Prologue

321 25 42
                                    

Thomas fut emmené par les hommes du Bras Droit pour se faire livrer au WICKED. Mais sur le chemin, l'embarcation fut attaquée par une bande de fondus mais ils réussirent à se débarrasser d'eux mais se retrouvaient dans un mur de béton. Au moment de repartir Thomas regarda par la portière, détruite par les fondus et aperçut Newt.

Newt était dans un état épouvantable. Il avait perdu de grosses touffes de cheveux, remplacées par des plaques rougeâtres. Son visage était couvert d'écorchures et d'ecchymoses. Sa chemise était en lambeaux et son pantalon couvert de crasse et de sang. A l'évidence, il avait basculé dans le camp des fondus.

Pourtant, il continuait à fixer Thomas comme s'il le reconnaissait.

Lawrence un garde, parlait ; Thomas l'écoutait à peine.

- Ça va aller. Le van en a pris un sérieux coup, mais il nous traînera bien encore sur trois kilomètres jusqu'au hangar.

Lawrence enclencha la marche arrière et dégagea le van du mur de béton dans un grand fracas. Lorsqu'il s'apprêta à repartir un déclic se fit dans la tête de Thomas.

- Stop ! cria-t-il.

- Quoi ? s'exclama Lawrence en démarrant. Qu'est-ce qui te prend ?

- Arrêtez ce foutu van !

Lawrence enfonça la pédale de frein. Thomas allait ouvrir la portière quand le chauffeur le saisit par sa chemise et le tira en arrière.

- Bon sang, mais qu'est-ce que tu fabriques ?

Thomas n'allait pas se laisser arrêter maintenant. Il sorti son pistolet de son pantalon et le braqua sur Lawrence.

- Lâchez- moi !

- Holà, petit, du calme ! Tu pètes les plombs, ou quoi ?

- C'est mon ami qui est là, dehors. Je veux juste m'assurer qu'il va bien. Au moindre pépin, je remonte illico. Tenez vous près à démarrer quand je vous le dirai.

- Parce que tu t'imagines que ce gars-là est encore ton ami ? demanda froidement la pilote. Ces fondus sont tous au bout du rouleau. Tu ne le vois pas ? Ton ami n'est plus qu'un animal, maintenant. Pire qu'un animal.

- Dans ce cas, je n'en aurai pas pour longtemps. répliqua Thomas. (Il ouvrit la portière, puis descendit.) Couvrez-moi si ça commence à chauffer.

- Je vais te botter le cul avant d'embarquer à bord de ce berg, tu peux me croire, lui promit Lawrence. Grouille- toi ! Si les autres fondus rappliquent par ici, on les allume. Et je me fiche de savoir si on risque d'atteindre ta maman ou ton vieil oncle Frank.

- D'accord.

Thomas remit son pistolet dans son pantalon. Il s'approcha lentement de son ami qui se tenait à l'écart de ses semblables. Pour l'instant, les fondus paraissaient suffisamment occupés avec les ordures.

Parvenu a mi-distance de Newt, Thomas s'arrêta. Le plus inquiétant chez son ami, c'était la sauvagerie qu'on lisait dans son regard. La folie rôdait derrière ses prunelles. Comment son état avait-il pu se dégrader aussi vite ?

- Hé, Newt. C'est moi, Thomas. Tu te souviens de moi ?

les yeux de Newt exprimèrent une lucidité soudaine. Surpris, Thomas faillit reculer d'un pas.

- Oh oui, Tommy, je me souviens. Tu es passé me voir à l'Hôtel des Fondus, histoire de remuer le couteau dans la plaie. Je n'ai quand même pas complètement perdu la boule.

Ce reproche fit plus mal à Thomas que le spectacle pitoyable qu'offrait son ami.

- Alors qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi es-tu avec... eux ?

Mutation [TDC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant