Chapitre II : Première approche.

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Je m'étais fait la promesse de ne pas replonger dans l'amour. Mais une fois de plus mon cœur a su dominer mon cerveau. Je l'aimais à la folie et je ne pouvais plus m'en passer. Et je devais lui dire, car on ne sait pas où la vie nous mène, ce que nous réserve demain.

Au bout de deux semaines passées à l'observer chaque soir, je décidai de mettre un plan en route pour l'approcher. Comme il courait chaque soir, je me doutais qu'il était sportif et qu'il aimait le sport. Faisant du badminton en club et en compétition, j'avais décidé de lui proposer de faire une partie ensemble. Drôle de première approche mais je n'ai trouvé que cela. Je ne suis pas très au point niveau séduction, à vrai dire je n'ai jamais réellement fait de déclaration d'amour et je n'en ai reçu qu'une seule de ma vie, par mon ex. Elle n'était pas très au point, mais je ne pouvais la comparer avec d'autres puisque c'était la seule qu'on m'ait faite.

Pour l'approcher, je décidai d'aller courir en même temps que lui. L'approche n'allait pas être si simple. Malgré ma folie et mon extravagance au côté de mes amis, je suis une fille très timide, qui ne parle jamais de ses sentiments ou de ce qu'elle ressent. Je suis très réservée et j'ai un cœur en pierre, pour y entrer, il faut savoir trouver les bons mots et le mot de passe de la porte. Malheureusement, j'avais laissé entrer un garçon aux phrases banales d'un dragueur dans mon cœur, qui l'avait ravagé et mis sens dessus dessous. C'était le premier mec que je laissais entrer dans mon cœur et la vie m'avait donnée une bonne première leçon. Je ne voulais pas me faire avoir une seconde fois et j'avais bien l'intention cette fois-ci de trouver le bon. Pour moi Enzo était le bon et c'était celui avec qui je me voyais déjà faire ma vie. Ma timidité m'a toujours gachée la vie, mais cette fois-ci j'avais décidé de passer au-dessus pour ne pas laisser échapper mon prince charmant. Y arrivais-je? J'en suis peu sûre mais pour lui je serai capable de tout déjà.

Il avait pour habitude de courir avec de la musique dans les oreilles, il fallait alors que je trouve un moyen pour qu'il me voie car il ne m'entendrait sûrement pas. Je m'empressa de m'habiller en tenue sportive. Je mis toutes les chances de mon côté et mis mes plus beaux vêtements de sport. J'enfila mon unique polo Ralph Lauren orange et un short noir basique. J'attacha mes cheveux en queue de cheval et attendis dix-huit heures avec impatience.

L'horloge de mon salon sonna dix-huit heures et je me précipitai au coin de la rue. Je commença à courir à petite foulée tranquillement. J'entendis des pas très rapide derrière moi et une fine silhouette me dépassa, sans faire attention à moi. C'était lui, j'en avais la certitude toujours avec ce même survêtement et cette même veste. Il avait des formes parfaitement dessinées. Pendant quelques minutes, j'étais déçue qu'il ne portait pas de short pour que je puisse admirer ses muscles en action. Peut-être avait-il honte? Il ne devait pas pourtant, il avait un corps de rêve qui devait faire rêver la plupart des filles de son âge.

J'essaya de l'interpeller :

- Eh oh!

Bien évidement il ne m'entendit pas car il avait des écouteurs mais mon cerveau fasse à lui était déréglé et faisait absolument n'importe quoi. Je lui tapotai l'épaule de façon très douce et attentionnée, de façon à ne pas lui faire peur, ni le brusquer pour le faire réagir.

- Euh oui qu'est qu'il y a? me demanda-t-il un peu sur la défensive.

- Tu cours souvent par ici?

Quelle idiote, je suis. Pourquoi j'ai posé cette stupide question, bien sûr qu'il court souvent ici, tous les soirs même et je le savais mieux que personne. J'essaya de rattraper ma boulette mais il parla avant moi en retirant un de ses deux écouteurs :

- Oui tous les soirs! Mais pourquoi cette question alors que tu sais la réponse? Tu es là tous les soirs quand je passe, je te vois souvent écrire dans un petit calepin rose.

En vérité, je n'écrivais plus vraiment ces derniers temps. Je faisais semblant d'écrire quand il passait devant moi pour pas qu'il ne se rende pas compte que je le fixais. Mais attends... Je n'avais pas bien réalisé ce qu'il venait de me dire. Il sait que je suis là tous les soirs et que j'écris. Ca veut dire que je ne suis pas si indifférente à ses yeux que je le pensais et qu'il me voyait chaque soir. Je pensais qu'il ne m'avait jamais remarquée et que j'étais un fantôme à ses yeux pourtant. Mon cœur fit un petit sursaut tellement j'étais heureuse. J'essayai de rester calme, de ne pas devenir toute rouge et de ne pas sauter en l'air.

- Oui c'est vrai je suis un peu sotte, excuse-moi. Tu t'appelles comment?

- Léandre et toi?

- Laly, enchantée d'enfin te connaître depuis le temps que je te vois passer par ici. Tu viens d'arriver par ici?

- Oui, je viens d'emménager dans la petite résidence un peu plus loin.

Je voyais tout à fait où il habitait. Une de mes amies habitait cette résidence et j'y allais chaque matin pour la chercher, pour qu'on puisse faire la route ensemble jusqu'à notre arrêt de bus. Savoir qu'en réalité, il ne s'appelait pas vraiment Enzo me fit un pincement au cœur bien que je devais m'en douter. Mais j'aimais tellement ce prénom, Enzo, que je décidai dans ma tête de toujours l'appeler ainsi.

Il était vraiment très beau d'encore plus près. Il avait des petits yeux couleur bleu océan vraiment très beaux. Il avait des dents parfaitement blanches sous ses bagues d'argent. Je le contemplais de haut en bas, il devait vraiment me prendre pour une folle dingue.

C'était le moment de savoir si mon plan allait marcher.

- Tu aimes le badminton?

- Oui, je faisais partie d'un club dans la ville où j'étais avant. Bon, je ne suis pas très fort, c'était ma première année et je loupais beaucoup d'entraînements avec les nombreux devoirs que les professeurs me donnaient. Cela n'a pas servi à grand-chose vu que j'ai redoublé. Pourquoi?

- Ah je suis désolée, je ne savais pas. Ca te dit un soir de faire une partie? J'entame ma deuxième année donc on devrait être du même niveau!

- Aucun soucis, tu ne pouvais pas savoir. Oui pourquoi pas, ça peut être sympa! Donne moi ton numéro, je t'appellerai un soir dans la semaine pour prévoir ça, si je t'appelle après vingt-une heures c'est pas trop tard?

- Euh.. Non je m'arrangerais, c'est bon!

Il me passa son téléphone pour que je puisse y inscrire mon nom et mon numéro, ce que je fis avec empressement.

Je rentrai chez moi en chantant. J'avais l'impression de marcher sur des petits nuages de velours. Je ne pouvais pas être plus heureuse que là. Je n'en revenais pas... Il m'avait demandée mon numéro. Et j'allais probablement le revoir. J'attendais déjà son appel avec grande impatience.

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Note de l'auteur : Voilà la suite, j'espère qu'elle vous plaira. Donnez-moi vos avis sincères. N'hésitez pas à faire parler de moi et de mon histoire dans votre entourage. La suite dans la semaine. :)

Bisous tout pleins!

Marine_vzht


Un coup de foudre : EnzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant