Chapitre 4

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Je me réveillai donc dans le monde normal. A chaque fois que je communiquais avec Juni dans le monde des âmes, le temps s'arrêtait. On ne remarquait donc presque jamais lorsque j'y allais.

Je me redressai sur le lit et regardai ma main. La cicatrice du pacte de sang que j'avais fait pour rejoindre la meute d'Arès s'était presque déjà entièrement refermée. Mes mains et mes pieds avaient également guéris. Je ne dois cela qu'au pouvoir de guérison des loups. En effet, le temps de cicatrisation était trois fois plus rapide chez les loups que chez les humains. Lorsque nous étions blessés à l'argent le temps de la cicatrisation redevenait comme celui d'un humain et pouvaient laisser des traces, comme les blessures causées par les griffes ou les crocs d'un Alpha... D'ailleurs, dans des revues scientifiques que j'avais lu, plusieurs scientifiques loups avaient essayé d'étudier la composition des crocs et des griffes des Alphas la comparant, chimiquement parlant à de l'argent.

 J'entendis des pas et des gouttes d'eau me signalant qu'Arès avait fini sa douche. En effet, je vis celui-ci sortir de la porte de droite. Il était torse nu avec un linge autour de la taille, des gouttes d'eau coulaient le long de son torse musclé. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de son corps parfait. Sa musculature était assez impressionnante, rendant son corps hypnotique. Il  avait aussi des cicatrices sûrement faites par des Alphas ou par de l'argent sur tout le corps. Loin de me répugner, les cicatrices apportaient une histoire et un certain charisme. Ses bras étaient aussi musclés que le reste de son corps... Il avait un corps juste sans imperfections... Arès me regarda avec un sourire en coin...

- Je vais rougir. Me lança-t-il.

- J'avais...oublié... Bredouillai-je.

Il rigola... Il m'énervait... L'idée de devoir maintenant même contrôler mes pensées était absurde.

- Au lieu de me contempler tu veux prendre ta douche? Demanda-t-il.

- Très drôle je n'ai pas d'autres vêtements que ceux je porte et ne me propose pas un de tes t-shirts je vais vomir. Lançai-je cynique.

- Très drôle! Je suis sûr que tu en meurs d'envie mais désolé, il n'y a que moi qui porte mes fringues et pour information, j'ai des vêtements de femme dans un dressing en bas. Annonça-t-il.

Quoi ?! Pourquoi il avait des vêtements de femme ?

- Devine... Susurra-t-il en passant près de moi.

Il me regarda avec un sourire provocateur ...Je lui bloquai mon esprit... J'espérais qu'il n'allait pas me violer, j'avouai que je commençai à avoir peur sur ce point...Cela expliquerait pourquoi je suis encore en vie. 

- Alors trésor on a appris à me bloquer son esprit? Tu sais que ça ne sert à rien... Mais bon si tu veux... Je suis sûr que tu n'est pas insensible à mon charme si tu bloques ton esprit comme ça... Ai-je tort ? Questionna-t-il.

Il ne me laissa pas répondre et s'avança vers moi je reculai jusqu'au mur. J'essayai de mettre le plus d'espace entre nos corps.

- As-tu peur ? Demanda-t-il.

Je ne répondis pas mais bien sûr que j'avais peur...Après tout ce que je l'avais vu faire... Seule une idiote ou une inconsciente n'aurait pas peur.

- Aller trésor déverrouille ton esprit que je puisse entendre tes pensées. Dit-il d'un air ennuyé.

Je ne répondis pas... encore une fois. Il s'avançait dangereusement vers moi, toujours torse nu... Je sentais ma force diminuer dans mes jambes. Je baissai la tête pour voir si je tremblais et heureusement pour moi ça ne se voyait pas, mais en relevant la tête j'eus un sursaut... Je me trouvais nez à nez avec un torse plus que parfait. J'eus des milliers d'inexplicables frissons. Je sentais que ce qui allait suivre n'allait pas me plaire... Je baissai tout de suite les yeux, trouvant d'un coup mes pieds très intéressants...Mais malheureusement deux doigts levèrent mon menton... Je me retrouvai ainsi devant deux yeux verts émeraude...

- Je vais te dire un secret trésor...Je ne l'ai dit à personne d'autre mais toi, je ne peux pas l'expliquer je sens quelque chose en toi... Enfin bon, je te disais que j'avais un secret que je n'avais jamais révélé à personne... Déclara-t-il.

- Quel secret peut garder un méchant cœur de pierre comme toi ? L'interrogeai-je.

- Je n'ai pas les yeux verts. Je cache la véritable couleur de mes yeux pour que mon âme-sœur ne me reconnaisse pas, je trouve cruel de tuer quelqu'un qui est lié à moi et je ne sais pas si j'en serais capable si ça ne tenait qu'à moi. Annonça-t-il.

- Oh! Monsieur a finalement un cœur... Mais si tes yeux ne sont pas verts, de quelle couleur sont-ils? Le questionnai-je.

- Regarde par toi même. Dit-il.

A ces mots, ses yeux verts virèrent au vert clair, au jaune, puis a l'orange, et enfin au rouge... au rouge sang.

ArèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant