Jess se trouvait là, devant moi. Plutôt heureux de me voir, sa joie n'était pas réciproque. Qu'est-ce qu'il fout ici celui-là ? Je ne lui adresse plus la parole depuis qu'il m'a fait cocu.
Jess : Hé, Jamie ! J'viens te dire au revoir.Moi : Ouais, ouais... ben salut !
Je lui tourne le dos et continue de marcher lorsqu'il me court après puis m'attrape par le bras, je me débats.
Moi : Merde ! Qu'est-ce que tu veux ? Et comment tu sais que je voyage d'abord ?
Jess: Parce que comme je savais que tu n'allais pas me répondre sur ton portable, j'ai appelé chez toi pour que l'on puisse régler nos différents. Ta sœur m'a dit que tu étais ici, j'ai roulé comme un dingue pour te rattraper. Je voudrais m'excuser pour tout ce qui est arrivé entre nous.
Moi : C'est oublié.
Jess : Vraiment ?
Moi : Oui, je t'ai oublié alors maintenant fous-moi le camp et arrête d'me saouler. Tu n'vois donc pas que je ne veux plus te voir ? T'es mort pour moi, fais ta vie mec !
Sur ces paroles, je m'en vais. Il reste planté là, comme un con devant bien regretter ce qu'il m'a fait subir. C'est à cause de lui que je suis devenue une junkie, que ma scolarité a dérapé et que j'en suis là aujourd'hui alors que tout le monde pense que c'est à cause du divorce de mes parents. Regardez-le, à faire le petit ange triste, plus pathétique tu meurs !
Aéroport de Roissy. J'étais arrivée à destination, à 6000 km de chez moi. Il faisait bon vivre à Paris, c'était très beau mais beaucoup moins propre que dans les films. Je n'ai pas de leçons à donner car New York est encore plus sale. Petit détail : Y'a des crottes de chiens partout. J'ai du marché dans de la merde au moins deux fois. C'est vraiment répugnant ! Ma tante Patricia était venue me chercher et m'avait emmené chez elle dans le XVIème arrondissement. Sa maison ressemble à un château moderne et la décoration est magnifique.
Patricia : Voilà, nous sommes arrivés. Tu peux déposer tes affaires là, Charles se chargera de te les monter. J'ai à faire, je rentrerais ce soir. Ton oncle rentre dans une petite heure. JULIETTE, PIERRE ! Descendez !
Donc en plus de ça ils avaient un majordome ? Je sentais que j'allais bien me plaire ici ! Après l'appel de ma tante, ses deux enfants se mirent à descendre. La soi-disant Juliette était une jolie blonde souriante et avait l'air bien élevée. Son frère lui ressemblait beaucoup : ils étaient faux-jumeaux à mon avis. Ils venaient vers moi tout sourire.
Juliette: Hello! My name is Juliette and I'm...Moi : Je parle ta langue !
Lui répondis-je sèchement en secouant la tête négativement. Elle se figea, l'air gêné. Pierre ricana puis me tendit la main.
Pierre : Salut, moi c'est Pierre.
J'eus un sourire en coin puis lui serra la main. Juliette avait peut-être mal pris la manière dont je lui avais répondu. Elle s'en alla l'air dégoutée. Je pris une mine confuse, c'est vrai que je n'aurais pas dû lui parler comme ça. Après tout, elle ne pouvait pas savoir ! J'allais la rejoindre quand Patricia m'interpella.
Patricia : Bon, je dois y aller. Je rentre ce soir. A plus tard les enfants.
Je ne répondis pas et lui fit un signe de la tête. Charles le majordome descendit et se présenta en m'invitant à monter, je le suivais. Les escaliers étaient en bois, un bois très beau. Arrivée à l'étage, j'observais la décoration: le parquet était très propre, aucune tâche. Sur les étagères se trouvaient des photos de famille. Il y avait plusieurs portes, Charles ouvrit celle qui se trouvait en face de nous. J'y entrais. La chambre était belle mais fade. Je fis la moue. Je comptais bien tout arranger à ma façon : mes posters de Guns'N'Roses, Coldplay et ACDC feront l'affaire ainsi que tous mes objets morbides. Charles déposa mes affaires puis me demanda si j'avais besoin de quelque chose. Je lui répondis que non, il acquiesça puis sortis.Je m'allongeais sur le lit et regarda le plafond. Voici à quoi ma vie allait ressembler. Je n'avais pas encore vu le reste et n'avait pas prise le temps de visiter la ville.J'avais envie d'une clope, je me levais et pris mon paquet et le briquet qui se trouvaient dans mes valises. Là, je sortis sur le balcon -il y avait un balcon à chaque fenêtre- puis alluma ma cigarette. Je fumais tranquillement en admirant le beau paysage. Je vis le voisinage me regarder de travers. Je captai de suite que c'était tous des commères et que j'allais faire parler de moi. Un souci avec la cigarette ? C'est leur problème, je n'arrêterais pas pour eux.Ma clope terminée, je soufflais un coup toujours en regardant dehors. Je me demande bien pourquoi ma mère ne m'a pas envoyé chez mon père au lieu de m'expédier ici. Peut-être qu'ils ne sont plus en bon termes et qu'elle n'a pas voulu m'envoyer chez lui ? Je n'en sais rien mais ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu ! Une petite fille jouait avec sa maman, une femme très belle à la longue chevelure brune. Un homme tenant une poussette s'avança vers eux et prit la petite dans ses bras. J'ouvris grand la bouche car cet homme, je le connaissais : c'était mon père.
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Jamie, Journal d'une Rebelle
Teen Fiction« Jamie, 17 ans, vit à Manhattan avec sa mère et sa sœur. Depuis quelques temps, rien ne va plus et sa mère décide de l'envoyer en France, à Paris plus exactement. Ville où la vie de Jamie prendra un autre tournant... » /!\ FYI: Salut à vous, j'ai...