paroles inutiles

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T'andil ouvrit des yeux surpris, pencha la tête sur le côté, plongé dans une intense réflexion. Je commençais à m'impatienter, tapotant sur l'accoudoir. Mon idée avait été stupide. Rectification : cet homme était stupide. Ne pas savoir répondre à une question si simple prouvait l'infériorité de sa race. je Vous arrête tout de suite je ne  suis qu'à moitié comme eux. Je n'ai donc rien avoir avec ses animaux. Il  releva soudainement la tête, le sourire aux lèvres :
« Tu es le fils de Stephie, n'est-ce pas
Mes yeux s'écarqillèrent de surprise au surnom utilisé. Même Frédéric, le compagnon de ma mère depuis cinq ans, n'osait pas lui en donner ! L'elfe esquissa un petit sourire en coin.
« Donc oui, tu es bien son fils...
Je me levais brusquement de ma chaise et haussais le temps
- On s'en fout de si je suis son fils ou pas ! Ce que je veux savoir si vous êtes mon père, oui ou non ?!
- Et après ? Me répondit-il
- Et après quoi ?
- Qu'est-ce que cela te ferais si je te réponds oui ? Cela changerais ta vie ? Bien sûr que non ! Tu rentreras gentiment dans ta villa pour pleurer dans ton lit douillet avant de prendre un délicieux repas et tu oublieras très vite l'homme qui a mit en cloque ta putain de mère ! Tu ne te rendras même pas comptes que tu aurais put crever de faim, de froid, de fièvre, si dans l'histoire, ça avait été moi la femelle ! Mais tu veux que je te dise ? Je m'en fous de toi autant que de ta salope de mère ! Je ne t'ai jamais désiré, et elle non plus d'ailleurs. Ce n'était qu'un jeu entre nous. Elle a triché pour gagné. J'ai perdu. Game over. Pas de jolie fin pour moi et pour elle. Tu as été notre pomme empoisonnée.»

Coeur de cristal, esprit d'encreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant