Chapitre 15.

165 9 8
                                    

"Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours."
-Gandhi.

Je sentis une main se poser sur mon épaule gauche puis je sentis qu'on me souleva du sol. J'essayai d'ouvrir les yeux mais je ne réussis qu'à les plisser. Je n'arrivai pas bien à percevoir la personne qui était en train de me porter, je pense juste que c'est une personne de sexe masculin... Il n'y a sans doute pas de suspens, vous devez bien vous doutez de qui c'est ?!

Je finis par me réveiller, mes yeux furent directement éblouis par la lumière du jour. Après qu'ils se soient un peu habitués à cette lumière, je regardai où j'étais allongée et je reconnus pratiquement tout de suite l'endroit : c'était ma chambre...
Pendant quelques secondes je crus que tout cela n'était qu'un rêve mais lorsque j'entendis du bruit derrière ma porte, cette idée s'effaça. La personne derrière doit sûrement être la personne qui m'avait ramenée chez moi et ça ne peut pas être mon père car il ne monte jamais à l'étage. (Sauf pour aller dans la salle de bain principale mais il y va généralement la nuit.)
Je me levai et marchai vers la porte de ma chambre, je fis craquer le sol qui est en bois. La personne dans le couloir a dû l'entendre car je l'entendis s'éloigner et descendre les escaliers. J'ouvris la porte et sortis discrètement afin de voir qui était là il y a à peine une minute. Je m'attendais à voir William mais je veux en être sûre. Je me penchai sur la balustrade et vis quelqu'un descendre les escaliers et...non c'est impossible...je vis...mon père ! J'attendis qu'il soit dans le salon avant de descendre à mon tour. J'entrai dans la pièce doucement et m'assis dans le divan en face du sien. Il n'avait pas l'air saoul, juste à moitié endormi. Après être resté deux minutes dans le silence, il finit par me regarder sans émotion et détourna le regard aussi tôt. Je me levai et marchai pour sortir du salon.

«Dormir dehors n'est pas une bonne idée, tu pourrais tomber malade.»

Je le regardai stupéfaite, j'ai l'impression de parler à un double de lui.

«T'as de la chance que j'aie décidé de déposer des fleurs sur sa tombe.»
Je ne saurais vous décrire la façon avec laquelle il me parlait, c'était tellement léger et mélangé...
Je ne réussis pas à lui répondre, qu'est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? Tout ce que j'arrivai à faire c'est m'approcher de lui et de doucement déposer un baiser sur son front.
Je sortis ensuite pour de bon après m'être retournée une dernière fois vers lui. Je le vis prendre une bouteille à mon plus grand malheur...Et c'est reparti...

Je montai dans ma chambre et m'assis par terre contre mon lit. Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé à mon père sobre... Cela m'a fait du bien mais pour être franche je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'il s'est passé. J'étais sûre que c'était William qui m'avait reconduite chez moi et là tout porte à croire que c'est mon père.

Je me sentis malle à l'aise d'un coup, je sentis aussi une odeur légèrement désagréable quand je mis ma tête contre mon genou où mes cheveux se laissaient tomber : ils étaient sales, je déteste ça !
Je me levai et entrai dans la salle de bain. Je fis déjà couler l'eau pour qu'elle ait le temps de chauffer. Quand elle fut assez chaude pour moi, sûrement trop pour vous, je mis le bouchon. J'aime l'eau très chaude, elle est parfois tellement chaude que ça me laisse des brûlures. Je m'approchai de mon évier, au-dessus duquel devrait se trouver un miroir. Vous vous en souvenez, je l'ai brisé récemment ?!?
Je dû faire attention à ne pas marcher sur les morceaux cassés. Mais malgré cela un petit me rentra dans la plante du pied. Je réussis à ne pas me mettre en colère malgré la douleur.
Génial, maintenant ça saigne... Vous devez vous en doutez, mon "génial" est un sarcasme !
Je m'abaissai et pris les morceaux que je trouvai pour les mettre de côté.
Je vis mon sang bougé et perdre peu à peu son rouge puis je perçus de l'eau sous mes pieds. J'ai oublié d'arrêter l'eau ! Décidément tout va de travers aujourd'hui ! (Comme si d'habitude ça n'allait pas de travers, je suis d'accord...)
Moi qui avais réussi à maitriser ma colère jusque-là, je dois avouer avoir un peu de mal en ce moment. Je me retins tout de même.
J'arrêtai l'eau assez rapidement, j'ai eu cependant un peu de chance, l'eau n'a pas trop débordée.

The love helped meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant