SEX FRIENDS OR LOVERS? (sous contrat d'édition)

Chapitre 1

Qu'est-ce-que je fous là? Sérieux, qu'est-ce qui m'a pris de me lancer dans une aventure pareille? C'est la seule chose que j'ai dans la tête tandis que j'attends devant le tapis roulant qui n'en finit pas de dégorger sacs et valises et je ne vois toujours la mienne... Avec la chance que j'ai, elle va avoir été oubliée à l'aéroport CDG et je vais être bonne pour porter les mêmes vêtements plusieurs jours d'affilés le temps de pouvoir la récupérer ! Et si j'ai encore moins de chance, elle aura simplement été perdue, ça arrive régulièrement après tout.

Fausse alerte, je la vois arriver au loin. Elle n'est pas bien grande mais avec sa couleur turquoise et les coeurs au marqueur rouge que ma meilleure amie Zoé a dessiné dessus, elle se démarque de toutes les autres ! Je la récupère et me laisse emmener par le flot humain qui se déverse jusqu'à la sortie. Une fois dehors, une chaleur étouffante me prend à la gorge et le soleil m'éblouit au point de ne plus rien voir. Il me faut quelques secondes pour que le flou devant mes yeux laisse place à un décor paradisiaque. Un beau ciel bleu et pas un nuage à l'horizon. Les longues routes sont jonchées de palmiers et en arrière plan on peut voir l'océan pacifique. C'est juste magnifique. Rien à voir avec ma Normandie natale que je viens de quitter, avec ses champs de verdure, sa mer verte et son ciel gris... Je fouille dans mon sac pour sortir mes Ray Ban et le bout de papier sur lequel j'ai noté l'adresse de la famille Davis. Je commence à transpirer de partout et mes cheveux me collent au visage. J'enlève l'elastique que j'avais au poignet et m'attache la crinière en chignon vite fait.

Les taxis font la queue à attendre les clients, j'en repère un et me glisse sur la banquette arrière gardant ma valise à côté de moi. La chaleur est pire dans la voiture malgré les fenêtres ouvertes, la clim ne fait apparemment pas partie des options de celle-ci ! J'essaie de m'exprimer le mieux possible pour donner l'adresse au chauffeur. Dès qu'il se retourne vers moi, je comprends vite qu'il va y avoir un problème. Le gros barbu mexicain me parle avec un accent qui ne ressemble en rien à de l'américain. Je ne comprends rien à ce qu'il me raconte et après les 12 heures d'avion que je viens de me taper je n'ai pas vraiment envie de faire des efforts. Pour seule réponse, je lui donne mon bout de papier en espérant qu'il arrivera à me déchiffrer. La voiture démarre enfin et je m'installe sur la banquette en regardant défiler le paysage. Je me demande à quoi va ressembler ma vie ici.... Fille au pair dans un pays inconnu, dans une langue que je ne maitrise pas assez, dans une famille que je ne connais qu'en photo et surtout vivre ça toute seule.

Putain je n'y arriverai jamais ! Mon coeur s'emballe et je sens le malaise monter en moi. Respire Lola, Respire ! Je ferme les yeux et inspire profondément. Je pense à ma mère et à son soulagement de me voir reprendre ma vie en main. Ma survie ici pendant un an repose sur 4 points:

1/ Garder le contact avec ma mère et mes amis le temps de mon séjour. Il faut d'ailleurs que je puisse prévenir ma mère et Zoé de mon arrivée. Les connaissant, elles vont se ronger les ongles jusqu'à avoir de mes nouvelles. Le nouveau forfait que j'ai pris avant de partir ne prend effet qu'à la fin du mois donc impossible de passer d'appel à l'étranger ou d'aller sur internet sans payer une fortune. La paye que je vais me faire relève plus de l'argent de poche que d'un salaire à proprement parler alors non merci.

2/ Oublier une bonne fois pour toute Thomas. Tourner la page sur ces 3 longues années ou finalement j'étais aveuglée par mon amour pour lui. Une fois les oeillères retirées, la triste réalité sur notre relation m'a anéanti. La chute a été terrible et le réveil plus que douloureux.

3/ Fuir les mauvais garçons! Le genre bad boy c'est fini pour moi. Tout mon entourage m'avait prévenu que Thomas n'était pas fait pour moi mais j'étais tellement amoureuse de lui que tous leurs avertissements n'ont rien changé. Sa beauté, les percings et les tatouages qui recouvraient une bonne partie de son corps. Je me revois glisser ma langue entre le métal de son percing et la peau douce de son gland. Stop ! La tournure que prennent mes souvenirs ne part pas du bon côté. Ma vie tournait autour de la sienne, je lui étais dévouée corps et âme. Résultat, il m'a brisé les deux. Non. Plus jamais je ne me ferai avoir par un bad boy !