L'évasion
Quand elle avait vu Thomas et Lily s'embrasser, Maïa était partie dans la forêt pour s'isoler.
Elle était tombée sur un homme très grand et très fort et couvert de cicatrices, accompagné de ses acolytes. Ils étaient tous les trois équipés de chaînes électriques. Ils s'étaient précipités sur elle et l'avaient attachée.
Quand ses amis arrivèrent, ils parlèrent une minute avec l'homme mais Maïa n'avait rien pu entendre car elle était déjà trop loin.
Soudain, le cortège s'arrêta dans les buissons.
Puis, sa sœur lui fonça dessus et l'homme en rouge planta sa lance dans la cuisse d'Alice.
« Tu as vu tes amis ? demanda son ravisseur avec un sourire cruel. Très bien, c'est la dernière fois que tu les vois ! »
Pendant que les Compagnons accouraient vers Alice, les bandits se remirent en marche après avoir assommé Maïa à coups de matraque.
Elle sentait qu'elle était ballottée sur le chemin.
Maïa ouvrit les yeux mais elle n'y voyait pas plus que si elle les avait fermés. Il faisait complètement noir et il y avait une odeur d'alcool et de renfermé. Vraisemblablement, elle était enfermée dans une cave.
La jeune fille essaya de se lever mais elle était pieds et poings liés.
Elle entendit des clameurs qui venaient d'au dessus d'elle.
Elle se concentra et créa une petite flammèche qui éclaira la pièce.
La cave était vide : une porte, un conduit d'aération, de la paille et la captive.
Si je brûlais la corde qui me retiens les mains et les pieds, je pourrais trouver un moyen de m'enfuir.
Mais, la porte s'ouvrit sur un homme qui détacha ses mains et qui y déposa de la nourriture.
La captive dévora ce repas, puis, l'homme rattacha ses poignets et partit.
Elle essaya de brûler ses entraves mais elle enflamma toute la paille qui était autour d'elle. Le gardien sentit l'odeur du cramé et déverrouilla la porte.
« Qu'as tu fait, petite peste ? »
Cette question resta sans réponse car l'adolescente n'était déjà plus là.
Elle s'était glissée dans le conduit d'aération dès que la corde avait cédé. À présent, elle détachait ses chevilles et faisait de la corde un espèce de cadenas.
Ils n'ont même pas remarqué que leur cellule était facile d'évasion ! Il ne me reste plus qu'à semer le gardien et à sortir de là ! Au moins, la corde le retiendra quelques minutes ! Je suis sûre qu'il ne sait même pas défaire un nœud de pêcheur !
Elle passait dans les conduits à tâtons en cherchant la lumière du jour. La jeune fille devait se dépêcher, car même si elle avait pris de l'avance, le gardien venait de réussir à ouvrir la grille. Elle le savait car le gardien venait de pousser un cri de joie mais il était gros et aurait des difficultés à se faufiler dans les étroits couloirs.
Au fur et à mesure qu'elle avançait, le conduit s'élargissait et ses mouvements devenaient plus aisés.
Puis, un embranchement se présenta à elle. Elle choisit le conduit de gauche et décida qu'à chaque embranchement elle prendrait gauche.
Un quart d'heure plus tard, elle arriva devant une autre grille et pas d'autre issue.
Maïa entreprit d'ouvrir la grille.
Pourvu qu'il ait pris un autre embranchement !
Elle déboucha sur une salle poussiéreuse : un grenier sans doute. Elle chercha les escaliers et les trouva cachés derrière une pile de cartons. Elle descendit silencieusement, soucieuse d'être dans un bâtiment privé.
Heureusement que les louveteaux ne sont pas là ! Elles auraient tout cassé !
L'escalier donnait sur une salle composée comme une auberge. Des tables rondes, de l'alcool et peu de lumière.
D'où l'odeur d'alcool !
Des hommes grognaient bruyamment en abattant leur verres de bière tandis qu'une serveuse se faufilait entre eux et déposait de nouveaux verres.
Maïa eut d'abord l'idée d'aller voir la serveuse et de lui demander où elle était mais elle se dit que la dame s'apercevrait sûrement que la jeune fille n'était pas passée par la porte. Alors elle se rabattit sur la solution de discrétion.
De toute façon la serveuse ne me verra pas : elle est bien trop occupée avec ces ivrognes. Et les clients penseront que je suis une autre serveuse.
Maïa chercha quelques secondes et trouva enfin la porte.
Pourvu que l'homme aux cicatrices ne soit pas là !
« Eh, une tournée de bière, la héla un homme assis à une table avec quelques amis ! »
Allez plus que cinq mètres !
Quatre.
Trois.
Deux.
Ça y est, j'y suis !
Elle sortit de l'auberge et se mit à courir dans les ruelles de la ville.
Pourquoi n'y a t-il pas de panneau dans cette ville ?!
Elle s'approcha d'un garçon dans la rue.
« Où sommes nous ? demanda Maïa.
- Je te le dirais si tu me donnes une pièce !
- Alors, insista t-elle en tendant une pièce au garçon ?
- À Coriel, dit-il gaiement !
- Merci beaucoup. »
Elle se rendit dans une boutique et échangea une carte contre une pièce. C'était étrange car, à Canoore, on payait par services tandis qu'autre part, les pièces offertes par le conseil n'étaient pas de tout refus.
Elle se dirigea vers Brut en se disant qu'elle allait retrouver ses amis et qu'elle soutiendrait Alice jusqu'au bout.
Et si ils n'avaient plus besoin de mon aide. Si ça se trouve Alice suffit à activer le pouvoir de Superpuissance. Peut-être même qu'Alice a guéri grâce aux herbes de Lily et qu'ils ont continué leur chemin sans moi !

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Les Elues du Cataclysme
FantasyEn 2452, les hommes prirent le contrôle du monde. Ils inventèrent un objet qui fut vraiment horrible. La Terre rétorqua en créant un Cataclysme. Ce fut le ravage, il ne restait plus environ qu'un dixième de la population humaine. Ils décidèrent de r...