I-H: AAD. 2_Le voisin

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Le voisin est un animal nuisible assez proche de l’homme. P. Desproges.

- C’est bon pour aujourd’hui, résonna la voix satisfaite d’Ibiki après que quelqu’un dans la salle ait annoncé la résolution du bug.

Comment ce bug s’était glissé dans le programme, Hinata n’en avait pas la moindre idée. Et honnêtement, maintenant qu’on lui annonçait sa liberté retrouvé, l’application qu’ils étaient entrain de créer pourrait encore attendre lundi, avant qu’elle songe à quoique ce soit en relation avec.

- Hinata, attends.

Et dire que quelques secondes de plus, et elle pourrait sortir de ce building et faire une activité dont elle savait qu’elle au moins ne s’en lasserait jamais : dormir.

- Oui, Naruto, força-t-elle un sourire, en se tournant vers le blond, qui avait récemment intégré la compagnie. Lui qui avait légèrement accéléré la cadence pour la rattraper ralentit, en la voyant s’arrêter et se stoppa à son niveau.

Naruto Uzumaki. Le jeune homme était en plein milieu de la vingtaine, ou peut-être même un peu plus vieux qu’elle, et avait une plutôt belle gueule. Aussi blond que le soleil, et les yeux aussi bleus que le ciel. C’était quelqu’un d’attachant, facile à parler, toujours un sourire agréable sur le visage. Il était un peu l’humoriste du groupe et réussissait à détendre l’atmosphère, et ce, même lorsqu’Ibiki passait ses nerfs sur eux. Et puis, cerise sur le gâteau, il était un analyste hors pair.

- Eh bien, commença-t-il, rougissant légèrement, et Hinata pouvait voir d’ici le malaise. Et avant même qu’il ne parla, elle avait déjà sa réponse : non, jamais elle ne sortirait avec lui. Je me demandais ce que tu faisais ce soir.
- Aujourd’hui c’est samedi, je vais faire tout ce que je fais les samedis : rentrer me reposer et essayer d’ignorer ma mère, qui est toujours sur mon dos. Pensa-t-elle. Mais malgré cela, la réponse qu’elle donna au brun différa. Un dîner en famille. Chaque Samedi soir, c’est une sorte de tradition, chez les Hyuga, de dîner tôt. Nous nous communiquons ainsi tous les évènements majeurs de la semaine, mentit-elle. Une vague de déception envahit le blond, et à la grande surprise de la jeune femme, elle fut assez vite remplacée par un sourire, et la Hyuga craignait déjà ce qu’il dirait d’autre.
- Dans ce cas, est-ce que ton dimanche est libre ? Et avant même que la brune ne puisse inventer un mensonge vite fait, il eut vite fait d’enchaîner, Ou n’importe quel autre jour de la semaine qui te conviendrait, j’aimerais vraiment que tu m’accordes un dîner.
- Naruto, cria une voix à l’intérieur du bâtiment. Ramène ton postérieur ici tout de suite, fit la voix rocailleuse d’Ibiki.
- Je crois qu’il a finalement compris que c’est moi qui lui ai piqué ses ramens, murmura le blond, sur un ton de défaite, ce qui fit sourire, Hinata.

Imaginer son boss apporter des ramens et les cacher, c’était tellement hors caractère. Le vieillard était toujours accroché au nez de sa machine et n’en décollait que pour aller aux toilettes, on aurait dit à Hinata qu’il ne se nourrissait que d’injections médicales pour rester en vie, que ça ne l’aurait étonné que de moitié. Mais, maintenant qu’elle y pensait, qu’il cacha des bols de ramen quelque part dans son bureau, expliquait ses disparitions de juste avant la pause déjeuné. En fait il mangeait avant tout le monde. Le tricheur.

La brune ne remarqua pas que le blond la fixait tendrement, inspectant avec une joie non feinte son sourire moqueur.

- T’es pas sorti de l’auberge, le taquina-t-elle.

Mais au lieu de répondre à sa plaisanterie non méchante, il lui fourra un bout de papier entre les mains.

- Mon numéro ! Appelles-moi pour le dire quand tu seras libre. Et après, il était parti en courant, en direction de la voix d’Ibiki, qui continuait à gronder.

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