Ancien Amour - Tome 2 ¤ S|M & N|G

7- La rentrée

Point de vue de Mahogany

-On est en quelle salle ? Dit Kat.
-530, et c'est notre salle principale !
-Bah comment tu sais ??
-Parce que quand tu t'es sauvé en me laissant seule, commençais je en rigolant, tu es passée à côté du tableau de classe.
On est la classe numéro 4 et notre salle principale et la 530 !
-Aaaaah d'accooord. .... mais en même temps j'ai foncé dans un prof, alors j'étais obligé de me sauver avant qu'il se souvienne de moi !
-Pff t'es vraiment nulle !
-Hé mais ! Elle me frappa avec un cahier qu'elle prit dans son sac, je rigola, et on se dirigea vers les couloirs puis les salles.
On se rangea devant la porte de la salle 530 avec le reste de notre classe, mais ils commencèrent à avancer puis à s'installer. On se dépêcha avec Kat de choisir des places un peu au fond mais pas trop, et on s'installa. On était un peu plus à droite, mais on regretta vite notre place : deux zigotos -oui je sais j'utilise des expressions datant du XVEME siècle- faisaient les cons et parlaient super fort. On se regarda, levant les yeux au ciel, attendant le prof.

Point de vue de Kat

Un homme arriva enfin au bout de quelques minutes, ferma la porte et tout devint silencieux. Il nous regarda tous, ouvrit la bouche pour parler, lorsque quelqu'un tapa à la porte. Elle s'ouvrit à la volée sans que personne ne dise au retardataire d'ouvrir, et se précipita dans la salle. Il semblait essoufflé. Puis je le reconnu.
C'était Shawn. C'est bizarre, c'est bien la première fois, que je me souvienne, qu'il est en retard.
Il s'excuse au près du prof, qui ne dit rien, le suivant du regard, car Shawn se déplaçait vers le fond. Il n'y avait plus aucune place libre, à par une seule. Je pris pour qu'il ne l'a remarque pas, mais c'était raté : il se retourna, me vit, et vit la chaise libre à côté de moi. Il regarda le prof, et se précipita vers ma chaise, comme si quelqu'un allait la lui voler.
Il s'assit bruyamment et posa son sac à ses pieds. Il mit ses coudes sur sa table et posa sa tête dans le creux de ses mains, comme s'il attendait quelque chose.
Lorsque le prof nous regarda tous, il commença :
-Alors. .. Bonjour à tous.
Quelques élèves soufflerent quelques "Bonjour" mais le prof leva les mains pour qu'ils se taisent.
-J'ai pas bien entendu la.
-BONJOUR !
-Bonjour MONSIEUR ! Nous coupa t-il.
-BONJOUR MONSIEUR ! Crièrent tout les élèves.
On se regarda avec Maho. Eh bien, il promet ce prof !
-Alors aujourd'hui, c'est simple. C'est la rentrée, alors il y aura beaucoup de papiers à faire signer et tout le tralala. Mais c'est pas pour autant que vous n'allez rien foutre de la journée !
Quelques élèves rigolèrent, mais le prof les regarda l'air sévère. Ils se turent instantanément.
Le prof était plutôt jeune, je dirais la trentaine, mais il faisait un peu moins. Personnellement, j'aurais dit qu'il avait 25 ans. Enfin bref.
Il avait les cheveux d'un noir de jais, un peu décoiffés, et portait des tee shirt moulant qui faisait ressortir ses muscles.
Il était plutôt beau à vrai dire.
Il reprit alors :
-Donc, comme je vous disais, vous allez prendre une feuille simple, la couper en deux et la partager avec votre voisin. Vous écrirez nom, prénoms, adresse. C'est bien compris ?
A son air sévère, je voyais qu'il ne rigolait vraiment pas.
Je commença à découper une feuille, je donna la moitié à Maho et on commença à écrire. Le prof se déplaçait dans la grande salle en regardant un peu les gens et ce qu'ils écrivaient sur leur fiche. Il passa à côté de moi et regarda ce que j'écrivais. Le stylo tremblait dans ma main, j'avais peur qu'il me dise quelque chose, une mauvaise réflexion. Il ne dit rien, et répartit dans les quatre coins de la salle. Lorsqu'il s'arrêta sur un jeune garçon avec de grosses lunettes carrés, des cheveux pas du tout coiffés, avec un petit air geek. Il regarda sa fiche, se releva avec un rire jaune et parla fort à toute la classe.
