Chapitre V : Soirée Parfaite.

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J'arrivai au terrain de badminton. Je demandai la clé du terrain que j'avais réservée. Je déposai mes affaires sur le banc et attendis. L'attente fût longue. Certes, j'étais arrivée en avance mais lui arriva en retard, et je détestais ça. Mais je pris sur moi et essaya de ne pas lui faire de remarque désobligeante, ce que j'aurai certainement fait à mon père.

Je ne pensais pas trouver de sujet de conversation mais elle se fit tout seule. Mes mots, en sa compagnie, sortaient tout seul et je n'avais pas peur d'être jugée. On parla de tout et n'importe quoi. De l'école, de ce que l'on voulait faire plus tard, de notre famille. J'en appris beaucoup sur lui. Il avait dix-huit ans bientôt dix-neuf car il était de fin d'année. Il a redoublé sa terminale car il n'a pas eu son bac et débute donc sa deuxième année de terminale dans une toute autre filière. Il ne sait toujours pas ce qu'il veut faire plus tard et cela est inquiétant pour son âge. Il vit avec son cousin, Ugo, en colocation. Son cousin a vingt-ans, il est en fac de médecine et veut devenir médecin. Je lui souhaite bien du courage. Enzo a deux petites sœurs, une de quatre ans, Lana et une de treize ans, Lorine. Ses parents habitent à dix minutes de notre village et ils les voient régulièrement. Son père est gendarme et sa mère caissière dans un grand supermarché. Après, je lui en ai dit autant sur moi puis nous commençâmes à jouer. Il n'était pas mauvais du tout contrairement à ce qu'il disait. Il faisait énormément le mariole, je trouvais. Et j'étais agréablement surprise vu que c'était notre premier "rendez-vous" et il était super décontracté comme si on était amis depuis toujours.

Je n'osai pas tellement parler. Et puis comment lui dire que je l'aimais, franchement... Il me prendrait certainement pour une débile. Pour une petite gamine, qui ne sait pas ce qu'est l'amour. Mais il se tromperait, je sais ce qu'est l'amour, le vrai. Je ne suis pas comme toutes ces filles qui cherchent toujours des mecs. J'attends le vrai et mon intuition me dit que c'est le bon malgré notre différence d'âge.

La partie s'acheva sur un magnifique point de ma part. J'ai gagné mais de justesse tout de même, je dois dire qu'il s'est bien défendu malgré sa mauvaise stratégie. Il faisait toujours des petites balles près du filet. Au bout d'un moment, j'ai compris sa tactique et je rattrapais toujours ses petites balles. Il ne rattrapait jamais, ensuite, mais boulets de canons au bout du terrain. Le pauvre, je culpabilisais de le faire courir partout mais je dois avouer que c'était assez drôle.

Pendant qu'on rangeait nos affaires, j'osai lui poser une question, mon cœur battant la chamade, je lui demandais :

- Tu es très beau, tu ne dois pas être célibataire beau comme tu es?

- Oh merci et ben si. A croire que tout le monde ne voit pas ma beauté comme toi, me répondit-il en rigolant.

- Aha oui ça doit être ça!

On explosa de rire tous les deux, j'eus dû mal à m'en remettre mais ce qui me dit par la suite me glaça et stoppa net mon fou rire.

- Tu es très mignonne également.

- Oh, je ne trouve pas, mais merci ça fait toujours plaisir.

- Mais si, il ne faut jamais se dévaloriser et toujours voir le bon côté de nous-mêmes. Et toi ton petit cœur tout tendre, est-il pris?

- Oh non, ça ne risque pas.

- Pourquoi?

- C'est assez compliqué. Je sors d'une rupture d'amour assez difficile, enfin ça fait déjà cinq mois mais je ne m'en suis toujours pas remise.

- D'accord, je suis désolé.

- Il n'y a aucun soucis, tu ne pouvais pas savoir. On fait la route ensemble?

- Je suis en voiture, tu veux que je te raccompagne?

- Non merci, je vais rentrer à pied.

- D'accord, comme tu voudras.

J'aurai accepter avec grand plaisir, mais ayant dit à ma mère que je jouais avec ma meilleure-amie, qui a mon âge, elle se poserait des questions. Et puis, si je disais qu'un adulte sympathique a proposé de nous raccompagner, Pauline et moi, elle m'engueulerait du fait que je sois montée dans la voiture d'un inconnu. Je préférais ne pas prendre de risque. J'avais prévu ma lampe frontale sachant qu'il ferait nuit au moment de partir de la salle de sport vu qu'on était en novembre. Puis ayant très envie de le revoir le plus rapidement possible, je lui proposa tout bêtement :

- Ca te dit d'aller courir dimanche matin?

- Oui, avec grand plaisir, neuf heures c'est bon?

- Oui, à Dimanche!

- Prend soin de toi ma t'chiotte!

- Toi aussi mon gros, dis-je ironiquement.

Il se retourna sans un regard. J'espérais ne pas l'avoir vexé.

En tout cas, sa dernière phrase me toucha. Il me considérait déjà comme sa pote, en si peu de temps. J'espérais qu'on devienne plus qu'ami, très rapidement également.

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Note de l'auteur : Voilà le chapitre cinq. Désolé pour l'énorme retard. Le prochaine chapitre sera normalement "point de vue de Léandre"

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Bisous tout pleins!

Marine_vzht

Un coup de foudre : EnzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant