Chapitre 5

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Pdv Wolfloona :

Avant que je ne parte de chez lui, Ikuto avait appliqué de la pommade sur ma brûlure.

Ça faisait depuis deux heures que mes pieds avançaient l'un devant l'autre. La fatigue commençait à se faire ressentir.

Tout d'un coup, je sentis d'étranges lancements près et même à l'intérieur de l'endroit brûlé.

Ma main se posa sur le tronc d'un ancien arbre. Comme si mon énergie avait été volée, elle glissa et le reste de mon corps suivît son mouvement.

Au sol, je me sentais petite et seule depuis que j'avais quitté ma forêt calme.

Mes pensées étaient centrés sur le louveteau que j'avais dû laisser là-bas. Sans moi, il devait être déboussolé et inquiet.

Le ciel devenait gris avec des nuages menaçants de la même couleur mais un peu plus foncé.

Le vent soufflait de plus en plus fort prévoyant peut-être un gros orage. Des éclairs se dessinaient à travers les nuages et j'avais l'impression qu'ils touchaient presque le sol.

Les buissons bougeaient comme si quelqu'un approchait. Je restais immobile en espérant qu'il ne m'avait pas vue.

Comme il y avait une conversation, ils devaient être au moins deux.

??? : Tu me saoules! Je te dis qu'elle est allée par là. Il y a des empreintes de pas. Suivons les!

??? : Je te dis que non. Mon odorat est vraiment développé. Je suis un prédateur qui chasse sa proie.

??? : Je pensais que c'était les lionnes qui chassaient et que les lions dormaient toute la journée. N'est ce pas ?

??? : Oui bon la ferme!

La voix du jeune homme qui avait parlé en dernier me rappelait de très bons souvenirs comme des autres très mauvais.

Ma respiration restait calée. Un simple souffle l'aurait averti de ma présence.

Je me penchais légèrement pour voir où ils en étaient et l'un d'eux était collé contre l'arbre derrière lequel je me cachais.

Ils ne bronchaient pas et cherchaient dans les moindres recoins. Mon esprit était ailleurs.

"Kyoya..."

Je ne bougeais plus comme si mon corps dans son ensemble était paralysé.

Une main vînt se poser délicatement sur ma bouche pour qu'aucun mot n'en sorte.

??? : Chuuuuuut. Ne fait pas de bruit.

Les deux jeunes hommes continuèrent leurs recherches au nord. Je m'écarta de celui qui m'avait sauvée.

Wolfloona : Ikuto? Qu'est-ce que tu fais ici? Je pensais que tu ne voulais pas être impliqué.

Ikuto : Oui c'est exact. Mais comme les chats, je suis mon instinct et il me dit de rester auprès de toi.

Mes joues s'empourprèrent. Ce qu'il venait de dire me rendait étrangement heureuse.

Ikuto : On dirait qu'ils sont partis. Nous allons nous diriger vers le sud. Ça ne sert strictement à rien d'être sur leurs talons. Enfin, seulement si tu es d'accord.

Je hocha la tête pour lui faire comprendre que sa décision était juste et qu'elle me convenait tout à fait.

Nous marchions jusqu'au soir. Arrivés dans une clairière, nous décidions de nous arrêter pour aujourd'hui.

Je m'allongea sur le sol dur et froid et lui se coucha de façon à être en face de moi.

Nous ne pouvions en aucun cas allumer un feu où nous aurions pu être repérés facilement.

Le beau jeune homme me regardait comme s'il sondait les moindres de mes pensées.

Ikuto : Il y a quelque chose qui ne va pas? Tu peux m'en parler si tu le souhaites.

Wolfloona : Non. Il n'y a rien du tout.

Ikuto : Arrête de mentir. Je le vois bien.

Wolfloona : D'accord pour faire court, je connais l'un de mes poursuivants, l'autre aussi mais beaucoup moins.

Ikuto : Je vois... Et sans être indiscret, quelle était ta relation avec lui?

J'enfuis un peu plus mon visage dans les feuilles mortes.

Ikuto : Je comprends si tu ne veux pas me le dire. Tu ne me connais pas depuis longtemps et donc ne me considères pas vraiment comme un confident à mon plus grand désespoir.

Wolfloona : Je... Suis sortie avec lui pendant quelques temps.

Il s'assit hâtivement après cette révélation.

Ikuto : D'accord... Je vois. Tu veux continuer à en parler? Ça te ferait peut-être du bien non?

Je ne répondis pas à ses dernières questions et il se recoucha aussitôt. Ses bras plutôt musclés et rassurants prirent mon cou en otage et on dormit jusqu'au lendemain matin.

Dieux et déessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant