Become A Vampire : Descendance

16 - Que leur sang soit une arme.

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Il allait la tuer, la détruire, la faire souffrir. Elle n'arrivait plus à bouger, avait du mal à penser correctement. Que lui arrivait-il ? Elle était une vampiresse, elle pourrait renverser la situation assez aisément. Mais elle n'arrivait à rien, elle n'était rien.

— Qu'est-ce que ...

— Tu n'arrives pas à bouger, n'est-ce pas ? C'est normal. C'est à cause de mon sang que tu as bu. Tu ne bougeras que lorsque je te l'aurais demandé.

Elle n'en revenait pas, il l'avait piégé. Elle n'avait rien vu venir. Elle s'était laissée avoir par un Chasseur. Tout comme Darren.

— Pas la peine de me dévisager. Mon sang contient juste un mélange d'herbe qui nous permette, à nous humain, de contrôler n'importe quelle créature surnaturelle. A la condition qu'il boive notre sang ou qu'il nous blesse, bien entendu.

Elle ne répondit rien à cela. Ne sachant quoi rétorquer, en retour. Elle aurait aimé trouvé les bons mots afin de s'en sortir. La vérité était qu'elle n'était pas du genre à manipuler, même les plus mauvais.

Au fond d'elle, elle ne pouvait se résoudre à croire que ce Chasseur était une menace. Au fond d'elle, elle voyait un allié. Malgré la situation.

— Je suis sincèrement désolé que l'on en soit arrivés là. J'aurais préféré te voir réussir le test.

Elle ne comprenait pas, toute cette mascarade n'était qu'un test. Mais quel était son but ?

Elle l'ignorait. Elle comprit bien vite qu'elle l'avait raté, qu'elle avait échoué à la dernière étape. Celle où, dirigée par l'obscurité de son âme, elle avait nuit à toute une troupe. Elle les avaient presque tués, elle en avait tué certain.

— C'était de la légitime défense. Je n'allais pas les laisser me tuer.

— Tu aurais aussi pu simplement les amocher, et à ce moment-là je t'aurais laissé partir.

Elle se tut, face à la vérité. Il avait raison, elle aurait pu. Elle aurait dû se contrôler. Cependant, quelque chose au fond d'elle la poussa à répondre de plus belle :

— C'est vrai que de me donner des coups de fouets, c'est sympathique.

L'homme, le Chasseur, s'approcha avec tant de hargne dans son regard qu'elle en frissonna. Il se positionna tellement près d'elle qu'elle sentait ses expirations lui fouetter le visage.

— Tu aurais dû voir comment tu as massacré une vingtaine de personne seulement pour un coup de fouet. J'ai rarement vu ça.

— Tu ne connais pas mon histoire, Daniel. Tu ne sais pas ce qui m'a poussé à le faire. Tu ne sais pas ce que j'ai vécu lorsque j'étais humaine.

Il recula légèrement, dévisageant la jeune vampiresse. Son regard verdâtre la déstabilisa quelque peu et elle voulut détourner la tête. Mais elle en était dans l'incapacité.

— Qu'est-ce que je suis censé répondre à ça, Mélissa Parrish ?

Face à cela, seul le silence de la vampiresse résonnait dans la ruelle. Il avait raison, qu'était il censé dire ? Rien. Parce qu'il n'avait rien à dire.

Derrière lui, le vampire se reprenait petit à petit conscience. Aucun des deux protagonistes ne remarquèrent ce changement, même lorsque ce dernier ce releva. Un bruit, néanmoins, fit remarquer à Mélissa ce qu'il se passait. 

Elle fit mine de ne pas l'avoir remarqué. Elle se concentra sur autre chose, pour ne pas paraitre suspecte et laisser le temps à son ancien Mentor de se remettre. Elle se concentra sur la respiration du Chasseur. Elle remarqua d'ailleurs qu'elle était bizarrement irrégulière. Une expiration puis une inspiration pour longue. Comme s'il paniquait. 

Pourquoi ? 

Alors, le blond vampire se projeta vers son réciproque prédateur. Se rua vers lui. Il le plaqua au sol, d'une poigne ferme. Montra ses crocs, le provoquant. 

Le Chasseur avait du mal à garder le contrôle, à rester conscient. Il sombra. Le vampire s'apprêtait à le mordre, Mélissa intervint : 

— Non, Darren ! Ne le mord pas !

Il releva la tête, relâcha sa proie en lui assénant un coup de pied dans les côtes.

— Je ne peux plus bouger Darren. Je suis sous son emprise.

Son ancien Mentor resta pendant un temps immobile, fusillant d'un regard rempli de mépris le corps, encore en vie, qui gisait au sol. Son attention se porta ensuite sur sa protégée, qui elle, le fixait d'un air suppliant. Il s'approcha alors, lui prit l'un des deux poignets, et l'entailla d'une griffe, laissant quelques gouttes de sang s'écouler. Il récita une phrase, puis serra fortement sur la blessure. 

Puis, plus rien. Mélissa était libre de ses mouvements. Et ils partirent. Loin de lui. 

-

Quelques heures passèrent, Mélissa et Darren avaient tout d'abord couru avant de ralentir. La vampiresse ressentait quelque chose d'étrange en elle, comme de la pitié. Elle avait pitié de Daniel Black. Elle avait pitié du Chasseur. Elle ne pouvait le dire à son compagnon, elle se l'interdisait. Elle ne voulait pas le perdre. Pas encore une fois. 

Lorsque les deux vampires passèrent le pas de la porte, Caleb réagit à la seconde même : 

— Où étiez-vous passez ? demanda-t-il d'un air mi-inquiet mi-en colère, et pourquoi êtes-vous sorti en pleine journée ? 

La belle brune ne put rien répondre tant elle se sentit coupable d'avoir inquiété son cousin. Elle baissa le regard et attendit que Darren disent à sa place ce qu'il s'était passé. 

— On a un problème, les Chasseurs sont de retour et savent que nous sommes là.

A ces mots, James, qui jusque-là n'avait rien changé à son comportement suite à leur arrivée, se tendit. Keira, quant à elle, arriva dans la pièce à une vitesse déconcertante. Ses longs cheveux blancs étaient regroupés dans une serviette de bain, tout comme son corps, signe qu'elle venait de sortir de la douche.  

Mélissa, elle, remarqua que son Créateur venait de contourner la question. 

— Comment tu sais ça? questionna son cadet

— Mélissa et moi, on a eu une petite altercation avec l'un d'entre eux. Ils ont une autre arme contre nous.

James dévisagea tour à tour les intéressés.

— Laquelle ?

— Leur sang, répliqua Mélissa si vite que cela contrasta avec son attitude de quelques secondes avant. 

Un silence rempli la pièce avant que James ne se resservisse un verre.