of that same old love, chantais-je.

On arriva rapidement à la pizzeria et après avoir commandé on s'assit à une table.
La soirée se passa tranquillement et dans la bonne humeur. C'est ça qui manquait à notre famille des soirées tranquilles, loin de chez nous qui faisait qu'on pouvait parler et rigoler ensemble.
Ce n'était pas du tout la même chose que dans notre cuisine, là nous profitions du moment présent.
Mes parents se lançaient quelques regards amoureux, ils avaient de la chance de s'aimer de cette manière, ils s'étaient bien trouvé. J'espère que plus tard je serais comme eux à aimer toujours la personne qui m'était destiné et que je ne serais pas sur mon canapé bouffant des tonnes de glaces car mon mari avait voulu divorcer.
Je pense que ça arrivera comme ça, vraiment, c'est rare que les personnes se trouvent du premier coup ou même se trouvent tout simplement.
Les heures passèrent et il fut temps de rentrer à la maison.

Lost and insecureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant