TAXI // version Larry

17

(OMG ECOUTER PERFECT AVEC C'EST EJEFBLBDSBVSN )

- Non Harry, je part tout court.

Je fronçais les sourcils, ses yeux chutèrent vers le bas, son regard fixé sur ses mains. Quelque chose sembla bloquer ma gorge quand j'alignais ses mots.

- Comment ça tu pars ? Je demandais perdu.

- Harry peux-tu démarrer s'il te plaît, j'ai un avion à prendre. Dit-il, sa voix semblait perdre son contrôle habituel.

Je rester face à lui. Il ne peut pas partir, ce n'est pas vrai.

- Harry, je n'ai pas envie d'appeler un autre taxi. Dit-il, fuyant néanmoins mon regard.

Je me retourne et lève le frein à main, quittant ma place où j'étais stationné.

Je fixais Louis dans le rétroviseur central. Son regard croisa le mien, sans le quitter. Il semblait différent.

- Explique-moi s'il te plaît. Dis-je alors que mes mains étaient serrées autour du volant et que la boule dans ma gorge ne partait pas. Je regardais devant moi attentivement alors que je m'arrêtais au feu rouge en bas de Lincoln Avenue.

- Je... Je rentre chez moi... A Londres. Dit-il.

Rentrer chez lui ?

Londres ?

Mon cœur se serra dans ma poitrine et une douleur inconnue m'empara, rien ne s'extériorisa.

- Mais comment ça ? Tu n'habites pas ici ? Je croyais pourtant que ... Je ne finis pas ma phrase, perdu et incrédule.

Son sourire si caractériel n'était pas là. Et il manquait affreusement à présent.

- C'est vert Harry. Dit-il en me regardant. Je reposais mon regard devant et redémarrait, suivant le panneau aéroport qui menait à la rocade.

Je n'habite pas ici. J'étais juste là chez mon cousin pendant un mois et demi. Dit-il. Sa voix mielleuse ne l'est plus tout autant que lorsqu'il est enjoué et son accent ressort plus.

Mon cerveau sembla se déconnecter et mon ventre se serrer.

- Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? Demandais-je totalement incrédule et perdant le contrôle de mes pensées. Son annonce me fait un choc.

-Je n'en sais rien, j'en suis vraiment désolé. Quand je t'ai rencontré j'avais plus où moins envie de profiter. J'aimais passer du temps avec toi. Je ne sais pas pourquoi je ne te l'ai jamais dit.

Et moi qui pensais avoir trouvé un petit ami idéal en Louis. Tout s'effondre sous la désillusion.

- Je ne comprends pas. Balbutiais-je en conduisant en direction de l'aéroport.

Lorsque je croise son regard j'ai l'impression de voir de la peine dedans. A-t-il penser au moins une fois à me le dire ?

Je me mets à compter le nombre de minutes qui me séparer de l'aéroport et en conséquence de son départ. Mais les pauvres 15 minutes me semblaient minables.

- Louis tu ne peux pas faire ça. Dis-je.

- Je dois rentrer, j'aurais sincèrement aimé passer plus de temps ici mais je n'ai plus le choix.

- As-tu pensé à me le dire une fois quand nous passions du temps ensemble ? Demandais-je.

- J'ai eu du mal à l'admettre moi-même et je n'arrivais pas à te le dire. Tu ne m'as jamais demandé si j'habitais ici, juste si je venais d'Angleterre.

Je me concentrer sur la route, ne répondant pas à ses mots. Un léger silence s'installa.

7 minutes.

C'est ce qu'affichait un panneau de l'aéroport à ma droite. Ma gorge se serra. Il ne peut pas partir.

- Harry je suis vraiment désolé, mon avion est dans 20 minutes.

La circulation sur la rocade était fluide, si bien que le temps se raccourcissait et les sept minutes affichaient n'en faisait que cinq tout juste.

Je ne tardais pas à arriver à l'entrée du complexe. Une embouchure sur la droite nous guidait jusqu'aux parkings extérieur de l'aéroport et je la prenais.

- Donc tu rentres à Londres, tu pars. Dis-je comme si les informations ne venaient de se mettre en ordre que maintenant.

- Oui. Dit-il, sa voix déclinant me faisait de plus en plus mal. Ses yeux évitaient les miens.

Je me trouvais une place parmi les centaines de voitures garées au dépose minutes et sur les parkings organisés autour de l'entrée. J'arrêtais le véhicule et me retournais vers Louis, lui jetant un dernier regard.

- Combien je te dois ? Demanda-t-il.

- Absolument rien. Je dis et il hocha la tête lentement. Je sortais de la voiture et me dirigeais vers le coffre.

J'ouvrais ce dernier et attrapais la petite valise grise de Louis. Je le regardais contourner la voiture pour me rejoindre et les images de la dernière fois me revenaient en tête.

Il arriva devant moi et je posais sa valise au sol. Son regard en disait long et je ne voulais à peine essayer de le déchiffrer.

Je le fixais un instant.

- Je vais devoir y aller. Dit-il, la fatalité me frappant.

- Tu vas me manquer, j'aimais beaucoup passé du temps avec toi, vraiment. Dis-je.

Un mince sourire anima ses lèvres mais la peine qu'il exprimait le détrôna.

- Moi aussi Harry. Sa main se posa sur la poitrine. Il s'approcha de moi et déposa ses lèvres au coin des miennes, appuyant son baiser.

- Prend soin de toi. Dit-il doucement.

Je rester devant lui, bras ballant, alors qu'il attrapais sa valise et s'éloignait de moi, la tirant derrière lui.

Je le regardais partir sans rien faire, me sentant encore un peut plus mal.

Je me rendais compte que ce n'était pas une simple attirance que j'éprouvais pour lui mais sûrement bien plus.

Il s'engouffra dans l'immense bâtiment gris et blanc parmi une dizaine d'autres personnes.

J'étais sûrement tombé amoureux de cet homme.

Mon ventre se noue et un sentiment étrange me submergea.

Et je viens de le laisser partir sans chercher à le rattraper.