-Alors, dit il avec son méchant rire, que ceux qui ne savent pas écrire viennent me voir. Maintenant, vous êtes grands, de grands enfants, tout fort et bien élevés ! Alors, continua t-il en commençant a crier, si vous ne savez pas écrire à cet âge, ça craint ! Il prit la feuille du pauvre jaune homme et la déchira en deux devant tout le monde. Maintenant, dit-il en se retournant vers l'élève qui venait d'être humilié en publique, tu vas pouvoir recommencer et avec une plus belle écriture s'il te plaît.
Il lui sourit sadiquement, retourna près de son bureau, et jeta la feuille dans la poubelle. Il s'assit sur sa chaise confortablement, lorsqu'il devient noir noir de colère .
-Ça vous fait rire, jeune homme ?
Tout le monde se retourna pour voir à qui il s'adressait, mais il continua :
-Pas besoin de vous retourner. Il s'est reconnu. Toi la, avec la touffe à Titeuf !
Je glissa des yeux pour voir à qui il s'adressait, lorsque je vis Johnson assit tout au fond de la salle avec Gilinsky. Ils se retenaient de rire tout les deux, ça se voyait.
Johnson leva la main et dit, tout rouge tellement il se retenait de rire :
-Euh...Prfprf (j'essaie de faire le bruit du fou rire dans la bouche -vous savez, quand vous essayez de vous retenir de rire... bon, passons-) , Monsieur... Hum hum (il reprit son calme) il me semble que vous n'avez pas vu Titeuf depuis longtemps. .. c'est à dire que mes cheveux sont legèr'ment (il insista bien sûr ce mot) plus long que ceux de Titeuf.
Lorsqu'il s'aperçut que le prof ne rigolait pas du tout et qu'il était à deux doigts d'exploser, il haucha les épaules, avec les mains plates tournées vers le plafond et continua :
-Mais peut être que je me trompe ??
Contrairement à ce que je me serais attendue, le prof ajouta juste :
-C'est quoi ton nom ?
Et Jack répondit :
-Johnson.
-Très bien Johnson. Il sourit. Collé trois heures mercredi après midi.
Son sourire retomba, et celui de Jack aussi. Jack était stupéfait. Pendant ce temps, l'autre Jack assis côté était mort de rire, mais le prof l'aperçu et lui dit :
-Et vous ? Votre nom ?
-Oh... Gilinsky, dit il essayant de se retenir de rire.
-Très bien Gilinsky. Vous l'accompagnerez, mais seulement pour deux heures.
Il ouvrit la bouche tellement il était stupéfait, puis la referma et continua à gribouiller sur son cahier.
A ma surprise, le prof me sortit de ma bulle en disant :
-Et oh Marianne James ! Tu veux les rejoindre ?
Je cru d'abord qu'il s'adressait à moi, mais une petite voix fluette parla à côté de moi:
-Non....
Même si je ne savais pas QUI était Marianne James, je su qu'il parlait de Maho car elle rigolait dans sa barbe depuis tout à l'heure.
Elle ne souleva même pas les yeux de son cahier, ce qui incita le prof à continuer son monologue, car, on peut le dire, tout le monde se fichait royalement de ce qu'il disait.
-Donc maintenant que vous êtes au lycée (NB: Si vous n'avez pas lu "Annonce" -le 'chapitre' juste avant-, allez le voir, il y a quelques informations sur ces changements) alors vous êtes grands, donc vous n'avez pas besoin que quelqu'un vous explique les règles de vie de civilisation nianiania.... et puis honnêtement, pour que personne ne le respecte et que tout le monde s'en tape, autant que je garde ma salive pour plus tard, un jour ou j'aurai besoin de parler. Donc, je me présente. Je suis Hugo Skilison, votre prof principal cette année et aussi votre prof de sport.
Quelques soupirs se firent dans la classe, des protestations, mais il fit comme s'il n'avait rien entendu (ou peut être qu'il n'a simplement rien entendu) :
-Cette année, va falloir travailler. Au lycée, vous devez vous débrouiller ! Il insista sur ce dernier mot. Alors, je tiens à être fier de ma classe.
Il continua à parler, parler, parler. Lorsque soudain, tout commença à devenir noir, et je sentis une douleur atroce au front avant de ne plus rien voir.

Une sonnerie retentit fort, et je me réveilla en sursaut. Putains, je me suis endormie ! Je cherche d'où venait mon mal de front, et je vis que lorsque je me suis endormie, je suis tombé sur ma trousse dans laquelle il y avait un compas et mon ciseaux. Ça craint ! Je me dépêche de ranger mes affaires, et sort en courant de la salle. Une seconde de plus ici et je me ferais internée. Maho me rejoind, et on part ensemble au cours suivants.